Le Joueur d'échecs : Le livre de Stefan Zweig

Poche

Robert Laffont

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" Ce n'est pas sans raison que cette nouvelle est l'une des plus célèbres de Stefan Zweig. Les multiples strates qui la constituent, les ingrédients en partie autobiographiques semblent récapituler tous les thèmes abordés dans ses précédentes oeuvres. L'épaisseur tant narrative qu'humaine, et même allégorique, de cette nouvelle en fait une sorte de testament fictionnel. " Françoise Wuilmart

À bord d'un paquebot en route pour l'Argentine, deux hommes s'affrontent aux échecs. Le premier, Mirko Czentovic, est le champion mondial de ce jeu. Le second, M. B., n'a pas touché à un échiquier depuis vingt ans, par ordre du médecin. Car la dernière fois qu'il a joué, un contexte particulièrement douloureux l'a rendu schizophrène. Ces deux personnages singuliers et mystérieux attisent la curiosité du narrateur, passionné de psychologie. Dès lors, il se met en tête de les faire parler, et nous livre deux troublants récits enchâssés. Une traduction inédite en poche de ce classique de la littérature sans cesse réédité depuis sa parution posthume en 1943.

De (auteur) : Stefan Zweig
Traduit par : Françoise Wuilmart

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Expérience de lecture

Avis Babelio

LudivineGrandgirard

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 5 jours

J’ai découvert Le Joueur d’échecs grâce à une vidéo de La Petite Librairie avec François Busnel : "10 livres pour vous réconcilier avec la littérature classique". Parmi les dix titres présentés, j’en ai retenu six, dont ce court récit de Stefan Zweig. Le récit dans le récit — l’histoire personnelle de M. B. — m’a particulièrement captivée. On y découvre son face-à-face avec la Gestapo, son isolement, ses blessures psychologiques, et surtout l’incroyable stratagème qu’il met en place pour ne pas sombrer : jouer mentalement aux échecs contre lui-même. Il se protège de la folie de l’enfermement en dissociant son identité. Choisir un trouble pour se protéger d'un autre trouble, quelle stratégie incongrue. La résilience du personnage force l’admiration, même si l’on devine qu’il reste au bord de la rupture. Sa blessure psychique, toujours à vif, ne se refermera sans doute jamais. C’est un texte court, accessible, intense qui ne laisse pas indifférent. Belle découverte !

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Edouard41

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 6 jours

Reflet d'une Europe bientôt plongée dans un avenir sombre et traumatique, le récit de Stefan Zweig s'appuie sur le jeu d'échec pour dépeindre l'affrontement à venir entre les 2 blocs. Mais la folie ne l'emportera jamais très longtemps sur le rationnel, la liberté, le bien. Brillamment prémonitoire et si limpide. Un chef d'œuvre littéraire.

Ngc

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Le joueur d'échec est une nouvelle avec ce que cela implique en terme de brièveté mais elle aurait très bien pu faire un bon sujet de roman. En effet si l'on prend beaucoup de plaisir à la dévorer, que l'on apprécie la méthode de narration imbriquée et plus globalement le sujet traité, l'on ne peut s'empêcher de regretter un potentiel développement des thèmes de la folie, de la monomanie ou même des caractéristiques du jeu d'échecs qui aurait pu constituer un excellent roman. Passée cette frustration, le lecteur retiendra qu'il a lu le tout sans interruption (et ce n'est pas qu'une question de nombre de pages) et qu'il s'est intéressé au contexte entourant l'écriture de cette œuvre, c'est à dire la vie de son auteur Stefan Zweig mais aussi les évènements tragiques l'ayant précédés (la première guerre mondiale) ou bien accompagnés (la montée du nazisme, l'exil). Avec ses personnages forts, Le joueur d'échecs parvient à susciter la curiosité (à l'encontre du joueur professionnel, froid et muré dans un mutisme déconcertant), l'imagination (concernant la situation du captif de la Gestapo : ne se met-on pas inévitablement à sa place dans cette chambre d'hôtel pour essayer de ressentir son isolement, son enclavement ? Se demander comment l'on aurait agi... si tant est que l'on ait pu se secouer de notre léthargie ? ). Au final la nouvelle de Stefan Zweig tient plus d'un récit sur la création de la folie que d'un traité d'échecs ou d'une illustration des conséquences de la guerre. Car si à la fin les deux personnages principaux s'en "sortent bien" (si l'on peut le formuler comme ça), l'un ne perdant pas sa partie, l'autre ne retombant pas sa folie, il n'en reste pas moins leurs vies semblent prisonnières de leurs passés respectifs, passé ayant conditionné leur développement. Avec plus de profondeur, de détails, Le joueur d'échecs aurait indéniablement gagné en distinction ce qu'il suscite déjà en intérêt et en plaisir. Et n'en aurait été qu'encore plus unique !

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needhoope

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

Stefan Zweig déploie une écriture d’une subtilité saisissante, capable de révéler en quelques pages les tourments cachés de ses personnages. Le rythme dynamique et le suspense omniprésent rendent la nouvelle immédiatement addictive et incitent à la dévorer d’une seule traite. En choisissant de montrer la torture mentale plutôt que l’horreur des camps, l’auteur offre un point de vue inédit sur la cruauté nazie, celle de l’isolement total et de la folie naissante. L’intrigue restreinte à un petit nombre de protagonistes s’inscrit avec justesse dans le chaos de la Seconde Guerre mondiale et de la montée du nazisme en Europe.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782221203774
  • Collection ou Série
    Pavillons Poche
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    112
  • Dimensions
    183 x 124 mm

L'auteur

Stefan Zweig

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5,00 € Poche 112 pages