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Le retour de Janvier
Date de parution : 05/01/2023
Éditeurs :
Julliard

Le retour de Janvier

Date de parution : 05/01/2023
« Après les avoir redoutées, ce sont désormais les périodes qu’il préfère, les grandes marées, il les attend, quand on ne peut plus circuler à pied et que l’eau pénètre... « Après les avoir redoutées, ce sont désormais les périodes qu’il préfère, les grandes marées, il les attend, quand on ne peut plus circuler à pied et que l’eau pénètre partout. »
Le niveau de la mer est monté. La Rochelle, régulièrement submergée et sous contrôle de l’armée, s’est vidée de...
« Après les avoir redoutées, ce sont désormais les périodes qu’il préfère, les grandes marées, il les attend, quand on ne peut plus circuler à pied et que l’eau pénètre partout. »
Le niveau de la mer est monté. La Rochelle, régulièrement submergée et sous contrôle de l’armée, s’est vidée de la plupart de ses habitants. Janvier Bonnefoi y vit dans la solitude, remontant en barque les rues noyées et ressassant la dispute qui l’a forcé, un an plus tôt, à quitter la ferme familiale en Lozère. Le jour où la ville est évacuée, Janvier décide de rentrer chez lui. 
Par les chemins de Charente et de Corrèze, il traverse une France minée par les tempêtes, le repli identitaire et les attentats écologistes. Il découvre stupéfait un pays persuadé de pouvoir encore vivre normalement. Dans une ferme du Cantal, il fait la connaissance d’Adèle, une jeune femme énigmatique qui lui offre le gîte en échange de son aide. Partagé entre l’appel du voyage vers sa terre natale et les promesses ambivalentes que dessine ce nouveau foyer, Janvier est bientôt rattrapé par d’encombrants compagnons d’infortune.
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EAN : 9782260055709
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782260055709
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • butineries 01/04/2024
    Un premier roman surprenant, fort réaliste et très crédible. C’est aussi un roman d’anticipation même si aucune date n’est mentionnée. Il nous plonge dans une France pas si éloignée de la nôtre, la France de demain, en fait. Construit au présent, avec des phrases courtes et nerveuses, il nous fait cheminer aux côtés d’un jeune héros au prénom suranné, depuis La Rochelle jusqu’à ce village de Lozère où l’attendent une mère inquiète et un frère arrogant. Dès les premières pages Janvier nous emmène en barque dans une ville submergée par les eaux où les habitants ont déserté les rez-de-chaussée. Conscrit civil, il y a été nommé instituteur. L’armée a investi le pays. Les écolos sont presque tous devenus écolos-terroristes. C’est l’état de siège sur tout le territoire. Et il n’y a plus que deux saisons : la canicule et les tempêtes, accompagnées d’épidémies, de quarantaines et d’évacuations de la population. Janvier, se sentant « devenir fou de solitude et de silence« , ressasse ses souvenirs et surtout les disputes familiales, celles-là même qui l’avaient poussé à s’enrôler. Il décide de rentrer chez lui, car « quand le monde s’écroule, on ne cherche plus le dépaysement, on se réfugie chez soi. » Il a « le goût du retour. » Sur le chemin, tantôt à pied, tantôt à vélo (volé bien sûr), il fait des rencontres, heureuses ou malheureuses. Surtout Adèle, jeune veuve mystérieuse et enceinte, vivant seule dans une ferme du Cantal. En bon paysan, il s’installe et entrevoit la perspective d’un avenir avec la jeune femme et son bébé. Mais la vie en décidera autrement… Charlotte Dordor raconte cette histoire, parfois grave et angoissante, parfois lumineuse et poétique, dans une écriture toute simple mais addictive. Les personnages sont attachants. Le tout est empreint de la nostalgie d’un temps qui ne reviendra pas. « Mais on arrive encore à être heureux, parfois. »Un premier roman surprenant, fort réaliste et très crédible. C’est aussi un roman d’anticipation même si aucune date n’est mentionnée. Il nous plonge dans une France pas si éloignée de la nôtre, la France de demain, en fait. Construit au présent, avec des phrases courtes et nerveuses, il nous fait cheminer aux côtés d’un jeune héros au prénom suranné, depuis La Rochelle jusqu’à ce village de Lozère où l’attendent une mère inquiète et un frère arrogant. Dès les premières pages Janvier nous emmène en barque dans une ville submergée par les eaux où les habitants ont déserté les rez-de-chaussée. Conscrit civil, il y a été nommé instituteur. L’armée a investi le pays. Les écolos sont presque tous devenus écolos-terroristes. C’est l’état de siège sur tout le territoire. Et il n’y a plus que deux saisons : la canicule et les tempêtes, accompagnées d’épidémies, de quarantaines et d’évacuations de la population. Janvier, se sentant « devenir fou de solitude et de silence« , ressasse ses souvenirs et surtout les disputes familiales, celles-là même qui l’avaient poussé à s’enrôler. Il décide de rentrer chez lui, car « quand le monde s’écroule, on ne cherche plus le dépaysement, on se réfugie chez soi. » Il...
