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Camera obscura
Date de parution : 04/01/2024
Éditeurs :
Julliard

Camera obscura

Date de parution : 04/01/2024
Un matin, un photographe militaire voit arriver, à l’hôpital où il travaille, quatre corps torturés. Puis d’autres, et d’autres encore. Au fil des clichés réglementaires qu’il est chargé de prendre, il... Un matin, un photographe militaire voit arriver, à l’hôpital où il travaille, quatre corps torturés. Puis d’autres, et d’autres encore. Au fil des clichés réglementaires qu’il est chargé de prendre, il observe, caché derrière son appareil photo, son pays s’abîmer dans la terreur. Peu à peu, lui qui n’a jamais remis... Un matin, un photographe militaire voit arriver, à l’hôpital où il travaille, quatre corps torturés. Puis d’autres, et d’autres encore. Au fil des clichés réglementaires qu’il est chargé de prendre, il observe, caché derrière son appareil photo, son pays s’abîmer dans la terreur. Peu à peu, lui qui n’a jamais remis en cause l’ordre établi se pose des questions. Mais se poser des questions, ce n’est pas prudent.
Avec une justesse troublante, ce roman raconte le cheminement saisissant d’un homme qui ose tourner le dos à son éducation et au régime qui a façonné sa vie. De sa discrétion, presque lâche, à sa colère et à son courage insensé, il dit comment il parvient à vaincre la folie qui le menace et à se dresser contre la barbarie.
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EAN : 9782260056249
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 224
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782260056249
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 224
Format : 140 x 205 mm

Ils en parlent

Un roman percutant et saisissant de vérité.
Mohamed Berkani / France Info

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • JeanOtto 11/04/2024
    Comment dire. Mes tripettes n'ayant baigné que dans les eaux douces de la démocratie, sorte d'alvéole ouatée au confort indécemment sécurisant, mes entrailles se sont rétractées à la lecture de Camera Obscura. Ça m'a remué tout partout, un témoignage venant charrier mon émotivité faite de privilèges et d'idéaux petit bourgeois. La lecture prend des allures d'intimidation au couteau, d'un vif ultimatum m'enjoignant à me répéter que ma sérénité est une faveur dont je n'ai même pas conscience. Au départ les signaux de répression sont faibles. Il y a cette insurrection spontanée portée par une lame de fond d'indignation, le mépris outrageant d'un despote hors sol qui incarcère les libertés. Le peuple en colère investit la rue, s'exalte, la foi naïve, s'électrise aux sons de chants et de danses univoques. La sédition s'organise ainsi, spontanément, ce dictateur, on le déteste, qu'il dégage. Égratigné dans son autorité, le pouvoir structure sa réplique. Il fomente une répression à la radicalité barbare exercée par une police politique versant dans le macabre. Contester devient fatal. À vrai dire le moindre petit dérapage devient fatal. Le livre documente cette plongée en enfer. Des vies peuplées d'angoisses, de paranoïas infinies s'entremêlant dans des routines devenues irrespirables. Et le narrateur risque 100 fois,1000 fois sa vie, mouillé jusqu'au cou. Dévisager, c'est se condamner. Contrôler ses émotions, ses mots, ne pas ciller, exclure le rire, ne pas contester, jamais. Se méfier. Dissimuler. Dissimuler. Encore et toujours. La survie ou le trépas. On ne peut se sentir dessaisi d'un tel récit. L'écriture est habile, l'autrice parvient à s'écarter du pathos avec brio, la plume se teinte d'une hauteur digne avec ce quelque chose qui rend la lecture endurable. La dépression profonde creusée par ces vies de suppliciés m'a dûment retournée, ne manquant de me souligner la commodité de ma vie. Ne jamais cesser de s'instruire, s'informer, de rendre visible l'indicible. À lire. Comment dire. Mes tripettes n'ayant baigné que dans les eaux douces de la démocratie, sorte d'alvéole ouatée au confort indécemment sécurisant, mes entrailles se sont rétractées à la lecture de Camera Obscura. Ça m'a remué tout partout, un témoignage venant charrier mon émotivité