Ce que tu as fait de moi : Le livre de Karine Giebel

#9888;#65039; Trigger warnings : violence psychologique et physique, suicide, viol L’écriture de Karine Giebel est très addictive. Une fois commencée, impossible de s’arrêter. Sa plume est vive, incisive, et elle nous entraîne sans répit dans les zones les plus sombres de l’âme humaine. Ce qui m’a déroutée : Le sujet est extrêmement lourd, et certains passages m’ont vraiment mise mal à l’aise. J’ai parfois eu le sentiment que le viol était banalisé ou présenté d’une manière ambiguë, presque dérangeante. La position du personnage principal est difficile à cerner, et j’ai perçu un certain male gaze dans la narration, ce qui m’a empêchée d’être pleinement à l’aise tout au long de ma lecture. Ce qui m’a marquée : Ce roman m’a fait passer par toutes les émotions possibles et inimaginables — colère, empathie, dégoût, tristesse, fascination. C’est ce que je recherche avant tout dans mes lectures : être bousculée. Les plot twists sont nombreux et bien menés, rendant la lecture captivante jusqu’à la dernière page. C’était mon tout premier Giebel, et malgré mes réserves sur certains aspects, je suis impressionnée par sa capacité à explorer la noirceur humaine avec autant d’intensité. J’ai déjà acheté trois autres de ses romans... la suite arrive bientôt (coeur noir)

Est-ce que la passion vaut mieux que l amour raisonnable? Faut-il aimer de façon déraisonnée? L'amour, le vrai, est-il déraisonnable? L'amour est-il plat et emprunt de confiance? Seulement? Faut-il souffrir pour aimer? Faut-il masquer ses sentiments au prix de la raison? Au prix de ce que l on possede de plus precieux? Faut-il oublier la notion de consentement sous l emprise aveugle de l amour - haine? Quand la passion dévastatrice, tel un tsunami, devaste nos certitudes et habitudes. A quel prix? Le tout dans une brigade de police pour les stupéfiants... Ce livre, on ne peut le quitter.... on le lit... on n est pas d accord. On réagit. On souffre... mais parfois, on comprend. Ou plutot, on essaie du moins.... parce que ce n est pas simple. C est dérangeant. Ca ne répond pas à l'ideal... Colère.... dégout.... haine.... vengeance.... pas simple. Amour hors norme. Bien loin de Glen Affric je l ai apprécié... mais il m a moins touchée. Bien que captivant. Cette autrice reste ma favorite.

Le top de nos lectrices : Les coups de coeur de la petite Môme pour Collectif Pola Richard Ménainville, le patron de la brigade des stupéfiants, est en garde à vue. Il doit s'expliquer sur son addiction et répondre de ses actes dans une salle d'interrogatoire. A l'origine de sa descente aux enfers, sa passion pour le lieutenant Laëtitia Graminsky. Dès les premières pages, j’ai été happé par l’histoire, j’ai aimé suivre les interrogatoires de ces deux protagonistes surtout qu’on alterne l’un et l’autre. On ne sait pas avant la fin ce qui a été commis de grave et l’on veut absolument connaître le dénouement. C’est un roman puissant, très addictif.

Il y a des êtres qui ne devraient jamais se rencontrer, des chemins qui ne devraient jamais se croiser, des amours qui n’auraient jamais dû naître. Certaines rencontres portent en elles une force antagoniste maléfique, une équation dévorante qui attire et détruit tout à la fois. Dans Ce que tu as fait de moi, Karine Giebel explore cette zone de friction où la passion devient une prison, où l’amour se mue en enfermement, en perte de soi. L’autrice nous plonge dans une relation qui dépasse la raison, où les âmes se cherchent, se heurtent et se consument. Ce n’est plus un lien amoureux, mais une spirale — un système parallèle, néfaste, où la lumière se transforme peu à peu en ténèbres. À travers une écriture dense et anxiogène, fiévreuse, la reine du Polar révèle la fragilité de l’être humain face à ses propres pulsions, face à ce besoin vital et pourtant destructeur d’aimer. Ce roman, d’une intensité presque insoutenable, montre qu’il existe des amours qui tuent, non pas toujours dans le sang, mais dans l’esprit, dans la perte d’identité, dans cette lente dérive où l’on ne sait plus qui l’on est, ni ce que l’autre a fait de nous.