Le Meurtre du Commandeur Livre 2 La métaphore se déplace : Le livre de Haruki Murakami
Une jeune fille a disparu.
Une jeune fille dont le narrateur avait entrepris de faire le portrait. Une jeune fille aux yeux comme une flamme gelée. Une jeune fille qui l'intrigue et qui pourrait être liée à Menshiki.
Il va rendre visite au vieux peintre Tomohiko Amada. Là, dans la chambre d'hôpital, apparaît le Commandeur.
Le Commandeur est prêt à offrir sa vie pour que la jeune fille soit retrouvée. Il faut faire revivre la scène du tableau, le Commandeur doit être poignardé.
Le narrateur lui plante un couteau dans le cœur.
Une trappe s'ouvre dans un coin de la chambre. Un personnage étrange en surgit, qui l'invite à entrer dans le passage souterrain. Le début d'un périple qui va conduire le narrateur au-devant des forces du mal...
Deuxième livre d'une œuvre exceptionnelle, dans la lignée du monumental
1Q84, un roman somme, ambitieux, profond. Deux tomes pour une odyssée initiatique étrange, inquiétante, envoûtante, où le maître Murakami dévoile ses obsessions les plus intimes.
De (auteur) : Haruki Murakami
Traduit par : Hélène Morita, Tomoko Oono
Expérience de lecture
Avis Babelio
ManouB
• Il y a 1 semaine
Nous retrouvons le narrateur, dont nous ne saurons jamais le nom. Il est portraitiste. Il a finalement accepté de faire le portrait de Marié, la fille présumé de son voisin, Menshiki, et la jeune fille vient chez lui tous les dimanches matins, accompagnée de Shôko, sa jeune tante qui lit tranquillement dans le salon pendant que tous deux travaillent dans l'atelier. Ils parlent de tout et de rien mais surtout de leurs lectures, car Marié est une jeune fille étrange mais intéressante, qui n'a pas d'amis de son âge et porte un regard acéré sur les adultes qui l'entourent en particulier sur son père toujours absent de la maison. Menshiki décide de venir par hasard un dimanche pour faire leur connaissance et les invite à venir la semaine suivante chez lui pour découvrir son propre portrait affiché maintenant dans son bureau. Lui et la jeune Shôko s'attirent. Marié s'en rend compte et se méfie. Menshiki a fait des recherches, tout comme le narrateur, pour en apprendre davantage sur la vie de Tomohiko Amada, celui qui a peint le tableau intitulé, je le rappelle "le meurtre du commandeur". Il apprend que Tsuguhiko, son jeune frère s'est suicidé, après avoir été forcé par les nazis à participer à des massacres pendant la Seconde Guerre mondiale. Il semble que le peintre ait été mêlé, alors qu'il vivait en Autriche, à une tentative d'assassinat d'un dignitaire nazi, à la suite de quoi sa jeune fiancée a été torturée et fusillée ce qui explique peut-être son retour précipité au Japon, son mutisme, et son changement radical de style de peinture. "Le meurtre du commandeur" serait-il une métaphore de ces horribles événements ? Un vendredi soir, la petite Marié disparait subitement à la sortie de l'école. Personne ne sait où elle ! Le commandeur qui apparait de temps en temps dans la vie (ou l'imagination ?) du narrateur, lui conseille d'accepter la proposition qui va lui être faite, s'il veut retrouver la jeune fille et la sauver. Aussi, quand Masahiko Amada, son ami d'enfance lui propose d'aller avec lui rendre visite à son père, Tomohiko Amada, le narrateur n'est pas surpris de sa demande et accepte. N'a-t-il pas toujours eu envie de faire sa connaissance depuis qu'il loge dans sa maison ? Mais là, dans la chambre du vieil homme, les événements se précipitent. Le narrateur se retrouve dans une situation très étrange, face au commandeur qui lui demande tout d'abord de le tuer (donc de recréer dans la réalité la scène du tableau) puis, de suivre un étrange personnage apparu par une trappe (comme dans le tableau). Le narrateur va suivre ses conseils. Voilà qu'il se retrouve dans un souterrain lui qui a toujours eu peur du noir et des espaces étroits, obligé de traverser une rivière, guidé par une étrange jeune femme qui lui dit l'attendre depuis longtemps. Il devra passer courageusement les différentes épreuves, traverser la rivière avec l'homme sans visage, boire cette eau sans saveur ni odeur, suivre son instinct et vaincre ses angoisses afin de traverser la forêt, retrouver sa soeur... Il se retrouve finalement dans la fosse près de sa maison, sans aucun moyen d'attirer l'attention autre qu'en agitant la clochette. C'est Wataru Menshiki, qui inquiet de ne pas le trouver chez lui, viendra le délivrer. Le narrateur découvre alors que Marié, pendant ce temps, est rentrée saine et sauve chez elle. Où était-elle et qu'a -elle vécu pendant ces trois longs jours ? Que se passera-t-il pour le narrateur après ce "voyage initiatique" dans les