faite de privilèges et d'idéaux petit bourgeois. La lecture prend des allures d'intimidation au couteau, d'un vif ultimatum m'enjoignant à me répéter que ma sérénité est une faveur dont je n'ai même pas conscience. Au départ les signaux de répression sont faibles. Il y a cette insurrection spontanée portée par une lame de fond d'indignation, le mépris outrageant d'un despote hors sol qui incarcère les libertés. Le peuple en colère investit la rue, s'exalte, la foi naïve, s'électrise aux sons de chants et de danses univoques. La sédition s'organise ainsi, spontanément, ce dictateur, on le déteste, qu'il dégage. Égratigné dans son autorité, le pouvoir structure sa réplique. Il fomente une répression à la radicalité barbare exercée par une police politique versant dans le macabre. Contester devient fatal. À vrai dire le moindre petit dérapage devient fatal. Le livre documente cette plongée en enfer. Des vies peuplées d'angoisses, de paranoïas infinies s'entremêlant dans des routines devenues irrespirables. Et le narrateur risque...
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  • SophieWag 24/03/2024
    Roman choc. Le narrateur est un photographe légiste dans un des pays du croissant fertile jamais nommé. Des jeunes arrivent à la morgue par dizaine, torturés, défigurés et le photographe doit photographier sans réagir juste exécuter... Le combat silencieux d'un homme dans un pays où il semble dangereux de montrer sa désapprobation. Gwenaëlle Lenoir nous décrit le parcours d'un homme qui brave les interdits au péril de sa vie. Une belle écriture et une histoire marquante.
  • kielosa 24/03/2024
    Il y a très longtemps, au collège, nous avons eu comme lecture cursive un ouvrage avec le même titre "Camera obscura", un recueil de nouvelles de 1839 et un classique de la littérature néerlandaise de la main de Hildebrand, le pseudonyme de Nicolaas Beets, traduit en Français comme "La Chambre obscure". La "Camera obscura" de Gwenaëlle Lenoir est une toute autre histoire, mille fois plus captivante, quand bien même s’il s’agit d’un récit angoissant et oppressant. Un récit, par ailleurs, véridique. Le narrateur (sans nom), marié avec sa bien-aimée Ania, une laborantine, et père de deux charmants enfants, Najma et Jamil, a une drôle de profession : il doit prendre des photos des morts qui arrivent à la morgue de l’hôpital militaire de son pays. Comme son nom, ce pays n’est pas spécifié non plus, mais par recoupement tout porte à croire qu’il est question du paradis dictatorial de Bashar al-Assad, autrement dit la Syrie en pleine guerre civile, aidée par un autre despote criminel, l’occupant actuel du Kremlin. Nous n’assistons pas aux combats proprement dits, mais nous suivons notre photographe des services secrets (syriens), qui reçoit à la morgue des livraisons de corps suppliciés plus ou moins atrocement, en nombre toujours croissant. Ces corps martyrisés sont ceux des opposants au régime d’Assad, fréquemment des adolescents, comme le pauvre jeune Azzam Azzaz, à peine 16 ans, par exemple. Notre photographe, un homme consciencieux et humain, souffre de plus en plus de sa tâche horrible, il passe des nuits blanches et finit par se sentir totalement déphasé. Il n’en peut plus, mais se trouve coincé par son amour pour Ania et ses gosses. Et en plus, il vit dans une peur constante. À vous de découvrir s’il réussira à s’en sortir. Gwenaëlle Lenoir nous offre dans cet ouvrage un aperçu dramatique des conditions de vie épouvantables dans la Syrie de père et fils Assad, avec tous ses morts et un nombre record d’exilés. La Syrie compte, selon l’ONU, le plus grand nombre de réfugiés au monde, soit environ 6,6 millions ou un quart de sa population globale. Il y a très longtemps, au collège, nous avons eu comme lecture cursive un ouvrage avec le même titre "Camera obscura", un recueil de nouvelles de 1839 et un classique de la littérature néerlandaise de la main de Hildebrand, le pseudonyme de Nicolaas Beets, traduit en Français comme "La Chambre obscure". La "Camera obscura" de Gwenaëlle Lenoir est une toute autre histoire, mille fois plus captivante, quand bien même s’il s’agit d’un récit