De force : Le livre de Karine Giebel

Encore une fois, Karine Giebel frappe fort! Ce thriller psychologique à huis clos m’a totalement embarquée, manipulée, secouée. Et j’ai adoré ça. Dès les premières pages, l’ambiance est pesante, tendue, presque oppressante. Un criminel rôde. On ne sait pas qui il est, ni ce qu’il veut, ni quand il frappera. Mais il est là. Tout près. Et cette présence invisible vous colle à la peau… Impossible de relâcher l’attention. J’étais en vigilance constante, ballotée entre doutes et fausses pistes. J’ai échafaudé mille théories, imaginé tous les scénarios possibles. Et puis… BIM. Le final m’a totalement prise de court. Inattendu. Bluffant. Jouissif. L’art de la manipulation, Karine Giebel le maîtrise avec une précision chirurgicale. À chaque lecture, elle m’emporte, me perd, me surprend. C’est toujours un sans-faute. Décidément, elle ne me déçoit jamais !

J’avoue que je ne m’attendais pas à cette fin… enfin, peut-être un peu, au fond. J’ai dévoré ce livre en une soirée (et une bonne partie de la nuit). Impossible de le lâcher, il me fallait absolument connaître la fin de cette histoire. Deuxième livre en trois jours, après des années sans avoir pris la peine d’ouvrir un seul ouvrage… Je me surprends moi-même. Mais je pense avoir fait un bon choix pour me replonger dans la lecture.

Avec De force, Karine Giebel prouve une fois de plus qu’elle est une maîtresse incontestée du thriller psychologique. Ce roman, haletant et oppressant, enferme le lecteur dans une spirale de tension où la violence des âmes est parfois plus percutante que celle des corps. Dès les premières pages, l’autrice installe une atmosphère de danger imminent : protection rapprochée, menaces sourdes, passés troubles… L’intrigue, centrée sur une riche héritière menacée et son garde du corps, déploie ses ramifications de manière presque claustrophobique, à mesure que les secrets des personnages se révèlent. La plume de Karine Giebel, précise et ciselée, est l’une des grandes forces du roman. Elle excelle à décrire l’intimité du mal, sans jamais sombrer dans la facilité ou l’outrance gratuite. Chaque phrase est tendue comme un fil de rasoir, et chaque chapitre relance le suspense avec une efficacité redoutable. Ce qui frappe surtout, c’est la profondeur psychologique des protagonistes. Giebel explore la complexité de leurs blessures, de leurs silences et de leurs zones d’ombre. Le lecteur est constamment tiraillé entre empathie et malaise, incapable de deviner les vraies intentions de chacun jusqu’à la dernière page. Et cette fin… Sans la révéler, elle laisse une empreinte durable. On referme De force le souffle court, avec ce mélange d’admiration et de vertige propre aux grands romans noirs

Je peux désormais dire que j'ai lu tous les romans de Karine Giebel à ce jour. "De force" était le dernier sur ma liste et je viens de le finir presque d'une traite. Je ne suis pas objective quand il s'agit de cette autrice, donc je ne peux que dire que, comme d'habitude, j'ai adoré ma lecture. Elle a cet univers bien à elle, très sombre et violent, pas forcément facile à lire pour les âmes sensibles. Mais moi ça m'plait. Je sais que ma lecture va être fluide à chaque fois que j'ouvre l'un de ses livres. Si je dois nuancer mon propos, je dirai que ce n'est pas le titre que j'ai préféré mais que j'ai tout de même apprécié cette histoire. Si certains découvrent Karine Giebel, je les invite à lire les romans plus ou moins par ordre de parution car son style a évolué et les premiers livres ne sont peut-être pas aussi "percutants" que ceux qu'elle a sorti plus récemment. J'ai hâte de pouvoir lire son prochain pavé. En attendant, ils me restent les nouvelles pour patienter...