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Par Presses de la Cité, publié le 08/02/2024

Séverine Renaux est finaliste du Prix Jean Anglade 2024

Découvrez Séverine Renaux, notre finaliste 2024 : 

« Partout où tu verras l’échine ployée d’une servitude, l’humilité de mains calleuses s’activant en sourdine, alors tu verras un peu de moi. Car il n’est point besoin de briller, mon enfant, le sais-tu ? Le bonheur se tient aussi dans la joie d’une vie probe, d’une vie honnête décemment accomplie. » Ainsi s’adressait Élisabeth à Martial, son petit-fils bien-aimé.

Délaissée par son mari parti traquer la fortune en Amérique, Élisabeth quitte sa Bretagne natale pour Marcq-en-Barœul, dans le Nord, où elle fonde un commerce dans un quartier populaire.
Élisabeth a cinquante-deux ans et quatre enfants, elle mène une existence sans panache de paysanne besogneuse. Nous sommes en 1919 au sortir de la Grande Guerre. Tout est à reconstruire, tout à réinventer.

Élisabeth est mon aïeule. Ceci est son histoire. Au travers de ce texte, j’ai tenu à lui rendre hommage.
Ce roman est né d’un carton de photos jetées pêle-mêle toutes époques confondues, reçu en héritage à la mort de ma grand-mère en 2021.
Ce fut une révélation. Pour les besoins du livre, je me suis muée en détective, épluchant les archives, les documents d’époque afin de reconstituer le plus fidèlement les lieux, l’atmosphère singulière qui baignait les personnages.

Je suis née en 1976 à Lille, où je réside actuellement.
J’ai fait mes études d’ingénieur à Montpellier, vécu plusieurs années en Irlande, exercé les métiers les plus improbables : formatrice en centre d’appels, directrice de foyer-logement, « chasseuse » de mousses, contrôleur de gestion... L’amour de la littérature structure mon existence.
Lectrice assidue, je dois à Henri Troyat et Lygia Bojunga Nunes mes premiers chocs de lecture, lorsqu’à l’âge de huit ans, j’empruntai à la bibliothèque de l’école, respectivement Viou et La fille du cirque.
Deux histoires d’orphelines laissées à la garde de leurs grands-parents, qui s’efforcent de grandir dans un environnement froid et hostile.

Ces deux ouvrages ont, à mon insu, profondément marqué mon imaginaire, et présentent, je le réalise maintenant, de troublantes résonances avec l’histoire que j’ai eu envie de raconter.

J’écris depuis 2013. Passionnée par l’âme humaine, j’attache une importance particulière à la densité psychologique des personnages. Au travers de ce texte, j’ai essayé de montrer ce qu’il y a de grand, de beau et de noble dans l’écheveau des vies les plus humbles. De ressusciter les voix qui se sont tues, la diversité prodigieuse des paysages qui façonnent une lignée.

 

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