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Dune - Tome 5 : Les Hérétiques de Dune - Édition collector
Guy Abadia (traduit par), Laurent Nunez (préface de)
Collection : Ailleurs et Demain
Date de parution : 23/02/2023
Éditeurs :
Robert Laffont
En savoir plus

Dune - Tome 5 : Les Hérétiques de Dune - Édition collector

Guy Abadia (traduit par), Laurent Nunez (préface de)
Collection : Ailleurs et Demain
Date de parution : 23/02/2023
Le cinquième volet de l’épopée la plus fascinante de toute la science-fiction moderne.
Édition du cinquantenaire, avec une traduction revue et corrigée.
Sur Dune, devenue Rakis, une jeune fille semble pouvoir commander aux vers géants.
Sur tout le pourtour de l’Empire, les Égarés de la Grande Dispersion commencent à revenir.
Que cherchent-ils ? Que fuient-ils ?
EAN : 9782221264577
Façonnage normé : RELIE-ALB.
Nombre de pages : 624
Format : 135 x 210 mm
Robert Laffont
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EAN : 9782221264577
Façonnage normé : RELIE-ALB.
Nombre de pages : 624
Format : 135 x 210 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Zehisus 04/04/2023
    Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est oui, pour revivre cette gigantesque fresque qui s'écoule sur plusieurs milliers d'années, même si à partir de ce tome j'ai quelque peu décroché avec la direction narrative de Dune...
  • beldrak 06/02/2023
    Plusieurs milliers d'années ont passées, l'histoire a vu passer Paul Muad Dib puis Leto son fils prendre le pouvoir sous la forme d'un empereur vermiforme. Ensuite, une longue période s'est écoulée entrainant la grande famine et la dispersion. Nous nous retrouvons après tout cela pour observer à nouveau l'humanité tenter de survivre. Alors que dire sans trop spoiler ? Tout d'abord j'ai trouvé que le roman laissait trop d'information de côté. A la fin du roman je me suis rendu compte que j'avais plus de question en suspend que de question répondues. Certains protagonistes sont totalement ignorés. Qu'est devenu Ix ? Pourquoi les Egarés sont mentionnés mais jamais présents ? De quoi ont peur les Honorées matriarches ? A chaque fois, l'auteur laisse vaguement penser qu'il pourrait y avoir quelque chose puis passe à un autre sujet. A côté de cela l'action est souvent mise de côté pour des considérations pas forcément passionnantes. Que ce soit la description de la flore de chaque planète pour l'histoire des meubles, j'ai eu du mal à comprendre cette insistance de l'auteur sur des sujets tiers tout en omettant les sujets principaux. J'ai également été très déçu par le personnage de Miles Teg. Sa monté en puissance... Plusieurs milliers d'années ont passées, l'histoire a vu passer Paul Muad Dib puis Leto son fils prendre le pouvoir sous la forme d'un empereur vermiforme. Ensuite, une longue période s'est écoulée entrainant la grande famine et la dispersion. Nous nous retrouvons après tout cela pour observer à nouveau l'humanité tenter de survivre. Alors que dire sans trop spoiler ? Tout d'abord j'ai trouvé que le roman laissait trop d'information de côté. A la fin du roman je me suis rendu compte que j'avais plus de question en suspend que de question répondues. Certains protagonistes sont totalement ignorés. Qu'est devenu Ix ? Pourquoi les Egarés sont mentionnés mais jamais présents ? De quoi ont peur les Honorées matriarches ? A chaque fois, l'auteur laisse vaguement penser qu'il pourrait y avoir quelque chose puis passe à un autre sujet. A côté de cela l'action est souvent mise de côté pour des considérations pas forcément passionnantes. Que ce soit la description de la flore de chaque planète pour l'histoire des meubles, j'ai eu du mal à comprendre cette insistance de l'auteur sur des sujets tiers tout en omettant les sujets principaux. J'ai également été très déçu par le personnage de Miles Teg. Sa monté en puissance tout le long du roman laissait espérer un final en beauté et en fait ... Je ne vais pas spoiler mais tout ça pour ça ? Une fois encore plus de question que de réponses à son sujet. J'ai trouvé également que les personnages étaient souvent englués malgré eux dans leurs histoires. Le fond de ce roman est de montrer l'affrontement du Bene Tleilax et du Bene Guesserit mais même comme ça l'affrontement paraissait souvent déséquilibré. Au final un roman qui se laisse lire malgré certaines longueurs ( et certains manques, c'est paradoxal ). On est loin de l'action des premiers roman et de la profondeur de l'Empereur Dieu ici.