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  • lalidom 29/10/2023
    L'autrice nous fait partager sa peur du futur par rapport au dérèglement climatique qui est déjà en cours malheureusement. Elle va très loin dans ce qu'elle écrit. Livre d'anticipation ou réalité à venir ? Le plus tard possible sera le mieux... On suit le personnage de Janvier avec intérêt. Ses doutes, ses décisions, ses rencontres aussi. J'espère qu'elle décrochera un prix pour ce très bon roman.
  • Carolina78 15/09/2023
    COUP DE COeUR « La barque glisse sur l'eau régulièrement, un train sur des rails. Depuis qu'il est là, son corps a eu le temps de s'accommoder à l'exercice, « il a fait du muscle », dirait sa mère. du muscle, mais pas seulement : le geste est fluide et assuré. Janvier maîtrise son embarcation, elle file à travers les rues silencieuses, on ne sent plus les coups de rame. » Janvier est serein. Il aime les grandes marées quand l'eau engloutit « les murs décrépis, les objets qui jonchent le sol, les maisons qui menacent de s'effondrer, les trottoirs détruits. Inondée, la ville rutile, comme neuve. » Depuis un an et demi, il est conscrit civil à La Rochelle. Il a le plaisir d'enseigner aux enfants. Il s'est installé dans une routine reposante. Il est dans l'instant présent, fait abstraction de la chaleur infernale, de la Rochelle devenue un taudis, des miséreux qui hantent les rues, les nantis sont partis, seuls sont restés les déshérités et marginaux, rejoints par des migrants et des laissés-pour-compte. Il a fallu qu'il s'adapte. Janvier a dû renoncer à sa vocation d'agriculteur. Il ne peut s'empêcher de ruminer sa violente dispute avec son grand-frère Félicien qui l'a contraint à quitter la ferme familiale, située à Lachamp, petit village de Lozère. Il n'ignore pas la situation politique chaotique, entretenue par la désinformation et les rumeurs qui brouillent les pistes, avec en toile de fond, la prise de pouvoir par le parti de la France Éternelle, suite à la démission du gouvernement de coalition écologiste, éclaboussé par un scandale financier, et les attentats terroristes du mouvement écologique MCPP. Janvier ne sait pas encore qu'un variant du virus Ébola sévit et qu'il va devoir faire marche arrière, fuir. Nous allons le suivre dans son périple de la Rochelle à Lachamp, d'abord à pied, puis à vélo, puis à nouveau à pied. Ni la peur, ni la faim, ni le désespoir ne nous seront pas épargnés, mais nous vivrons une belle aventure palpitante, parsemée de rencontres et d'imprévus, avec des frayeurs mais aussi quelques moments d'intense bonheur. Nous allons prendre notre temps, et même faire une halte de plusieurs mois dans une ferme, dans le Cantal. Notre lecture, ponctuée par des phrases courtes sans fioritures, va nous permettre d'avancer au rythme du souffle de Janvier. Les mots vont s'écouler doucement comme des pas ou la lente dérive d'une barque sur l'eau. Le retour de Janvier, ou l'Odyssée, non pas d'Ulysse, mais de Janus, le Dieu aux deux visages, l'un tourné vers le passé, l'autre vers l'avenir, nous fait osciller dans un rêve éveillé, entre plusieurs temporalités. Les francs sont encore en usage. Il n'est pas possible de retirer plus de 2000 francs en liquide avec une carte bleue. Avec le nouveau gouvernement, ils vont augmenter la solde des militaires : « Ça va aller jusqu'à 30 000 francs pour les non-gradés. » Ce variant d'Ébola a une familiarité troublante avec le Covid. Les tickets de rationnement nous rappellent la seconde guerre mondiale. Nous n'en sommes pas encore au point de dormir avec un fusil à portée de main, mais prenons garde car cette situation chaotique, de dérèglement climatique et marasme politique conjugués, nous menace fortement. Dans tout ce désastre, le retour de Janvier est une ode à la nature, au retour aux sources, un éloge du labeur des champs. Je viens de vivre une expérience inédite, je viens de m'incarner en Janvier – osmose absolue -. Je tiens à remercier chaleureusement Charlotte Dordor de m'avoir offert ce merveilleux voyage intérieur. J'invite tous les babéliotes, si ce n'est déjà fait, à profiter de cette prodigieuse escapade. J'aimerais bien