Lisez! icon: Search engine
Par Presses de la Cité, publié le 08/02/2024

Isabelle Cousteil est finaliste du Prix Jean Anglade 2024

Découvrez Isabelle Cousteil, notre finaliste 2024 :

Je nais à Montmartre où sont perchés mes grands-parents « montés » de Haute-Loire. Mon père y est médecin, ma mère travaille au lycée Jules Ferry.
Le dimanche je parle à l’oreille des chevaux, les samedis soir sont rouge théâtre. Il y a aussi les boîtes de jazz, le cinéma, et je découvre Audiard au Gaumont Palace. À la maison, on lit boulimiquement. Mais Anglade, Romain, Pourrat, Sabatier, Vialatte ont les faveurs du cœur : ils disent l’Auvergne.

Les vacances, ce sont les marches sur les plateaux du Velay où je révise l’Histoire-Géo dans l’odeur de foin pour Normal Sup’. On n’y veut pas de moi ? Un mal pour un bien !
Licence d’Histoire et de Géo en poche, cap sur l’Histoire de l’Art et dans la foulée, jubilatoire création d’une agence d’ingénierie culturelle pionnière.
Vingt ans sur les chapeaux de roue, de rencontres humaines en exploration de territoires, entrecoupées d’un incursion dans une multinationale publicitaire. Mais définitivement, je préfère voguer sur mes petits navires ! Voguer n’est pas un vain mot, j’habite un bateau et y couve bientôt un petit Loup.

 Il n’a pas trois ans lorsque le cancer me mord. Un gros mal pour un grand bien, je vais choisir l’essentiel. Écrire. D’abord pour mon fils, des histoires qui le fassent sourire.

Aujourd’hui, la vita e bella. J’ai suivi les migrateurs de la Seine jusqu’au delta du Rhône, à Arles. J’ai accompli ma promesse de survivante, écrire, mais aussi transmettre le goût des mots par des lectures-spectacles, des ateliers d’écriture et des cours en école de cinéma d’animation.

 Dans tant d’oubli, c’est d’abord une nouvelle loufoque autour d’un bol marqué d’un nom inconnu puis la tentation de voir où elle m’emporte si je lui laisse la bride sur le cou.
Plusieurs versions d’un roman qu’insatisfaite, je délaisse. Jusqu’à ce que je le remanie d’une traite, en apnée, pour le soumettre au Prix Jean Anglade.
Car il a pris une tournure imprévue, me ramenant vers mes racines, à l’instar de ma Nina cherchant sa vérité. Oser le roman pour la première fois devait sans doute s’écrire comme un acte de profonde gratitude envers ce qui m’a façonnée.

 

Retrouver toutes les informations du Prix Jean Anglade, juste ici : Prix Jean Anglade | Lisez!

Presses de la Cité