angoissant et oppressant. Un récit, par ailleurs, véridique. Le narrateur (sans nom), marié avec sa bien-aimée Ania, une laborantine, et père de deux charmants enfants, Najma et Jamil, a une drôle de profession : il doit prendre des photos des morts qui arrivent à la morgue de l’hôpital militaire de son pays. Comme son nom, ce pays n’est pas spécifié non plus, mais par recoupement tout porte à croire qu’il est question du paradis dictatorial de Bashar al-Assad, autrement dit la Syrie en pleine guerre civile, aidée par un autre despote criminel, l’occupant actuel du Kremlin. Nous n’assistons pas aux combats proprement dits, mais nous suivons notre photographe des services secrets (syriens), qui reçoit à la morgue des livraisons de corps suppliciés plus ou moins atrocement, en nombre...
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  • Mamicha27 09/03/2024
    Merci infiniment @editions_julliard et @netgalleyfrance pour ce service presse 224 pages - #x1f4da21 #x26a0Roman choc!! Lecture nécessaire ! #x1f4f7 Aujourd'hui il s'appelle César, il vit quelque part en Europe...... #x1f4f7 Dans une autre vie il était marié, avait deux enfants et vivait à  Damas en Syrie. Sous le régime de Bachar Al Assad, il était photographe légiste à l'hôpital militaire et c'est son histoire que nous raconte l'autrice. #x1f4f7 Un roman qui m'a particulièrement touchée, une lecture éprouvante et terrible tant le vécu de César est juste indicible. #x1f4f7 Chaque jour il voit arriver de plus en plus de corps d'hommes, de femmes et d'enfants, torturés, suppliciés avec une étiquette au poignet pour donner la raison des décès alors que les corps disent tout autre chose ...  Ils arrivent de plus en plus nombreux dans les fourgons rouillés, plus de place dans les chambres froides, ils sont jetés les uns à côtés des autres à même le sol, à moitié nu.. #x1f4f7 Dans ce régime totalitaire on ne connait que cette façon, faire régner la terreur, être suspect pour n'importe quelle raison, considérer les uns et les autres comme des terroristes et les punir, les condamner et les torturer si l'on est pas d'accord avec le président. Qu'elle sorte d'homme est capable de tout cela ? #x1f4f7 César ne peut plus fermer les yeux face à ces horreurs et prendre ces photos sans réagir il ne dort plus, les morts le suivent partout, il veut que tout s'arrête, c'est alors qu'il va être contacter pour qu'il transmette ces photos, que le monde sache enfin ce qui se passe.... Mais gagnera t'il pour autant la liberté ? On ne peut pas ressortir indemne de ce roman, il restera dans ma mémoire à jamais. Il est inévitable de ne pas penser à tous ces réfugiés qui ont fui leur pays pour échapper à toute cette horreur la peur au ventre. Merci @flo_herisson pour son retour qui m'a poussée à lire ce livre. Et vous L'avez-vous lu? #booksta #instabook #lectricepassionnee #netgalleyfrance #cameraobscuraMerci infiniment @editions_julliard et @netgalleyfrance pour ce service presse 224 pages - #x1f4da21 #x26a0Roman choc!! Lecture nécessaire ! #x1f4f7 Aujourd'hui il s'appelle César, il vit quelque part en Europe...... #x1f4f7 Dans une autre vie il était marié, avait deux enfants et vivait à  Damas en Syrie. Sous le régime de Bachar Al Assad, il était photographe légiste à l'hôpital militaire et c'est son histoire que nous raconte l'autrice. #x1f4f7 Un roman qui m'a particulièrement touchée, une lecture éprouvante et terrible tant le vécu de César est juste indicible. #x1f4f7 Chaque jour il voit arriver de plus en plus de corps d'hommes, de femmes et d'enfants, torturés, suppliciés avec une étiquette au poignet pour donner la raison des décès alors que les corps disent tout autre chose ...  Ils arrivent de plus en plus nombreux dans les fourgons rouillés, plus de place dans les chambres froides, ils sont jetés les uns à côtés des autres à même le sol, à moitié nu.. #x1f4f7 Dans ce régime totalitaire on ne connait que cette façon, faire régner la terreur, être suspect pour n'importe quelle raison, considérer les uns et les autres comme des terroristes et les punir, les condamner et les torturer si l'on est pas d'accord avec le président. Qu'elle sorte...