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  • ged7fr 12/01/2023
    Enfin j’ai terminé le cinquième et sixième tome de la saga Dune : le dernier écrit par Franck Herbert. Cela a été un beau voyage à pied, pour en montrer l’effort nécessaire, essentiellement passé sous la pluie. Herbert est un auteur qui ne se laisse pas simplement comprendre. Il faut le lire puis le méditer. Moi c’était au cours de mes 30 minutes de marche quotidienne entre chez moi et mon bureau. Je ressassais les chapitres lus la veille pour en tirer les messages. Ce tome ne fait pas exception : je n’ai pas tout compris. Le propos et l’intention de certains chapitres restent encore complètement nébuleux. Heureusement j’en ai compris certains et je pense avoir dégagé une compréhension voire une théorie du pouvoir. _____ Pour moi, Dune est avant tout une saga du pouvoir, en particulier le pouvoir exercé par certaines institutions et leurs dirigeants. Ces institutions sont souvent, si ce n’est systématiquement, en concurrence les unes avec les autres. Cependant le schéma de fonctionnement est toujours le même. C’est un cycle que j’appellerai le « cycle de la voix dans sa tête ». Avant d’expliquer ce titre un peu étrange, commençons par décrire ce cycle. Il est constitué de quatre phases : 1) « la certitude de l’avenir » : chaque... Enfin j’ai terminé le cinquième et sixième tome de la saga Dune : le dernier écrit par Franck Herbert. Cela a été un beau voyage à pied, pour en montrer l’effort nécessaire, essentiellement passé sous la pluie. Herbert est un auteur qui ne se laisse pas simplement comprendre. Il faut le lire puis le méditer. Moi c’était au cours de mes 30 minutes de marche quotidienne entre chez moi et mon bureau. Je ressassais les chapitres lus la veille pour en tirer les messages. Ce tome ne fait pas exception : je n’ai pas tout compris. Le propos et l’intention de certains chapitres restent encore complètement nébuleux. Heureusement j’en ai compris certains et je pense avoir dégagé une compréhension voire une théorie du pouvoir. _____ Pour moi, Dune est avant tout une saga du pouvoir, en particulier le pouvoir exercé par certaines institutions et leurs dirigeants. Ces institutions sont souvent, si ce n’est systématiquement, en concurrence les unes avec les autres. Cependant le schéma de fonctionnement est toujours le même. C’est un cycle que j’appellerai le « cycle de la voix dans sa tête ». Avant d’expliquer ce titre un peu étrange, commençons par décrire ce cycle. Il est constitué de quatre phases : 1) « la certitude de l’avenir » : chaque institution est convaincu que l’avenir se déroulera de la manière qu’il projette. Par exemple, l’empereur-Dieu de Dune est convaincu de la véracité et de l’effectivité du « sentier d’or » 2) Cette certitude de l’avenir amène à la « certitude de la légitimité de sa mission » : de fait les protagonistes se semblent investit de la tâche qui leur permettra de faire advenir cet avenir. Par exemple le Bene-Tleilax trouve légitime de vouloir imposer une vision religieuse spécifique. 3) Ce qui amène à la « certitude de l’emploi des moyens », car pour faire advenir cet avenir il faut agir sur cet univers. Par exemple le Bene-Gesserit, pour améliorer la qualité politique des dirigeants, cherche à améliorer les lignées aristocratiques par un contrôle génétique, en particulier ceux des Atréides. 4) Ce qui les amène à leur « certitude de la légitimité de leur dirigisme », car les « bonnes » intentions et les « bonnes » méthodes, ne peuvent produire que de « bonnes » actions. Par exemple la transformation de Dune en un jardin par Paul Atréides. Le cumul des bonnes actions amène alors à confirmer la « certitude de l’avenir » : la boucle est bouclée. Mais ce que nous apprend le récit de Dune c’est que toutes ces « certitudes » ne sont que des « illusions ». 4) Que dire des bonnes actions lorsque la transformation de Dune en jardin provoque, in fine, la disparition du fier peuple fremen ? 3) Que dire de l’adéquation des moyens lorsque le Kwisatz Haderach, le dirigeant ultime, échappe au contrôle et au plan du Bene Gesserit ? 2) Que dire de la légitimité de la mission, alors que le culte de la dissimulation du Bene-Tleilax font de ce peuple l’ennemi ultime ? Car pour être légitime, faut-il que l’on connaisse et que l’on consente aux buts et objectifs. 