Cogito - Prix Young Adult 2019 : Le livre de Victor Dixen

Cogito de Victor Dixen propose une dystopie futuriste où l’intelligence artificielle et l’éducation sont au cœur de l’intrigue. Si le style est fluide et les thématiques intéressantes — notamment le rapport à la pensée, à la liberté et à la technologie — j’ai trouvé le scénario assez prévisible, avec une structure déjà vue dans d’autres romans du même genre. L’héroïne est attachante, et le roman pousse à réfléchir, mais l’ensemble manque un peu d’originalité. Une lecture agréable, mais qui ne m’a pas totalement surpris.

Victor Dixen nous plonge ici dans un univers futuriste où la frontière entre l'humain et la machine s'estompe. L'auteur, connu pour sa capacité à tisser des récits captivants, nous offre ici une réflexion profonde sur l'identité, la conscience et les implications éthiques de l'intelligence artificielle. Le style d'écriture de Dixen est fluide et immersif, rendant la lecture à la fois agréable et stimulante. Les descriptions des environnements futuristes sont saisissantes, et l'auteur parvient à créer une atmosphère à la fois intrigante et inquiétante. Les dialogues sont percutants et souvent chargés de sous-entendus, ce qui enrichit le développement des personnages et des thèmes abordés. D'ailleurs, à propos des personnages, les ados devraient sans trop de peine s'y retrouver ! L'un des points forts de Cogito est sa capacité à susciter la réflexion. Dixen ne se contente pas de raconter une histoire ; il nous pousse à interroger notre rapport à la technologie, à la mémoire et à l'humanité. Les dilemmes moraux auxquels sont confrontés les personnages nous invitent à envisager les conséquences de nos choix dans un monde de plus en plus dominé par l'IA. Cependant, certains lecteurs pourraient trouver que le rythme de l'intrigue varie, avec des passages plus lents qui peuvent sembler moins captivants. Néanmoins, ces moments de réflexion sont souvent nécessaires pour approfondir les thèmes centraux du livre. En conclusion, Cogito est une oeuvre réfléchie qui interroge notre avenir à l'ère numérique. Victor Dixen réussit à allier divertissement et réflexion philosophique, offrant ainsi une lecture enrichissante, que je recommande à qui s'intéresse plus particulièrement aux questions de l'identité et de la technologie.

J'ai enfin lu un autre ouvrage de @victordixen, et oui car jusque-là, je n'avais lu que la saga Vampyria. C'est une petite science-fiction parfaite pour débuter et je dois dire que je ne suis absolument pas déçue. J'ai même beaucoup aimé et je vous en dis plus : Un petit trio très attachant entre Roxane, Faune et Lorenzo, on ne s'ennuie vraiment pas. Avec leurs 3 personnalités bien distinctes, j'ai adoré les découvrir tout au long de l'histoire et suivre leurs évolutions. Pour Roxane, ça m'a fait un peu comme Vampyria, au début je ne l'aimais pas trop, et finalement je m'y suis attachée. Faune est mon petit coup de cœur du trio, vous verrez, personnellement son histoire m'a beaucoup touchée. Quant à Lorenzo, je l'ai apprécié dès le début. Un univers dans le style du film le 5ème élément je trouve, un peu moins développé, mais ça n'enlève rien au fait qu'on est vraiment plongé dedans. On est en France, mais beaucoup plus tard avec le développement des robots et surtout de l'IA. Une intrigue qui monte crescendo tout au long du roman, et ça c'est vraiment signé Dixen pour moi. J'ai vraiment apprécié tous les sujets plus ou moins cachés qui sont soulevés dans cette histoire. J'ai bien retrouvé la plume de mon auteur préféré, toujours aussi fluide et facile à lire.

L’histoire de Cogito se déroule dans un futur où l’intelligence artificielle a profondément transformé la société, et où les inégalités sont exacerbées par des corporations géantes comme NOOSYNTH. Ce monde, dirigé par une poignée de puissants, remplace progressivement les humains par des machines, plongeant une grande partie de la population dans une précarité totale. L’auteur parvient à créer une ambiance immersive grâce à une narration qui oscille entre des scènes de vie quotidienne dans une société technologique déshumanisée et des moments de tension plus intenses. Ce qui m’a plu dans le livre, c’est l’utilisation d’une protagoniste jeune et turbulente, un choix narratif intéressant mais qui, à certains moments, manque de profondeur. Son langage familier, son appartenance à une “meute” de rebelles, les “clébardes”, et ses troubles mentaux ajoutent une dimension humaine à un monde froid et mécanique. Mais ça n’empêche pas le récit de s’essouffler au fur et à mesure qu’il progresse. La première partie est sans doute la plus captivante : le contexte est riche, les tensions sociales bien établies, et la zone Franche, ce refuge pour technophobes, donne un cadre intrigant. Mais passé ce premier tiers, l’intrigue peine à maintenir l’intérêt. La menace qui se profile est assez prévisible, et son développement reste plat. Certaines critiques sociales, comme celles des institutions ou des rebelles, sont effleurées sans vraiment être exploitées de manière percutante. L’écologie, thème abordé à un moment du récit est complètement mise de côté, ce qui est d’autant plus dommageable. Quant à la fin, elle m’a laissé sur ma faim. Le plot twist n’est pas aussi saisissant qu’il aurait pu l’être, et le mystère qui entoure l’intrigue n’aboutit pas de manière satisfaisante. Si j’avais lu ce livre à 15 ans, j’aurais probablement trouvé des éléments plus intéressants, mais en tant que lecteur adulte, l’exécution et le manque de profondeur du récit m’ont quelque peu déçu. En résumé, Cogito est un roman qui promet beaucoup avec ses idées originales et un monde immersif, mais qui, malheureusement, s’essouffle dans sa deuxième moitié. Si l’on sent que l’auteur a du potentiel, on ne peut s’empêcher de penser que l’exécution manque de consistance. Un bon moment de lecture, mais loin d’atteindre la hauteur de ce à quoi je m’attendais en lisant les premières pages.