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  • dechiffrage_de_lettres 23/02/2024
    Son résumé me tentait beaucoup, j’ai eu la chance de le recevoir dans le cadre de la masse critique de janvier. Merci babelio ! Rien que le premier paragraphe donne le ton : « Ce livre est un roman dont le personnage principal est réel. Ce photographe existe et vit caché quelque part en Europe. […] Les atrocités décrites sont avérées, les faits sont documentés, mais sa voix est la mienne. » On suit dans ce roman César, un photographe militaire au Proche-Orient, qui nous raconte la descente aux enfers de son pays. Toute sa vie César a appris à se faire discret, à ne surtout pas attirer l’attention. Mais les corps qu’il doit prendre en photo sont de plus en plus nombreux, leur défilé lui donne le vertige, il commence à comprendre que son pays est en train de céder à la barbarie. Alors il commence à se poser des questions, à se rebeller à sa manière, à se dresser contre le régime en place. Il veut montrer au monde les atrocités dont sont victimes les siens, pour qu’enfin tout s’arrête. Mais il faut rester discret, toujours, car autrement « ce ne serait pas prudent »… Tout dans ce roman instaure une ambiance de stress, d’angoisse: la couverture aux couleurs flash, cette phrase, « ce n’est pas prudent », qui revient tout au long du récit comme un leitmotiv, la narration à la première personne qui nous transmet si bien la peur de César…c’est glaçant. Mais aussi tellement réussi. On se plonge complètement dans ce pays rempli de terreur, on est frappé par tout cette violence. Il est dur ce roman, mais il est vrai. Il transpire à la fois la rage et la tristesse, le courage et la peur. L’autrice ne cherche pas à cacher la vérité, bien au contraire, elle dénonce, elle expose. Vous laisserez-vous tenter par ce roman sombre mais puissant ?Son résumé me tentait beaucoup, j’ai eu la chance de le recevoir dans le cadre de la masse critique de janvier. Merci babelio ! Rien que le premier paragraphe donne le ton : « Ce livre est un roman dont le personnage principal est réel. Ce photographe existe et vit caché quelque part en Europe. […] Les atrocités décrites sont avérées, les faits sont documentés, mais sa voix est la mienne. » On suit dans ce roman César, un photographe militaire au Proche-Orient, qui nous raconte la descente aux enfers de son pays. Toute sa vie César a appris à se faire discret, à ne surtout pas attirer l’attention. Mais les corps qu’il doit prendre en photo sont de plus en plus nombreux, leur défilé lui donne le vertige, il commence à comprendre que son pays est en train de céder à la barbarie. Alors il commence à se poser des questions, à se rebeller à sa manière, à se dresser contre le régime en place. Il veut montrer au monde les atrocités dont sont victimes les siens, pour qu’enfin tout s’arrête. Mais il faut rester discret, toujours, car autrement « ce ne serait pas prudent »… Tout dans ce roman instaure une ambiance de stress,...
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