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À l'heure où le voile sur l'endométriose et les troubles hormonaux se lève, Déborah J. Marrazzu vous propose de découvrir son roman Nos rêves envolés. Un combat contre la maladie, les préjugés et le regard des autres sous le signe de la danse et de l'amour.
Pour l'occasion, l'autrice a accepté de répondre à nos questions :
J'ai commencé à écrire vers l'âge de 12 ans, car je voulais créer mes propres jeux vidéo !
Je suis passionnée par les jeux vidéo depuis que je suis petite, c'est ce qui m'a poussée à vouloir écrire et créer mes premiers univers. Depuis, je n'ai plus jamais arrêté d'écrire ! Grande lectrice, je dévore aussi les romans jeunes adultes (et j'aurais adoré avoir autant de choix quand j'étais ado !).
Que ce soit en imaginaire ou en contemporain, j'aime inventer des histoires pour divertir, émouvoir et faire réfléchir, que ce soit à destination des adolescents ou des adultes.
Par-dessus tout, j'adore me lancer de nouveaux défis à chaque nouveau roman !
Ils sont différents et complémentaires à la fois.
Serena est une adolescente atteinte du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), qui voit son corps et sa vie lui échapper, mais qui continue de sourire et d'espérer. Elle est drôle, pleine de vie, et refuse d'abandonner son rêve de devenir chorégraphe. C'est un rayon de soleil qui illumine tout sur son passage.
David, lui, refuse d'abandonner la danse classique au profit du basket. C'est un adolescent qui lutte pour rester lui-même dans un monde où il ne correspond pas à l'image de la masculinité imposée par la société. Il est populaire, extrêmement talentueux, avec une détermination à toute épreuve.
Pourtant, les deux souffrent en silence. Ils ne rentrent pas dans les cases, ils se cherchent, tombent, mais se relèvent toujours, jusqu'à briser les chaînes qu'ils se sont imposées eux-mêmes.
Oula, je suis vraiment nulle en acteurs et actrices ahah !
Là, comme ça, je dirais Selena Gomez pour interpréter Serena, car j'aime beaucoup sa mentalité face aux critiques sur son physique.
Pour David, je verrais bien Dylan O’Brien, le mec beau gosse, drôle et un peu maladroit quand même, le héros que personne n'attend !
Pour le reste, je n'en ai absolument aucune idée ahah !
Quand j'étais plus jeune, j'ai pratiqué la danse, le théâtre et le taekwondo durant plusieurs années, pour ne garder au final que les arts martiaux comme « défouloir ». J'ai toujours été fascinée par les disciplines où le corps sert de moyen d'expression. Il est impossible de tricher dans la danse. Et quand j'ai commencé à souffrir de mon corps, j'ai décidé de stopper. J'aurais aimé avoir la force de Serena et David pour continuer, seulement à cette époque je ne savais pas du tout que j'étais atteinte de SOPK et c'était très difficile pour moi.
Il m'a donc semblé évident de choisir la danse comme fil conducteur de cette histoire, par le rapport au corps qu'elle impose. Le fait de se dépasser, de ne faire plus qu'un avec son corps pour donner le meilleur de soi-même sur scène. C'était une dimension très importante pour montrer la pression que la société impose sur le physique aux femmes (et aux hommes aussi !).
L'autre raison qui m'a fait choisir la danse, c'est que dans les préjugés qui l'entourent : ça reste une discipline féminine (encore plus quand on parle de danse classique). Un des thèmes importants du roman est la masculinité toxique que la société impose aux garçons. Ils doivent être forts, aimer les voitures, le sport, être de vrais « bonhommes »… Je voulais dénoncer cela et montrer que ce n'est pas, car ils aiment se mettre du vernis sur les ongles, la danse classique, cuisiner ou que sais-je encore, qu'ils perdent en masculinité.
Le SOPK (syndrome des ovaires polykystiques), dont je suis moi-même atteinte, est un dérèglement hormonal qui touche en moyenne 10 % des personnes avec un utérus, mais peut se traduire de diverses manières et intensités, ce qui rend son diagnostic très compliqué. Surtout si l'on considère le fait qu'à l'heure où j'écris ces mots, le SOPK n'est pas encore reconnue comme une maladie.
Beaucoup de femmes qui en sont atteintes ne s'en rendent compte que lorsqu'elles souhaitent avoir des enfants (ce qui a été mon cas). Avant, nous nous heurtons la plupart du temps à une errance médicale au vu des divers symptômes.
Ils sont handicapants et vont jusqu'à l'infertilité (insulino-résistance, surpoids et obésité, hirsutisme exacerbé (surtout dans les zones dites masculines), règles extrêmement abondantes et douloureuses, acné excessive, peu importe l'âge…). C'est important d'en parler, car dès l'apparition des règles, les symptômes peuvent être présents et engendrer des situations compliquées (dégoût de soi, rejet des autres, harcèlement…). À l'heure où l'endométriose est enfin reconnue comme une maladie, il est important de sensibiliser aussi sur les autres troubles hormonaux moins connus et pourtant répandus.
Eh bien, je crois que j'ai encore ce rêve aujourd'hui !
Depuis la première fois où j'ai touché une manette de console de jeux, j'ai nourri le désir profond d'un jour créer ou participer à la création d'un jeu vidéo !
Mon envie se porte naturellement vers tout ce qui touche au narrative design (donc la narration au sens large dans les jeux vidéo, création des arcs, des intrigues, des personnages… tout ce qui fait l'histoire !) et aussi, évidemment, en tant qu'autrice, écrire pour des licences de jeux vidéo (si en prime j'adore le jeu, c'est jackpot ahah).
Merci de me suivre et de donner une chance à mon roman Nos rêves envolés. J'espère de tout cœur que l'histoire de Serena, David, et tous leurs proches vous touchera autant qu'elle m'a touchée. Que vous aussi vous puissiez trouver le courage de réaliser vos rêves les plus fous, et surtout que vous n'oubliez jamais que votre valeur ne dépend pas du regard des autres.
Vous êtes vous et c'est tout ce qui compte.
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