Fille de rouge : Le livre de Isabelle Alonso

Fille de rouge d'Isabelle Alonso, c'est un roman profondément touchant qui explore les thèmes de l'exil, de la filiation et de la condition féminine. À travers l'histoire d'Anne, une jeune fille d'origine espagnole, et de sa mère Libertad, l'auteure nous tisse un récit ou passé et présent s'entrelacent. Ce livre met en lumière trois âges de la relation mère-fille : l'enfance, l'adolescence et l'âge adulte. Libertad, exilée en France après avoir fui les horreurs du franquisme, transmet à sa fille un héritage de résilience et de lutte. Anne, quant à elle, navigue entre les défis de l'intégration sociale et les souvenirs de l'histoire familiale. Avec une plume empreinte de nostalgie et d'humour, Isabelle Alonso nous invite à réfléchir sur l'importance des racines et sur la manière dont les liens familiaux façonnent notre identité. Ce roman, à la fois intime et universel, est une ode à la force des femmes face aux épreuves de la vie.

Passionnant

Je poursuis mes lectures "écrivains des médias" puisque après Claude Sérillon et PPDA, je lis mon premier livre d'Isabelle Alonso. Le parallèle est peut-être exagéré, parce que la notoriété d'Isabelle Alonso est sans doute moins envahissante que celle des deux autres et aussi parce que Isabelle Alonso a d'abord été repérée comme auteure (d'un essai certes mais auteure tout de même) avant de devenir médiatique pour son féminisme via Les Grosses Têtes puis Laurent Ruquier. De féminisme, c'est essentiellement de ça qu'il est question dans ce livre, en tout cas la question de ce qui fait qu'on devient femme, des changements de la puberté. C'est dans ces pages que l'auteure est la plus douée, on sent qu'elle maîtrise son sujet et qu'elle a des angles de vues originaux, notamment les pages sur les règles qui justifient en partie le rouge du titre. L'autre partie du rouge, celui du communisme, de l'anti-franquisme donne lieu à des pages qui m'ont semblé plus cliché, plus attendues et qui atteignent moi à l'émotion. Le contraste est également assez flagrant entre les scènes de dialogue entre jeunes filles au début du collège, touchantes dans leur simplicité assumée et les pages d'envolée plus lyrique où je ne suis pas parvenue à suivre l'auteure dans certaines envolées stylistiques qui m'ont semblé artificielles. Une impression contrastée donc, d'autant que les chapitres courts font plus cartes postales remplies d'impressions et pas assez consistantes pour réellement donner corps à des personnages que l'on sent-sait n'être que les alter-ego des membres réels de la famille de l'auteure. Le moment passé reste agréable... peut-être aussi grâce à la brièveté de l'opus qui permet d'échapper à la lassitude.

Bonjour, Je n'arrête pas de change la notation en étoiles de ce livre. C'est à dire que, en vrai, il n'a rien d'excellent. MAIS, je ne sais pas, il laisse un goût tendre et légèrement sucré sur la langue... Il y a quelque chose de très agréable à lire ce livre qui ne donne pas dans le drame, ni dans les multiples rebondissements. Il se déroule paisible. Ça a été une parenthèse de calme dans ma vie de brute.