Un oeil dans la nuit : Le livre de Bernard Minier, Hugues Martel

" Un oeil dans la nuit"est le 8eme, et à ce jour, le dernier tome de la série les enquêtes de Martin Servaz. Il se trouve que j'ai lu - dans le désordre - les huit volumes. Je précise tout de suite que "un oeil dans la nuit" n'est pas mon préféré (c'est glacé !). je n'ai aucune attirance pour les films d'horreur. J'en ai vu un seul "la Nuit des Morts Vivants" de George A Romero. C'était en 1970 en compagnie de mon petit copain... mon mari depuis 52 ans. Martin Servaz et ses deux équipiers Vincent Espandieu et Samira Cheung vont avoir à traiter plusieurs affaires ayant des liens ente elles : - Des morts violentes ( tortures, assassinat, suicide) dans le milieu des tournages de film d'horreur. Un film est particulièrement concerné Orpheus du réalisateur Morbus Delacroix, avec comme vedette Clara Janssen, décédée accidentellement en fin de tournage. Ce film d'horreur assez mystérieux n'est jamais sorti n'ayant pas été accepté par des producteurs. - Judith, une étudiante en cinéma rédige sa thèse sur le réalisateur Morbus Delacroix a obtenu un rendez-vous avec lui dans sa maison isolée dans des bois. Pourquoi l'avoir choisi ? Pourquoi s'enfuir et porter plainte ? Récit qui m'a semblé plutôt embrouillé. Des morts avec des liens pas toujours très clairs. un commandant de police un peu fatigué : le métier, les problèmes personnels : Gustave, Léa,, Charlène, la femme de V..., Hirtmann. Des accusés pas toujours très nets, des méchants très méchants, des victimes qui s'interrogent..... Malgré tout un page turner.. 495 pages, (manque juste 5 pages pour le challenge pavé ) bien écrit, un bon moment de lecture.

Avec Un œil dans la nuit, Bernard Minier mêle habilement thriller et cinéma d’horreur dans une intrigue haletante. Tout commence par la confession d’un mourant, un mystérieux réalisateur reclus et un meurtre glaçant dans un hôpital psychiatrique. Martin Servaz se retrouve plongé dans un univers où fiction et réalité se confondent, sur fond de références aux plus grands films d’horreur. Porté par un rythme effréné, des chapitres courts et une ambiance angoissante, ce roman est impossible à lâcher. Minier prouve une fois de plus son talent pour le suspense et nous entraîne dans un cauchemar fascinant jusqu’à la dernière page.

Sans être un amateur et encore moins un spécialiste l’utilisation de l’univers du film d’horreur est réussi. La pluie , les nuages sombres, les orages, le sang , les angoisses et les épouvantes sont bien présents. Tous les codes du genre sont utilisés y compris le méchant qui ne meurt jamais, qui s'évade et qui revient pour un nouveau numéro ! Le rythme est bon et emmène rapidement jusqu’à la dernière partie, par contre la mort sanglante d'un membre de son équipe écrase la suite et m'a fait perdre de l'intérêt pour l'histoire principale. J'aurais préféré un teasing sur son état jusqu'à la résolution de l'enquête.

Bernard Minier revient avec un Servaz et son équipe qu'il ne ménage pas... dès le départ on sent que quelchose va se passer... Plusieurs clins d'œil à son ami et auteur Franck Thillez. Chapitre 47(notamment)... les connaisseurs et ceux qui apprécient les deux écrivains vont apprécier.