Le bonheur sur ordonnance : Le livre de Barbara Abel

#10067;Et toi, que ferais-tu si ton bonheur devenait une prescription médicale ? #128138;#128516; Méline, explosive et irascible, se découvre atteinte d’une étrange maladie : un "cancer du gène du bonheur". Seul remède ? Être heureuse. Plus facile à dire qu’à faire quand on a une famille bancale, une humeur en montagnes russes… et qu’on déteste les cours de rigologie ! #128517; #10024; Barbara Abel m’a vraiment surprise avec ce roman feel good, drôle, caustique et plein d’esprit. On est loin de ses thrillers psychologiques habituels, mais ça fonctionne plutôt bien ! Certains passages sont hilarants, d’autres touchants, et on se reconnaît facilement dans les petites galères du quotidien que traverse Méline. #128214; L’histoire est agréable, rythmée, et le ton souvent grinçant donne du pep’s à la lecture. J’ai passé un bon moment, sans que ce soit un coup de cœur. À titre personnel, je préfère Barbara Abel dans un registre plus sombre, là où elle excelle, mais j’ai apprécié découvrir une autre facette de sa plume.

« {…} Il n’existe à ce jour aucune médication concrète pour vous soigner : pas de régime, pas de chirurgie, pas de traitement médical, pas de chimiothérapie, encore moins d’ablation d’un organe quelconque… La seule chance que vous ayez de combattre la maladie… Le docteur Leroy s’immobilise et fait résolument face à sa patiente. - La seule chance que vous ayez de combattre la maladie, poursuit-il alors en adoptant un ton qui se veut désespérément convaincant, c’est… C’est d’être heureuse ! » Et si la reine belge du roman noir nous proposait, cette année, une comédie ? Bon, je dis cette année mais ce livre est déjà sorti en 2009 mais il n'avait pas rencontré le succès escompté. Soit, nous dirons que cette comédie est plus actuelle que jamais et qu'en 2025, elle a enfin rencontré son public. Avec sa plume fluide et son imagination, l'autrice n'a pas de mal à nous proposer un roman frais et pétillant. Avec son humour caustique et ses situations risibles à souhait, cette lecture est parfaite pour passer un bon moment. Sous ses airs de feel-good, ce roman fait réfléchir. Sur le bonheur, sa quête mais aussi ses dérives et son obsession. L'autrice vous propose une lecture lumineuse pour contrer ce printemps qui se veut morose ces derniers jours. J'ai passé un excellent moment avec ce livre que je vous recommande. « Je veux tout simplement dire que, dans votre cas, le bonheur est à présent devenu une question de vie ou de mort. Vous êtes désormais condamnée à être heureuse. »  