avoir vos retours ! Finissons sur une note d'espoir poétique avec la citation placée en exergue au début du roman. Faisons comme Janvier mettons-nous en route et au travail ! « le soleil n'est jamais si beau qu'un jour où l'on se met en route. » Jean Giono, Les Grands Chemins COUP DE COeUR « La barque glisse sur l'eau régulièrement, un train sur des rails. Depuis qu'il est là, son corps a eu le temps de s'accommoder à l'exercice, « il a fait du muscle », dirait sa mère. du muscle, mais pas seulement : le geste est fluide et assuré. Janvier maîtrise son embarcation, elle file à travers les rues silencieuses, on ne sent plus les coups de rame. » Janvier est serein. Il aime les grandes marées quand l'eau engloutit « les murs décrépis, les objets qui jonchent le sol, les maisons qui menacent de s'effondrer, les trottoirs détruits. Inondée, la ville rutile, comme neuve. » Depuis un an et demi, il est conscrit civil à La Rochelle. Il a le plaisir d'enseigner aux enfants. Il s'est installé dans une routine reposante. Il est dans l'instant présent, fait abstraction de la chaleur infernale, de la Rochelle devenue un taudis, des miséreux qui hantent les rues, les nantis sont partis, seuls sont restés les déshérités et marginaux, rejoints par des migrants et des laissés-pour-compte. Il a fallu qu'il s'adapte. Janvier a dû renoncer à sa vocation d'agriculteur. Il ne peut s'empêcher de ruminer sa violente dispute avec son grand-frère Félicien qui l'a...
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  • maliroland 08/07/2023
    Dystopie, récit de fiction qui décrit un monde utopique sombre. Je n’aime pas ce mot là et ce qu’il représente. Mais il faut bien pointer les dysfonctionnements humains quitte à donner dans les caricatures afin que les prises de conscience se mettent en branle et que des solutions émergent, ou pas selon les côtés optimistes ou pessimistes des pointeurs. Donc, réchauffement climatique aidant, des terres et villes côtières sont immergées, les orages virent cyclones et détruisent les terres intérieures, les gouvernements écologistes dépassés par leurs extrémistes qui prônent un retour au moyen âge en faisant sauter ce que le coeur vous en dira, ces gouvernements ont dû passer la main à un régime fascisant mais les militaires qui se déploient à qui mieux mieux peinent à maintenir l’ordre. Cartes de rationnement, électricité réduite à quelques piles, manque de nourriture, pénurie d’essence, danger à chaque coin de rue, autodéfense lorsque c’est possible, bref, Janvier broie du noir. Découpons le retour de Janvier en trois parties. Un. Janvier et la Rochelle immergée jusqu’au premier étage. Janvier, pas militaire mais volontaire humanitaire ou quelque chose comme cela remplit diverses missions. Ramassage des noyés, aides aux isolés et ainsi de suite. Cette première partie posent les problèmes, brosse un portrait de l’ambiance de fin du monde, s’attache à quelques personnages plus ou moins attachants et s’achève avec une épidémie équivalent peste noire, retour au moyen âge et après. Deux. Janvier s’en va retourner chez lui, campagne alpine ardéchoise ou savoyarde mais s’arrête en cours de route dans une ferme et rencontre Adèle. Ajoutons quelques albanais de passage, des bons et des franchement pas bons. Puis Adèle lui ayant fait faux bond, Janvier reprend son baluchon pour un retour en début d’année c’est à dire aux pénates chez maman. Le retour de Janvier. Bien écrit. Dystopie à se flinguer par avance. Première et moitié de deuxième partie, longuettes laborieuses déprimantes mais bonne peinture apocalyptique. Puis l’allure s’envole, Janvier est plus dans le partage et devient plus attachant et j’ai un doute sur comment cela va se finir. Le doute s’envole à son tour, le travail c’est la santé. La phrase de la fin comme j’aime bien à les citer. Et pour se donner du courage, Janvier se met au travail sans attendre. Commentaire. La femme et le travail sont l’avenir moyenâgeux de l’homme.Dystopie, récit de fiction qui décrit un monde utopique sombre. Je n’aime pas ce mot là et ce qu’il représente. Mais il faut bien pointer les dysfonctionnements humains quitte à donner dans les