Ce que tu as fait de moi : Le livre de Karine Giebel

Ce livre, m’a happé dès le début. Le prologue, vous mettez déjà en haleine. Un plot twist final auquel, je ne m’attendais pas du tout. Laetitia, va devoir faire tout pour garder son poste de lieutenant, même obéir aux ordres du commandant, Menainville. Elle est loin de s’imaginer que Menainville va lui demander plus que son corps. Il va littéralement lui arracher son âme. La pousser dans ses derniers retranchements. Il est obnubilé par cette femme, et elle va peut être devenir à croc à son bourreaux. Un vrai coup de cœur pour moi. J’adore la plume et les intrigues de Karine Giebel.

Pour mon premier roman de l'autrice, Karine Giebel m'a entraînée dans les abysses de la psyché humaine. Ce roman est un véritable page turner qui vous agrippe dès les premières lignes pour ne plus vous lâcher. La plume est captivante et d'une force imagée saisissante. J'ai été frappée par une narration très cinématographique. En effet, le découpage du récit, alternant les points de vue et les moments clés, est d'une fluidité remarquable. On passe d'un protagoniste à l'autre, d'une scène à l'autre, sans jamais perdre le fil, mais en gagnant en intensité et en profondeur. L'immersion est totale, et on tourne les pages avec le désir irrépressible de comprendre l'incompréhensible. "Ce que tu as fait de moi" nous plonge dans les méandres d'une relation toxique pure, d'une nature véritablement malsaine. On est témoin de l'emprise dévastatrice qu'exerce Richard, un homme qui semble avoir perdu tout ancrage avec la réalité, sur Laetitia. Entre viols et violences, le récit est sombre et expose crûment le déclin d'une victime sous le joug de son bourreau. Laetitia, au fil des pages, semble succomber à une forme de syndrome de Stockholm, son discernement s'altérant au point qu'elle ne sait plus démêler les fils de ses sentiments. C'est, pour moi, une descente aux enfers glaçante, où la frontière entre l'amour et la haine diminue dangereusement. Ce que tu as fait de moi est un roman dérangeant mais d'une puissance indéniable, qui ne laissera personne indifférent. Karine Giebel nous livre une œuvre coup de poing qui nous pousse à nous interroger sur les fragilités de l'âme humaine face à la violence et à la manipulation.

C'était mon premier roman de Karine Giebel, et je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Ce fut une très belle découverte. J’ai adoré ce livre ! Le récit à deux voix est particulièrement prenant : on est happé dès les premières pages et tenu en haleine jusqu’à la fin. L’écriture est fluide, efficace, et rend les émotions des personnages extrêmement palpables, sans jamais tomber dans le pathos ou le gore gratuit. Ce thriller psychologique est d’une grande intensité, aussi dérangeant que captivant. Il m’a donné envie de découvrir d’autres romans de cette autrice, tant son style m’a séduite.

Je découvre Karine Giebel avec "Ce que tu as fait de moi" et dès les premières pages, j’ai compris que cette lecture ne me laisserait pas indemne. J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans le roman, non pas parce qu’il est mal écrit –bien au contraire- mais parce qu’il m’a pris aux tripes. Il m’a mise face à des émotions brutes, violentes, intimes. Puis, j’ai été happée. Impossible de lâcher le livre. J’ai ressenti toute une palette d’émotions : la colère, la tristesse, la révolte… J’ai versé quelques larmes, je me suis sentie secouée, retournée. Ce roman m’a bouleversée. À travers les deux personnages, j’ai vu mes propres paradoxes. Tantôt victime, tantôt bourreau. Tantôt en contrôle, tantôt totalement perdue. Ce roman explore la noirceur de certains sentiments qu’on confond trop souvent avec de l’amour. Il met à nu l’emprise, la dépendance affective, la confusion psychologique. En tant que victime de violences sexuelles, je me suis reconnue dans le personnage principal. Dans ses contradictions, ses douleurs, ses silences. Ce livre m’a parlé, m’a confrontée, m’a remuée. Mais surtout, il m’a fait du bien, d’une manière étrange mais puissante. Je recommande cette lecture à tous. Ce n’est pas un roman simple ni confortable, mais il est nécessaire. Pour comprendre ce que vivent certaines victimes. Pour voir au-delà des apparences. Et pour ne jamais oublier que le plus grand des pièges peut se cacher derrière les mots « je t’aime ».