De force : Le livre de Karine Giebel

Luc est le garde du corps de Maud qui s'est fait violenté. Son père, extrêmement protecteur de sa fille, s'inquiète pour elle car elle s'éloigne de lui et se sent coupable de la mort de sa mère. D'affreux messages sont reçus par le père qui le menace de mourir. Un meurtre se passera dans les trois jours qui suivent, mais y survivront t-il ? Qui est réellement coupable et qui sont les victimes ? C'est en lisant ce polar glaçant que vous découvrirez les réponses. La fin est particulièrement crue.

Dès le premier chapitre, le ton est donné. Personne ne sera épargnée. J’ai d’ailleurs eu des frissons et je me suis dit que je n’avais vraiment pas envie de lire ç. Et puis finalement, on échappe au pire. Nous voilà ensuite propulsée dans un huis clos que forme la belle villa d’Armand Reynier, chirurgien réputé. Il engage un garde du corps pour protéger sa fille, Maud, bourrée de de névrose en tout genre. Cet enfermement fait ressortir le pire chez les personnages. Le masque de la perfection tombe jusqu’à la fin qui m’a surprise, mais pas comme je m’y attendais. J’ai trouvé le tout un peu gros et too much.

Les romans de Karine Giebel… on n’en ressort jamais indemne. Elle nous transporte, nous effraie, nous émeut, nous subjugue, nous étonne, nous bouscule. Son talent, son imagination, son écriture, font d’elle, selon moi, la meilleure auteure de thriller. Bienvenue dans la riche famille Reynier. Le père, chirurgien, dirige sa famille qui n’a que d’admirable son patrimoine financier. Son paisible quotidien est entaché par l’agression de sa fille. L’auteur de l’acte semble en vouloir au médecin et n’est pas prêt de s’arrêter là. Heureusement, le joggeur qui a sauvé sa fille des griffes de son agresseur est garde du corps, il va les aider. Les protéger. Mais que cache ce chirurgien ? Qui est cette agresseur qui n’a peur de rien ? Que veut-il ? Chaque personnage a sa part d’ombre. Ici, l’on doute de tout le monde, y compris de nous même. Une fois entamé, impossible de poser ce roman. Nous y sommes addict, de force. Un conseil ? Prévoyez votre après midi pour le lire, car vous ne pourriez rien faire d’autre avant s’avoir terminé.

Encore une fois, Karine Giebel frappe fort! Ce thriller psychologique à huis clos m’a totalement embarquée, manipulée, secouée. Et j’ai adoré ça. Dès les premières pages, l’ambiance est pesante, tendue, presque oppressante. Un criminel rôde. On ne sait pas qui il est, ni ce qu’il veut, ni quand il frappera. Mais il est là. Tout près. Et cette présence invisible vous colle à la peau… Impossible de relâcher l’attention. J’étais en vigilance constante, ballotée entre doutes et fausses pistes. J’ai échafaudé mille théories, imaginé tous les scénarios possibles. Et puis… BIM. Le final m’a totalement prise de court. Inattendu. Bluffant. Jouissif. L’art de la manipulation, Karine Giebel le maîtrise avec une précision chirurgicale. À chaque lecture, elle m’emporte, me perd, me surprend. C’est toujours un sans-faute. Décidément, elle ne me déçoit jamais !