caricatures afin que les prises de conscience se mettent en branle et que des solutions émergent, ou pas selon les côtés optimistes ou pessimistes des pointeurs. Donc, réchauffement climatique aidant, des terres et villes côtières sont immergées, les orages virent cyclones et détruisent les terres intérieures, les gouvernements écologistes dépassés par leurs extrémistes qui prônent un retour au moyen âge en faisant sauter ce que le coeur vous en dira, ces gouvernements ont dû passer la main à un régime fascisant mais les militaires qui se déploient à qui mieux mieux peinent à maintenir l’ordre. Cartes de rationnement, électricité réduite à quelques piles, manque de nourriture, pénurie d’essence, danger à chaque coin de rue, autodéfense lorsque c’est possible, bref, Janvier broie du noir. Découpons le retour de Janvier en trois parties. Un. Janvier et la Rochelle immergée jusqu’au premier étage. Janvier, pas militaire mais volontaire humanitaire ou quelque chose comme cela remplit diverses missions. Ramassage des noyés, aides aux isolés et ainsi de suite. Cette première partie posent les problèmes, brosse...
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  • Kittiwake 07/07/2023
    La Rochelle est sous l’eau. A chaque marée, l’intrusion se fait plus sévère, menaçant les bâtiments. La ville est sous le contrôle de l’armée. Lorsque l’évacuation est décidée, Janvier se fait déserteur, abandonnant sa mission de conscrit civil pour rejoindre la ferme familiale en Lozère, qu’il avait quittée un an plus tôt, à la suite d’une dispute. S’en suit un road trip, dont le décor contraste avec l’ambiance apocalyptique des villes côtières : la vie semble se dérouler sans trop de dérangement, alors que la plus grande partie du pays regarde avec un sentiment détaché le drame qui ne les concerne pas directement. En chemin les rencontres sont loin d’être amicales. Janvier s’arrêtera quelques mois dans une ferme presque abandonnée, en compagnie d’une jeune femme fuyant elle aussi un passé récent. Pourtant peu à peu, les manifestations d’une crise majeure apparaissent, coupure d’électricité, rationnement… Ce voyage au long cours entre la Charente et la Lozère, parcouru à pied ou à vélo est aussi un voyage intérieur, qui permet à Janvier de faire le point sur sa vie. Roman d’apprentissage également, pour une formation pas toujours aboutie, puisqu’il apprendra mal à se méfier et continuera à accorder sa confiance sans réfléchir. Il manque une colonne vertébrale qui donnerait un axe fort pour soutenir le propos, qui semble parfois se perdre au gré des pérégrinations du personnage. Un éclairage plus précis du contexte aurait peut-être contribué à renforcer l’intérêt pour l’intrigue, qui reste très introspective. L’écriture de ce premier roman est agréable et le roman se lit sans déplaisir. 368 pages Julliard 5 janvier 2023 La Rochelle est sous l’eau. A chaque marée, l’intrusion se fait plus sévère, menaçant les bâtiments. La ville est sous le contrôle de l’armée. Lorsque l’évacuation est décidée, Janvier se fait déserteur, abandonnant sa mission de conscrit civil pour rejoindre la ferme familiale en Lozère, qu’il avait quittée un an plus tôt, à la suite d’une dispute. S’en suit un road trip, dont le décor contraste avec l’ambiance apocalyptique des villes côtières : la vie semble se dérouler sans trop de dérangement, alors que la plus grande partie du pays regarde avec un sentiment détaché le drame qui ne les concerne pas directement. En chemin les rencontres sont loin d’être amicales. Janvier s’arrêtera quelques mois dans une ferme presque abandonnée, en compagnie d’une jeune femme fuyant elle aussi un passé récent. Pourtant peu à peu, les manifestations d’une crise majeure apparaissent, coupure d’électricité, rationnement… Ce voyage au long cours entre la Charente et la Lozère, parcouru à pied ou à vélo est aussi un voyage intérieur, qui permet à Janvier de faire le point sur sa vie. Roman d’apprentissage également, pour une formation pas toujours aboutie, puisqu’il apprendra mal à se méfier et continuera à accorder sa confiance sans réfléchir. Il manque...
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