La Nuit des temps - édition prestige : Le livre de René Barjavel, Christian de Metter

J'ai trouvé ce livre prenant au début et à la fin bien que quelque description sont parfois plus longue qu'elle ne devrait l'être, mais entre le début et la fin du roman, le livre devient un peu ennuyant. Une autre chose est que, pour moi en tout cas, est trouvé ce livre parfois difficile à lire et donc moins intéressant, même si ce roman de fiction reste tout de même un très bon livre de René Barjavel !

Il existe des profs de français qui ont du sang sur les mains. Madame Servé, si tu passes par là : c’est toi. M’avoir forcé à lire L’Enchanteur en 2e secondaire, c’était du sabotage littéraire. Trop jeune, trop paumé, trop hermétique… Résultat : Barjavel, blacklisté pendant des années. Et pourtant, mon père me répétait que c’était un génie. J’ai résisté. Longtemps. Et puis j’ai fini par céder. J’ai pris La Nuit des temps, un peu à reculons, un peu par curiosité. Et franchement ? J’ai adoré. L’histoire est bien amenée, fluide, et cette utopie du passé fait carrément rêver. Chaque chapitre est une nouvelle découverte, une nouvelle émotion, une nouvelle claque philosophique. Comme quoi, il suffit parfois d’un bon timing, d’un peu de courage et d'un peu de forcing du paternel pour redonner sa chance à un auteur. Merci Barjavel. Et désolé pour le boycott.

Un chef-d'oeuvre. Un monument de la SF. Un trésor de la littérature française, tous genres confondus. La nuit des temps de René Barjavel est à ce point une réussite qu'il rivalise avec bon nombre de mastodontes de la SF anglo-saxonne, et en laisse une palanquée sur le carreau. Pourtant, à l'époque de sa sortie, les sbires de l'intelligentsia - fervents défenseurs d'une littérature à leur image, c'est-à-dire arrogante - avaient désavoué ce coup de maître de René Barjavel. Fort heureusement, les lecteurs avaient, eux, répondu présent et avaient salué, comme il se devait, ce petit joyau de l'imaginaire, hors normes, faisant fi des frontières établies par la complaisance éditorialiste d'alors, un carcan pour les auteurs des années 60. Et puis, au fil des décennies, le roman a gagné en prestige et sa communauté de fans, grandissante, l'a érigé au rang d'oeuvre culte. L'ouvrage est, paraît-il, encore aujourd'hui, un des livres préférés des Français et son auteur, un parmi les plus appréciés des lecteurs. Et ce n'est pas une réputation usurpée, pour l'un comme pour l'autre. Je fais moi-même partie des fans de Barjavel. Pao !... Pao !... Ces derniers temps, j'enchaîne les relectures de certains classiques SF ou pas, histoire de marquer une petite pause avant de reprendre l'ascension de ma PÀL, vertigineuse. En général, il s'écoule pas mal d'années, parfois des décennies, entre ma première rencontre avec un livre et une deuxième lecture. La Nuit des temps n'a pas échappé à la règle, mais contrairement à la plupart des romans que j'ai relus, celui-ci a vu son aura croître comme jamais. Et mon amour pour ce livre est désormais infini. Alors, c'est certain que, dis comme cela, ça peut faire sourire les sceptiques comme les cyniques. Peut-être même que les anti Barjavel feront une syncope. Mais peu me chaut. A sa sortie, en 1968, certains critiques professionnels avaient reproché au roman son manque d'originalité et avaient presque remis en question le succès du livre en pointant du doigt l'ignorance des profanes en matière de science-fiction, tout en affirmant, sans frémir, que les amateurs de SF, eux, étaient éclairés et n'avaient pas été dupes des intentions et des influences de l'auteur. Le roman de Barjavel ayant réuni des lecteurs de tous les horizons littéraires, certains gratte-papier avaient, semblait-il, mal supporté ce tour de force et, sans se démonter, n'avaient pas hésité à réduire à peau de chagrin l'intelligence et la clairvoyance du pauvre petit lecteur profane, cet inculte de la SF, qui avait chaleureusement accueilli ce livre merveilleux et lui avait ouvert les portes du panthéon de la littérature française. Ces profanes, quels butors ! On trouve, encore aujourd'hui, sur le net, certains de ces torchons méprisants, notamment sur un site très connu des amateurs de SF : nooSFere. Un excellent site, au demeurant, qui a préféré archiver les vieux avis négatifs étrillant sagement le livre de Barjavel plutôt que de donner à voir (à lire !) un éventail de critiques plus représentifs de tous les avis. Le mépris, c'est tout un programme ! A noter que les auteurs de ces critiques ne sont plus de ce monde. Comme quoi, même les défunts peuvent nous prendre de haut tandis qu'ils reposent ici bas. On se croirait en plein Ubik, ma parole ! Avec tout mon respect, cependant. Mais revenons à l'essentiel. La nuit des temps de René Barjavel est loin d'être un roman en manque d'inspiration, tout au contraire. Le récit est étonnamment moderne pour l'époque et même encore de nos jours. L'auteur y apparaît comme visionnaire tant le monde qu'il décrit transfigure la vision qu'on peut se faire du futur. Et puis, et surtout, il y a cette tragique histoire d'amour gravée dans les glaces pour l'éternité. Comment peut-on ne pas aimer Eléa et Païkan, ces deux êtres flamboyants poursuivis par un destin des plus odieux ? Il faut, je le crois, avoir le coeur bien vide pour détester cette histoire que Barjavel projette dans la conscience du lecteur avec un savoir-faire digne des plus grands conteurs. Paix sur vous.

Premier livre de science-fiction que j’apprécie. Tout de A à Z a été très bien pensé. J’avais peur de trouver le style de l’écriture un peu vieillotte, mais en fait pas du tout. J’aimerai vraiment oublier le contenu de ce livre pour pouvoir le relire à nouveau.