1) Que dire de l’illusion de l’avenir imposé par le sentier d’or ? Soit l’avenir est malléable et le « sentier d’or » n’a aucun sens, soit il est figé et alors il n’y a pas d’avenir. Ce qui nous amène à l’explication du titre de ce cycle de la « voix dans la tête ». Car tous ces protagonistes sont convaincus de leur légitimité parcequ’ils entendent des voix dans leur tête. Le Bene-Tleilax pense communiquer avec Dieu. Le Bene Gesserit pense pousser aux ultimes conclusions l’usage de la raison sur une base finalement subjective. Paul Atréide et son fils, empereur-Dieu, voient l’avenir. Finalement, le Bene-Tleilax à la foi, le Bene-Gesserit raisonne comme des cloches et les Atréides sont hypnotisés. Mention spéciale pour les « honorés matriarches » qui sont une abomination du pouvoir : la destination ultime de la dérive du pouvoir par le cynisme. C’est sur cette voix que s’engage par exemple le Bene-Gesserit. Car malgré l’échec du Kwisatz Haderach, les mères ne se remettent pas en question, ne se dissolvent pas, en fait elles essaient de maintenir à bout de bras leur pouvoir en tentant de perdurer par tous les moyens. Les tomes 5 6 sont le récit de cette perte de sens, de cette chute dans le cynisme, sous couvert de lutter contre pire qu’elles. Le Chapitre, la planète mère de l’ordre, est à l’image de leur déliquescence, elle transforme leur planète-jardin en planète-désert afin de pouvoir pérenniser la production de leur drogue de divination : l’épice. Il y a ceux qui gouvernent et ceux qui sont gouvernés. L’univers de Dune est très riche, il y a beaucoup d’acteurs mais tous ne sont pas explorés aussi bien que les gouverneurs. Je vais en faire deux catégories. La première sont les peuples. Ils sont assez peu visibles. Lorsqu’ils le sont c’est soit comme chair à canon, soit en curiosité anthropologique que les aristocrates ne comprennent pas ou méprisent. Il y a une scène dans le tome 5, où Lucille (je crois) du Bene Gesserit observe sans comprendre une danse dans rituelle dans une rue à peine perturbée par l’escorte armée de Sheena (ce chapitre me hante). Dans d’autres chapitres les descendant Atréides méprisent aux plus au point les derniers rejetons des fremens que leur ancêtre a détruit. Mais l’acteur qui représente toute la fluidité et la droiture des peuples est Duncan Idaho. C’est l’homme révolté et qui se révolte contre les pouvoirs en place. Il ne cherche jamais le pouvoir, mais la liberté contre tous les pouvoirs. Son fardeau est de lutter contre son conditionnement à se soumettre aux pouvoirs : soumission certes par la contrainte mais aussi par l’estime et les sentiments. La seconde catégorie, et qui est certainement le rattage de Franck Herbert, sont les acteurs logistiques : la CHOM (les marchands), les Ixiens (les techniciens), la Guilde des navigateurs (les transporteurs). Ce sont des acteurs mineurs dans la saga Dune. Et pourtant si nous prenons l’image de notre monde actuel qui détient et façonne le pouvoir : les techniciens qui innovent pour innover, les marchands qui en font des biens lucratifs et les transporteurs qui les disséminent partout. Ils forment un écosystème consumériste. Dans Dune c’est le pouvoir qui détruit l’écologie des planètes, dans la réalité c’est le culte consumériste qui détruit notre écosystème. Notre pouvoir est inféodé au consumérisme. C’est là le grand rattage de Franck Herbert, ce qu’il n’a pas vue. _____ Je crois qu’il est indéniable que les tomes 5 6 préparaient une nouvelle phase de la saga. Peut-être que les successeurs de Franck Herbert, s’en sont emparés. Pour ma part, je vais terminer l’exploration de la saga Dune ici avec les 6 premiers tomes originaux de l’auteur. Excepté le préquel concernant la guerre butlérienne, qui me semble un sujet intéressant à découvrir, je pense avoir fait le tour de cet univers (détrompez-moi !). J’avais commencé cette saga, il y 30 ans, j’avais détesté (je préférai le film de Lynch). Je l’ai redécouverte il y a 4-5 ans, j’ai adoré, malgré les migraines. J’aime toujours le film de Lynch, son étrangeté, et j’attends le second volet du film de Villeneuve, son esthétisme.
