Le Monde d'hier - Souvenirs d'un européen -extraits- : Le livre de Stefan Zweig
Première Partie
Incipit Hitler (Extraits)
Incipit Hitler (Auszüge)
" Ainsi, je suis dans l'incapacité de me souvenir quand j'ai entendu pour la première fois le nom d'Hitler, [...] le nom de l'homme qui a entraîné le plus de malheurs pour notre monde qu'aucun autre au cours de l'histoire. "
Deuxième Partie
L'Agonie de la paix (Extraits)
Die Agonie des Friedens (Auszüge)
" Il ne m'a été d'aucune aide d'avoir entraîné mon cœur durant presque un demi-siècle à battre au rythme universel d'un "citoyen du monde'. Non, le jour où l'on m'a retiré mon passeport, j'ai découvert, à 58 ans, qu'en perdant sa patrie, on perd bien davantage qu'un petit coin de terre délimité par des frontières. "
La série BILINGUE propose :
• une traduction fidèle et intégrale, accompagnée de nombreuses notes ;
• une méthode originale de perfectionnement par un contact direct avec les œuvres d'auteurs étrangers.
De (auteur) : Stefan Zweig
Expérience de lecture
Avis Babelio
Farfadette
• Il y a 6 jours
Stefan Sweig avait un talent incroyable pour croquer les personnes et personnages, les moments de vie, les turpitudes de l'âme humaine, qu'il a si bien saisi dans nombres de romans et de biographies. Il croque avec autant de talent le siècle dont il a été témoin, le monde dans lequel il a grandi et voyagé, et qu'il a vu évoluer. Il nous fait ici une description d'un monde oublié qui hisse presque ce livre au rang de document historique. C'est également une ode à la liberté, de mouvement notamment tant Sweig décrit une Europe intellectuelle riche d'échanges, permis par les déplacements libres de chaque personne. L'apparition du passeport, vécue comme une atteinte violente à cette liberté, est un passage qui m'a particulièrement marquée - chaque évolution sécuritaire aujourd'hui, chaque réaction à une situation de crise, me rappelle ce passage. Je me dis à chaque fois que la liberté recule un peu, je me demande ce qu'en aurait dit Sweig, quels mots il aurait utilisé. Je me demande qui aujourd'hui aurait une plume aussi belle et fine que la sienne pour décrire le monde depuis le 22 février 1942. J'ai hâte de la découvrir en tout cas! Ceci étant, je rejoins en partie la critique de Paroles ci-dessous : dans cet écrit autobiographique, on découvre aussi les faiblesses de l'homme, et il n'a en effet pas tout à fait conscience de ses privilèges. Il supporte mal la guerre et les privations de liberté - comme la majorité des êtres humains. Je ne l'en déteste pas, mais le risque en effet de lire "Le Monde d'Hier" est d'aller à la rencontre de l'homme en même temps que l'auteur.
pat71
• Il y a 1 semaine
Je referme mon livre sur cette dernière phrase : - seul celui qui a connu la clarté et les ténèbres, la guerre et la paix, la grandeur et la décadence a vraiment vécu. Et me voilà frappé par le contraste entre la vie de Zweig et ma modeste existence. Né en Suisse 90 ans après l’auteur, à l’abri des guerres lointaines, dans un pays prospère (sans doute aussi un peu par son rôle pendant cette sombre période), j’ai grandi et toujours vécu dans une démocratie qui a assuré mes droits et ma liberté de penser et de m’exprimer. Zweig lui a vu l’ancien monde se dissoudre dans le chaos malgré sa foi en la culture et l’humanisme, même si son ami Freud lui disait que l’instinct élémentaire de destruction ne pouvait être extirpé de l’âme humaine. Traverser 2 guerres (même en qualité de bourgeois reformé) vivre la crise financière de 1929, voir arriver Hitler au pouvoir en étant juif, vivre l’annexion de son pays, voir ses écrits brûlés sur la place publique ou encore devenir apatride et finir en exil, cela fait beaucoup pour un seul homme et on peut comprendre son geste funeste en 1942. Chaque période de l’Histoire connaît des phases sombres et ces dernières décennies ont vu la montée du terrorisme, les attaques du 11 septembre ou la crise de 2008 mais tous ces évènements n’ont pas détérioré ma qualité de vie, mon petit confort helvétique et je me sens alors évidemment tout petit face à un pareil destin et me demande si au dernier jour j’aurai vraiment vécu. (Je ne compte pas m’en aller tout de suite, rassurez-vous, mais j’ai accumulé un certain retard sur l’auteur) Que retenir au final de cet ouvrage à mettre dans toutes les mains a commencer par celles de nos dirigeants actuels ? Être conscient de sa chance, garder sa lucidité et retenir que la paix est un bien fragile. L’histoire peut toujours recommencer. A nous tous de défendre nos valeurs et ce que nous avons reçu sans combattre. Merci Monsieur Zweig pour ce livre témoignage saisissant.
Giacomino
• Il y a 2 semaines
La lecture de ce livre fut extraordinaire; j’avais le sentiment de vivre en suspend comme sur la tranche d’une pièce, dans un équilibre précaire. Zweig nous décortique ces moments de bascule ou l’Europe, ses idées, sa liberté, son future change et chavire. Il nous emmène dans cette effervescence intellectuelle et culturelle ou l’on croise tous les créateurs qui façonnent le monde et ce début de siècle mais qui seront défaits à chaque fois par la barbarie pour s’éteindre définitivement avec l’ultime crime européen. Une sensibilité et une écriture à toute vitesse mais ciselée qui emporte le lecteur dans un train d’enfer au propre comme au figuré rendant la fin du livre irrespirable Comme fut sa mort.
gloubiboulga07186
• Il y a 4 semaines
Ayant déjà lu Quatre histoires du pays des enfants du même auteur, qui ne m’a pas fait forte impression, je ne m’attendais pas à autant apprécier ce livre. Dans Le Monde d’hier, Stefan Zweig nous offre un aperçu de la fin du XIXe et du début du XXe siècle à travers le récit de sa vie. Les chapitres forment des ensembles compacts, mais les descriptions très vivantes nous permettent de facilement plonger dans le texte. Stefan Zweig apparaît comme quelqu’un de particulièrement cultivé, qui a beaucoup voyagé, surtout pour l’époque. Son récit n’est cependant pas totalement objectif, et plusieurs erreurs concernant des événement vérifiables ont été relevées par l’éditeur. Il donne également l’impression d’appartenir à un milieu très privilégié, ce qui crée un certain décalage avec ses descriptions des malheurs du peuple autrichien. Je ne suis pas non plus adepte de plusieurs passages concernant la sexualité des jeunes.
Avis des membres
Fiche technique du livre
-
- Genres
- Sciences Humaines & Savoirs , Langues
-
- EAN
- 9782266275361
-
- Collection ou Série
- Langues Pour Tous
-
- Format
- Poche
-
- Nombre de pages
- 208
-
- Dimensions
- 179 x 110 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
8,10 € Poche 208 pages