Toutes blessent, la dernière tue : Le livre de Karine Giebel

Un roman puissant, cru et bouleversant, comme Karine Giebel sait si bien les écrire. Elle aborde ici le thème glaçant de l’esclavagisme moderne, sans fard et avec une intensité sombre qui serre le cœur. L’autrice ne nous épargne rien, et c’est justement ce qui fait la force de ce livre : cette plongée sans retour dans l’enfer de la soumission, de la violence, et de l’inhumanité. Pourquoi ne pas lui accorder la note maximale ? Parce que, pour nous entraîner dans cette spirale d’angoisse et de souffrance, Karine Giebel use parfois de procédés répétitifs. La persécution se prolonge, se répète, jusqu’à frôler parfois la lassitude. Mais peut-être est-ce justement voulu, pour que le lecteur ressente un écho, même infime, de cette emprise sans fin… Malgré ce bémol, Toutes blessent, la dernière tue reste selon moi une œuvre majuscule. Un roman coup de poing, qui ne laisse pas indemne.

Première lecture pour moi de Karine Giebel dont j'ai beaucoup beaucoup entendu parler. J'avoue que je m'attendais à autre chose en ouvrant ce pavé de plus de 650 pages et je pense pouvoir dire que j'ai été déçue. En effet, je pensais lire un thriller qui allait me happer dès les premières pages, alors que j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman, tant la première moitié m'a parue longue. Des scènes d'une violence inouïe à répétition, une alternance entre deux histoires sans qu'aucune intrigue ne se mette en place, cette première partie aura été très indigeste pour moi. Je dirais qu'à partir de la page 400, enfin ça s'accélère. Toujours beaucoup de violence, beaucoup trop à mon goût, mais enfin je rentre dans l'intrigue et j'avance plus vite. J'ai vraiment apprécié cette lecture dans son dernier tiers, dommage.

C’est le troisième roman que je lis de Karine Giebel et encore une fois, j’ai A-DO-RÉ ! #128150; Si « Glen Affric » est un de mes grands coups de cœur de cette année 2024, « toutes blessent, la dernière tue » n’est pas très loin derrière. Ici, elle nous dépeint l’atrocité de l’esclavage moderne au travers de l’histoire de Tama, une jeune fille douce et attachante. Un récit extrêmement poignant, dur, qui n’épargne pas le lecteur (âmes sensibles, s’abstenir). Un suspens qui ne s’éssoufle pas malgré les 700 pages. J’ai refermé ce livre en me disant que c’était terrible d’imaginer que ce genre de choses existent vraiment car il y a sans doute beaucoup de petites Tama aux quatre coins du monde. Au fil des pages, j’ai été submergée par la colère, la tristesse, l’indignation, la révolte et l’injustice … Mais malgré tout, je me suis laissée émouvoir par la beauté de l’histoire d’amour à laquelle on assiste, à bout de souffle. Encore un grand GIEBEL … À découvrir sans plus tarder !

Ce livre m'a bouleversé, une histoire difficile a lire au depart, tant le sujet est poignant, il m'a fallu poser le livre quelques fois, et ensuite je l'ai devoré d'une traite. Il me restera gravé en mémoire.. Je ne connaissais pas encore Karine Giebel, mais une chose est sûre, ce ne sera pas le dernier qui arrivera entre mes mains !