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Par Poulpe Fictions, publié le 04/02/2022

L'aventure trépidante d'un jeune garçon durant la Résistance

Charles, 1943, c'est l'histoire d'un petit garçon téméraire et impertinant qui lie son destin à celui de la France quand il entre dans la Résistance. Mais c'est aussi l'histoire d'une autrice, Florence Medina, qui s'est laissée inspirer par une bande d'enfants qui lui ont soumis leurs idées et leurs désirs de lecture. Découvrez les coulisses de ce roman... 

Vous avez écrit Charles, 1943 chapitre par chapitre en vous laissant guider par des enfants. Pouvez-vous nous en dire plus sur la genèse de ce texte ?

Au début du confinement de mars 2020, j’ai proposé à mes collègues d’organiser un atelier d’écriture à distance pour leurs enfants. L’idée les séduisait mais ils étaient déjà débordés par l’école à la maison. J’ai donc proposé que ce soit moi qui écrive un feuilleton sur mesure. Lors d’une rencontre en visio, les enfants ont choisi plusieurs éléments : genre, âge, caractère, cellule familiale, animaux de compagnie du protagoniste, époque de l’intrigue… Je leur ai ensuite demandé de m’envoyer chaque matin un mot choisi au hasard dans le dictionnaire. Dans la journée, j’écrivais un épisode intégrant ces mots (j’ai parfois un peu triché - eux aussi ;-)) . C’était très chouette cette expérimentation du « circuit-court ». Savoir qu’on écrit l’après-midi un texte qui sera lu le soir par ses destinataires, c’est trépidant.

 

Outre les contraintes données par les enfants, vous deviez respecter les contraintes historiques liées à l’occupation en France. Est-ce que cela vous a freinée dans votre processus d’écriture, ou inspirée au contraire ?

La « contrainte » historique ne m’a pas freinée mais elle m’a fait peur. Je me suis demandée dans quoi je m’étais embarquée. Je ne maîtrisais pas la période plus que la moyenne, et encore, je me suis rendue compte au fil de la documentation que j’avais quelques idées fausses. C’est la première fois que je suis obligée de me documenter autant pour un roman et j’ai découvert à quel point cela pouvait être source de fiction et d’imagination. La documentation m’a plusieurs fois sauvée de la panne. L’épisode de la piscine est inspiré de faits réels relatés dans un film documentaire.

 

Pouvez-vous nous présenter votre héros, Charles ?

Quand j’ai demandé aux enfants, de façon un peu manichéenne, s’ils voulaient que le garçon qu’ils avaient choisi pour protagoniste soit gentil ou méchant, ils ont répondu presque unanimement « Méchant ! ». Je me suis dit « Chouette ! On va s’amuser ! ». En réalité, je n’ai pas fait de Charles un personnage méchant mais effronté et parfois téméraire. J’ai adoré le suivre quand il prenait des risques. Ses virées nocturnes dans le Jardin des Plantes m’ont fait rêver. J’aimerais avoir son audace.

 

L’Histoire est vue par les yeux de ce jeune garçon et expliquée à un public du même âge. En plus de cela, un dossier documentaire est disponible à la fin du roman. Était-ce important pour vous de transmettre ces notions historiques à vos lecteurs ?

Honnêtement ? Au début, non. Comme pour mes autres romans, je ne me suis pas sentie investie d’un message à transmettre. Ma seule mission était de distraire mes lecteurs et de nous faire vivre quelque chose ensemble dans cette période où nous étions isolés. Mais, à l’arrivée, si moi qui étais une si piètre élève en histoire j’ai pu éveiller leur curiosité sur cette période passionnante, j’en suis touchée et peut-être même un peu fière. En outre, grâce au dossier élaboré par Thomas Rabino, un historien, un vrai, ils peuvent aller encore plus loin s’ils le souhaitent. 

Poulpe Fictions

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