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  • Lectrice_Allys 04/01/2023
    J’ai trouvé ce tome 5 assez exceptionnel. Avec son écriture toujours aussi riche et complexe, Frank Herbert nous embarque avec lui dans une histoire dont il est difficile de se détacher. Sous sa plume, les personnages prennent totalement vie. Ils sont réels et crédibles, sans manichéisme. Chaque personnalité est complexe et je me suis attachée sans condition à certains d’entre eux. Pourtant, des milliers d’années se sont passées entre les précédents tomes et celui-ci. Et même si les personnages sont différents, l’ambiance reste la même. Dans cet opus, j’ai retrouvé ce qui m’avait enchanté dans les premiers tomes, ces complots qui s’entremêlent pour nous donner une histoire à multiples niveaux. Rien n’est linéaire. Il faut toujours rester concentré sur la lecture car les mots ont leur importance ainsi que les idées qu’ils véhiculent. On ne s’ennuie pas une seconde dans ce roman, tournant les pages avec avidité et avec émotion. On se retrouve tellement pris par l’histoire qu’on en oublie tout ce qui nous entoure. Une lecture, donc, en tout point excellente.
  • Bastien_P 29/09/2022
    Inégalable Au début de chaque lecture d’un nouveau tome de Dune, je m’interroge sur ce que je vais bien pouvoir raconter dans la chronique associée. Répéter les qualités indéniables de cet auteur inégalable serait barbant. Pertinent, mais barbant. Alors, quelle matière Frank Herbert pourrait-il bien m’offrir afin que je ne sèche pas devant mes 26 lettres ? A en croire mon émerveillement de gamin à l’ouverture et à la fermeture de chacun de ces chapitres, il n’y avait qu’à demander. Pas moins de 19 années séparent la rédaction du premier volet de Dune de celle des Hérétiques de Dune, et force est de constater que l’auteur ne s’est pas perdu en chemin. Il garde en ligne de mire le même message global, cette destination empreinte de sagesse, ô combien spirituelle, et cette vision humaniste intimement liée à la question de l’évolution de l’espèce. Encore une fois, ses écrits transcendent la temporalité, l’esprit, la mémoire, jusqu’à la chair de certains personnages. Cette immense fresque tant spatiale que sociétale nous contraint à ne jamais poser nos bagages. Le mouvement est permanent, nécessaire, vital. Si la géopolitique – ou plutôt, la spatiopolitique – est effectivement au cœur de cette intrigue, au même titre que l’aventure et le... Inégalable Au début de chaque lecture d’un nouveau tome de Dune, je m’interroge sur ce que je vais bien pouvoir raconter dans la chronique associée. Répéter les qualités indéniables de cet auteur inégalable serait barbant. Pertinent, mais barbant. Alors, quelle matière Frank Herbert pourrait-il bien m’offrir afin que je ne sèche pas devant mes 26 lettres ? A en croire mon émerveillement de gamin à l’ouverture et à la fermeture de chacun de ces chapitres, il n’y avait qu’à demander. Pas moins de 19 années séparent la rédaction du premier volet de Dune de celle des Hérétiques de Dune, et force est de constater que l’auteur ne s’est pas perdu en chemin. Il garde en ligne de mire le même message global, cette destination empreinte de sagesse, ô combien spirituelle, et cette vision humaniste intimement liée à la question de l’évolution de l’espèce. Encore une fois, ses écrits transcendent la temporalité, l’esprit, la mémoire, jusqu’à la chair de certains personnages. Cette immense