Toutes blessent, la dernière tue : Le livre de Karine Giebel

Tama, une enfant sacrifiée par la pauvreté de ses origines, vendue pour devenir esclave. La rencontre troublante entre une inconnue amnésique en fuite et un tueur en série. Ce livre m'a écrasée le coeur, réveillé l'esprit, donné envie de hurler et de rêver... Merci Mme Giebel pour ce chef d'œuvre.

Waouh, waouh..Quel auteur! Quelle pépite .. Mais qu'est ce que je dis, quel CHEF D'OeUVRE !! Ce livre nous fait vibrer du début à la fin et qu'est ce qu'il est difficile de le lâcher pour vaquer à nos autres occupations. Personnellement, je n'avais qu'une envie, retrouver "Tama" et Izri, retrouver ce roman, cette histoire dramatique ... Un roman, certes, une histoire, oui... mais une histoire qui aborde, qui retrace, qui pointe du doigts, un drame qui persiste aujourd'hui . Je le conseille +++++++++ et j'ai hâte de retrouver cette auteure/autrice. Merci à Neferet 59 de me l'avoir conseillé

Une descente aux enfers implacable, une plongée glaçante dans l'horreur de l'esclavage moderne. À travers le destin tragique de Tama, fillette marocaine vendue pour une « vie meilleure », Karine Giebel nous entraîne dans un roman coup de poing de près de 700 pages, où l'écriture est à la fois brute, crue et pourtant d'une humanité bouleversante. On découvre Tama, petite fille de huit ans, arrachée à sa terre natale, arrivée en France avec l'espoir d'apprendre et de vivre mieux. Très vite, le rêve se brise : réduite à l'état d'esclave domestique, battue, affamée, privée de sommeil et d'amour. Mais Tama n'abandonne jamais totalement : elle apprend seule à lire, s'accroche à Batoul sa poupée, trouve un peu d'espoir auprès de quelques anges sur sa route, comme Marguerite, Vadim ou Izri. Ses bourreaux se succèdent, plus cruels les uns que les autres. Tama est balafrée, brisée, pourtant elle garde la tête haute. Sa révolte, même discrète, ne meurt jamais. En parallèle, l'autrice nous emmène auprès de Gabriel, reclus dans les Cévennes depuis la perte de Lana. Un matin, il découvre une jeune fille blessée et amnésique. Qui est-elle ? Quel est son lien avec Tama ? Deux trajectoires, sans lien apparent, mais dont le croisement est inévitable, porté par la plume tendue et vibrante de Giebel. Le roman est rythmé par des chapitres courts, une écriture nerveuse et sans fioritures. La violence y est omniprésente, mais jamais gratuite : elle éclaire la question terrible et pourtant actuelle de l'esclavage moderne. On découvre aussi d'autres formes d'esclavage : celui du passé, de la vengeance, des souvenirs... Lire ce roman, c'est accepter d'être secoué, révolté, ému. C'est aussi une leçon de résilience et d'amour, car malgré tout, Tama continue d'aimer, d'espérer, de croire que sa voix peut encore être entendue. Karine Giebel signe ici une œuvre viscérale, poignante, dure mais nécessaire. Une écriture à la fois violente et poétique, une narration maîtrisée, des images fortes et surtout des personnages qu'on n'oubliera jamais. Oui, c'est une lecture éprouvante. Oui, certaines pages font mal, très mal. Mais je crois qu'il faut la lire, pour Tama, pour toutes celles et ceux qui n'ont pas encore de voix. Un roman magistral, cruel et magnifique, qui laisse une trace profonde et qui, peut-être, éveillera quelques consciences.

Nouvelle pépite de Karine Giebel à mon actif. Presque 800 pages dévorées en trois jours, j'en sors en me demandant si je n'aurais pas un côté voyeur... C'est vrai, on dévore ces pages avec avidité, ces pages pleines de violence et du summum de l'injustice. Un thème signature de cette merveilleuse autrice. Dans Toutes blessent, la dernière tue, on rencontre des personnages auquel il est impossible de ne pas s'attacher : Tama qui devient esclave à l'âge où on est sensé jouer dans la cours de récréation, Gabriel homme tourmenté qu'une rencontre va chambouler... Comment cela peut-il se terminer ? Pour le savoir, foncez !