Cent minutes de silence : Le livre de Christophe Wojcik

C'est le ramasseur de champignons qui découvrira M. Léon Léger, 44 ans, encore bouillant, gluant et tout desséché dans la marbrière désaffectée de la forêt. Le cadavre semble avoir dégringolé de plusieurs étages avant de finir concassé sur le sol. Un flan humain. Succulent. Lors de ses funérailles, au cours de cette interminable minute de silence, cent protagonistes vont se relayer afin de dépeindre le disparu et d'éclairer le lecteur sur le pourquoi du comment de ce trépas. De brefs soliloques psychiques qui font s'exprimer des acteurs tels que la bestiole nécrophage sur le cercueil, le chat du cimetière. Dans cette bourgade rurale de trois cents villageois, la ville à plus de trente bornes, tout le monde se connaît. Léon, lui, travaillait dans la fabrication artisanale de papiers haut de gamme. Marié, père de deux enfants, farceur invétéré, un chouia coureur de jupons, complaisant, c'était un individu que toute la populace considérait. Les hypothèses fumeuses sur le motif de son décès vont bon train. Surtout que les semaines antérieures à son trépas, Léon prétend avoir vécu des expériences de rencontre rapprochée du troisième type avec des extraterrestres. Alors, était-ce le nouveau prophète Raël et ses Eholim, ou bien un meurtre avec préméditation par une de ses nombreuses conquêtes éconduites ? Le romancier, avec cet opus, achève son triptyque sur la thématique de la mort, mais il peut être épluché individuellement. Jubilatoire et humour corrosif sont au rendez-vous. Néanmoins, je ne suis pas certaine qu'il m'en reste un souvenir incandescent dans plusieurs mois, même si la conclusion reste très bien amenée.

Audacieux et jubilatoire roman noir   « Comble de malheur, le meilleur d'entre nous disparaît. Léon Léger, citadin revenu à la campagne, homme des villes redevenu homme des champs, contre-exemple exemplaire, s'en va à son tour et ne reviendra pas…  « Courage, restons ! » : mon slogan pour les prochaines municipales. »   Une minute. Une minute de silence et de recueillement. Une minute dans la tête de 100 personnes de l'assistance. Une minute durant laquelle tous se rappellent Léon Léger.   Une minute pour vous intéresser à ce texte, pour vous intriguer et donc vous convaincre de vous le procurer.   Une minute pour vous résumer l'intrigue.   « De la poudre aux yeux, du vent et des paillettes, assurément. Mais je m'étais laissée bluffer par ton sens de la répartie, embobiner par ton sourire ravageur, flatter par ces délicates attentions qui faisaient de moi l'élue de ton coeur. Et de toi – comment aurais-je pu le deviner ? – le bourreau du mien. »   Top chrono.  Qui était Léon Léger ? un gai luron ? un homme affable ? un dragueur ? un manipulateur ? Christophe Wojcik donne voix à 100 personnes, voisins, amis, famille, policiers, curieux ou vieux. Chacun y va de son avis, son anecdote, son cancan. Plus adoré que détesté, Léon Léger n'a laissé personne indifférent. Et pourtant, il n'est plus de ce monde. Visiblement sa mort a été atroce.   « Citoyen mitoyen, mes respects du matin ! »   Ouvrir ce livre c'est reconnaitre immédiatement l'auteur. Sa plume est légère, caustique, humoristique, facétieuse à bien des égards. Elle accroche le lecteur dès les premières lignes et ne le libère qu'à l'ultime témoignage. Impossible de rester de marbre tant certaines pensées sont truculents. Que l'écriture soit soutenue ou populaire, que la langue soit familière ou recherchée, tout séduit, tout est addictif. Et comme toute histoire, il y a une chute… émouvante et réussie.   « Populace captivée. Frissons garantis dans les chaumières. Reste à décider laquelle de ces thèses imbéciles donner en pâture à nos lecteurs adorés. »   Jamais deux sans trois. Voilà un dicton que Christophe Wojcik valide haut la main. Cent minutes de silence est un roman noir puzzle de 100 pièces à la construction originale, au ton caustique et à l'humour omniprésent. Et dire que nous sommes à des obsèques…

Conte noir jubilatoire mais pas seulement! Le corps de Léon Léger est retrouvé dans une carrière désaffectée, marié et père de 2 enfants, il semblait mèner une vie agréable et sans nuage dans ce petit village. Il était apprécié de tous, famille, amis, voisins et commerçants.... L'auteur nous partage le point de vue de tous ceux présents à son enterrement, leurs ressentis, tristesses, chagrins ou liste de courses! Une page par personnage donc on le lit très vite et on se régale de cette ambiance drôle et piquante. Le personnage de Léon cet homme gai et joyeux qui aimait la vie se montrera créatif jusqu'au bout! Un humour noir désopilant!! Où les petits hommes verts ne sont jamais loin et qui nous pousse à une réflexion sur notre fin inéluctable, il en est ainsi! Êtes-vous intrigués? J'espère!! Quand pensez-vous? Merci @editions_heloise_dormesson pour l'envoi de ce roman à titre gracieux et merci à Christophe pour sa dédicace#x1f601

Voici un roman vraiment original ! À travers les pensées de 100 personnages survenues lors de la minute de silence de l’enterrement de Léon Léger, nous allons découvrir qui était Léon et pourquoi il est mort. J’ai vraiment apprécié découvrir Léon à travers de personnes l’ayant connu de loin ou de près. Nous allons découvrir l’homme, le mari, le père, le fils, le collègue, l’ami qu’il était. Au fil des témoignages, nous allons reconstituer les évènements qui ont conduit à sa mort et comprendre comment et pourquoi il est mort. Un roman teinté d’humour noir qui m’a fait passer un bon moment !