fresque tant spatiale que sociétale nous contraint à ne jamais poser nos bagages. Le mouvement est permanent, nécessaire, vital. Si la géopolitique – ou plutôt, la spatiopolitique – est effectivement au cœur de cette intrigue, au même titre que l’aventure et le suspense, les scènes les plus intenses et les plus lourdes de sens sont bel et bien, comme toujours chez Herbert, celles qui demeurent figées. En effet, en digne psychanalyste, c’est la dimension psychologique de ses personnages qui offre à Dune toute sa densité, toute sa perspicacité. L’analyse est ici omniprésente, de l’attitude la plus inconsciente aux décors potentiellement salvateurs, jusqu’aux “computations” mentales du mental qui tient ici le premier rôle. L’on a affaire à des tacticiens hors-pairs, qui sauront tirer avantage de tout ce que la création mettra sur leur chemin. Ce sont donc des intelligences qui s’opposent, mais pas seulement. Herbert réintroduit les instincts humains, animaux, cette part subtile qui irradie les âmes les mieux préparées, et anime les actions de quelques élus. Ces rares éléments indomptables s’allient avec brio avec les dons de prescience, avec les réputations, l’éducation millimétrée, les facultés physiques jusque-là inégalées, ou encore les objectifs millénaires que les Sœurs du Bene Gesserit se sont fixés. Cette quête est grandiose, diablement bien ficelée, et elle nous enseigne sans en avoir l’air dans des domaines aussi variés que l’écologie, les rapports humains, la stratégie, la religion, la génétique et… l’amour. Elle ouvre tout simplement notre champ de perceptions, en nous plongeant dans un univers à part, d’une richesse inestimable, où l’ascendance se révèle aussi précieuse que la descendance. Avec Herbert, la vision à long terme – que nos civilisations soi-disant modernes ont totalement perdue – prend tout son sens. La globalité et les multiples interactions entre les choses, les individus et les époques sont une science innée, élémentaire, inaltérable car décisive dans l’éternel processus d’évolution. Lire Frank Herbert, c’est savourer un texte ciselé, où rien ne dépasse. C’est s’immerger dans une atmosphère, dans une ambiance, un contexte, un caractère. C’est passer de l’urgence à la sagesse d’un esprit éveillé, du désir à l’honneur, de l’allégeance à l’initiative individuelle, du retrait au sacrifice. Lire Herbert, c’est découvrir un vocabulaire propre à cet univers, c’est laisser cette profusion d’imaginaire stimuler notre intellect, c’est prendre en considération la diversité d’acteurs et de potentiels, pour finalement se laisser submerger par cette vague de clairvoyance, d’humanité et de sagesse. Concevoir tout cela est déjà une prouesse intellectuelle, alors l’écrire… Ne vous y trompez pas, Dune n’est pas un ouvrage de science-fiction classique. D’ailleurs, ces deux mots assemblés, je parle en connaissance de cause, ont tendance à effrayer les lecteurs les moins téméraires. A tort. Oui, il faut être à ce qu’on lit. Oui, l’investissement et la concentration sont ici plus nécessaires que dans tout autre lecture. Mais il s’agit avant tout de littérature de l’imaginaire, avec autant d’éléments de fantasy que de sf. Même si vous avez peur que certains concepts vous échappent, cela n’enlèvera rien à votre expérience de lecture. Lisez le premier Dune, et vous saurez. De mon côté, j’en ressort chaque fois plus inspiré.
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