profondeurs de l'enfer ? Ce roman en partie fantastique, et donc auréolé de mystère, regroupe plusieurs thèmes. Tout d'abord l'amitié, l'amour, la paternité, le couple. L'auteur nous offre de nombreuses digressions et réflexions philosophiques sur la vie et les relations humaines. Puis il nous livre son regard sur la création artistique, et nous propose des réflexions très justes sur l'art, la peinture en tant que moyen d'exprimer ce qui n'est pas exprimable, mais aussi l'histoire de la peinture replacée dans le contexte historique du Japon donc entre tradition et modernité. Tout cela sur fond de croyances japonaises : talisman porte-bonheur (le petit pingouin perdu par Marié qui sera retrouvé dans la fosse puis donné par le narrateur à l'homme sans visage pour pouvoir franchir la rivière), croyance dans la présence des esprits des disparus et interprétation des rêves parfois prémonitoires. Il aborde aussi l'histoire de la Seconde Guerre mondiale à travers la vie et la jeunesse du peintre et de son jeune frère. Dans ce second tome on est vraiment dans du roman fantastique ce qui m'a un peu déstabilisée car j'ai un peu moins accroché qu'avec le premier, mon esprit rationnel prenant par moment le pas sur le plaisir de la lecture. Mais heureusement, grâce au talent de l'auteur, le fantastique intervient dans la vie des personnages de manière totalement naturelle ce qui explique que nous n'en soyons pas vraiment surpris. Le lecteur suit le narrateur de près et vit avec lui les événements marquants, en particulier dans le souterrain, un passage qui fait appel à nos peurs enfouies parfois depuis notre enfance dans lequel même le lecteur perd la notion du temps et a l'impression de rêver. Une suite intéressante même si j'ai moins adhéré à ma lecture, je ne la regrette pas. La fin est ouverte, si on sait ce qu'il advient ensuite du narrateur, le mystère reste entier autour du personnage de Wataru Menshiki et de nombreuses questions restent donc sans réponse.
ludivineB35
• Il y a 2 mois
Fidèle à lui-même et à son étonnant univers. L’histoire : on repart ici aussitôt sur la fin du livre 1 en suivant notre narrateur et ses étranges compagnons dont la jeune Marié, qui disparait sans crier gare. Le narrateur disparaît à son tour en basculant dans un monde obscur dont l’auteur a le secret. Mais le commandeur veille au grain. Mon avis : ce n’est pas un secret, j’adore cet auteur, j’ai adoré ce deuxième livre bien que lui reconnaissant des longueurs sur la fin à l’inverse du livre 1. Haruki Murakami reste toujours avec ses points phare : le sexe, un puits/fosse, une disparition inexplicable.. et un univers complètement surréaliste. L’écriture est magnifique et malgré les quelques longueurs, l’on plonge dans un autre monde et cela peut faire beaucoup de bien.
youthly
• Il y a 4 mois
Là où le premier volume m'avait un peu laissé hésitant, le second m'a complètement emporté dès le début. Est-ce que la lenteur hypnotisante du premier était nécessaire pour rendre le mystique du second d'autant plus efficace ? Je ne saurais le dire. Toujours est-il que cette suite et fin de l'histoire est exceptionnelle en tout point. Parfaitement rythmée, doucement imagée et parfaitement singulière. C'est du très grand Murakami, conceptuel et pourtant très simple au fond, un équilibre fascinant qu'il maîtrise à la perfection. Cette lecture est un régal.
Cath_perrin
• Il y a 5 mois
J’avoue être restée perplexe devant cette œuvre d’Haruki Murakami. Beaucoup de questions restent sans réponses (je n’aime pas trop, et il y en a vraiment beaucoup, beaucoup). J’ai pourtant bien retrouvé la lenteur japonaise dans les descriptions minutieuses. Le Commandeur est toujours là, avec ses soixante centimètres, son épée miniature et sa curieuse façon de parler. «#8201;L’ami#8201;» du narrateur que le Commandeur appelle «#8201;le jeune Menshiki#8201;» garde son mystère. Mais, mais, je n’ai rien compris à la nécessité de l’épreuve subie par le narrateur à la fin du livre. C’est symbolique, je n’en doute pas une seconde, mais symbolique de quoi (de quoi dans le contexte du roman, sinon, j’ai quelques idées)#8201;? Bref, à vous de voir, j’aurais tendance à vous le recommander, sauf si 1Q84 ou Kafka sur le rivage vous ont profondément ennuyés (j’ai adoré). En tout cas, je vous déconseille de commencer par celui-là.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782714479150
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- Collection ou Série
- Littérature étrangère
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- Format
- Livre numérique
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- DRM
- Adobe DRM
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