#11088; Une comédie qui offre un moment de détente jubilatoire. L'autrice nous invite à réfléchir sur la notion du bonheur. Et malgré cette réflexion profonde sur cette notion importante dans notre vie, il n'en demeure pas moins que l'autrice la mêle parfaitement avec un côté déjanté très plaisant. Les situations cocasses avec le vocabulaire qui va bien avec sont bien présentes! Lire ce livre c'est prendre un shoot de bonne humeur. Ça décoiffe et ça fait un bien fou ! #11088; ·.#9733;·.·´¯`·.·#9733;·.·´¯`·.·#9733;·.·´¯`·.·#9733;.· Chère Méline, Tu es une mère de famille à travers laquelle je me suis beaucoup identifiée... Eh oui, je fais partie, tout comme toi, de ces femmes qui ont tout pour être heureuse mais qui ont des difficultés à gérer leurs émotions, et qui sont très (trop) perfectionniste et dire envers elle-même. Résultat, le bonheur est très compliqué à vivre, à ressentir et donc à atteindre. Lorsque tu sens la crise arriver et que tu déverse ta colère, je me suis bidonnée et je t'ai même enviée ! Ce que tu balances à haute voix, parfois je me le dis intérieurement ! À la différence de toi, j'arrive parfaitement à me contenir, à le penser mais à réussir à rester cordiale... Pourvu que ça dur, ou pas ! Lorsque ton médecin te diagnostique ta maladie orpheline, j'ai réellement penser à faire un courrier médical attestant que j'avais cette maladie... Le rêve ! Je pourrais enfin faire sortir en moi mes paroles enfouies avec les jolis mots d'oiseaux et puis, une fois ma diatribe terminée, brandir mon courir mer avec un "c'est pas de ma faute, j'ai le cancer du gêne H"! Franchement, ça serait la grande classe ! Mais bon, je suis revenue à la raison en me disant que je culpabilise déjà tellement pour moins que ça, que si je me la jouais ainsi, j'en mourrais de honte ! En attendant, je me suis régalée à suivre ton quotidien et tes tentatives de découverte d'un remède pour contrer tes colères intempestives où tu n'épargnes personne lorsque tu pètes un plomb. Ton mari, Vincent, ton fils, Oscar, et ta fille, Agnès, en font leur frais aussi. Ils se voient affublés de petits surnoms forts sympathiques, en même temps, ton mari a beau être amoureux il a ce côté ado qui persiste avec la création de son jeu, ton fils est gentil mais bien dynamique et ta fille rentre dans l'adolescence avec tout ce que ça comporte... Alors cela te donne matière à déclencher tes crises ! Et puis, un flic, des collègues, un prof,... Tout le monde y passe, à partir du moment où ils sont à l'initiative d'une situation de stress pour toi... Lorsque tu tente de découvrir un remède pour contrer tes colères intempestives, la aussi, je me suis régalée et j'ai beaucoup ri. Si tu souffres de toutes ces déconvenues, je dois avouer que cela m'a permis d'avoir ma dose personnelle de bonheur et je me suis permise de tester quelques uns de tes remèdes...seulement, je ne te dirais pas lesquels, je garde cela secret... Ceux et celles qui liront ma lettre jusqu'au bout n'auront cas se procurer ton histoire pour les découvrir et les tester ! Merci à toi d'avoir partager ta lutte contre la maladie, j'en ressors ravie et avec un apaisement certain grâce aux fous rires que j'ai eu. Bien à toi, Stéphanie

Le bonheur, quel drôle de mot, avec une lettre muette en plein milieu, qui évoque tellement de choses selon son auteur. Pensez-vous qu’une recette magique nous permettrait, à nous, pauvres mortels, d’atteindre l’apogée du bonheur à chaque instant de notre vie ? Qu’avec une simple petite phrase — « j’ai décidé / je (me) dois d’être heureux(se) » — on réussirait à bannir les petits tracas quotidiens pour ne vivre que bonheur et félicité à tout moment ? Vaste sujet qui mériterait de longues heures de réflexion… Mais si nous, lecteurs, avons hypothétiquement le temps de nous y pencher, ce n’est pas le cas de Méline. En apparence, Méline est comblée de bonheur. Mariée à Vincent, l’homme de sa vie depuis 16 ans, maman de deux superbes enfants, Agnès et Oscar, un job sympa et palpitant, des ami(e)s, fille adorée de ses parents, sœur aimante bien que peu présente. Que faudrait-il de plus à Méline pour trouver le bonheur ? J’ai bien quelques hypothèses, mais j’aurai beau les lui souffler dans l’oreillette, je ne suis pas sûre qu’elle m’entendra… Alors elle a intérêt à vite trouver les réponses à cette question épineuse, parce que c’est une question de vie ou de mort. La sienne. Trêve de jargon médical : le seul remède à la drôle de maladie de Méline, qui la pousse à se transformer en hystérique souffrant de diarrhée verbale et qui incendie tous ceux qui osent l’asticoter un peu trop (métaphoriquement parlant, bien sûr !), c’est le bonheur. Et si Méline a du mal à trouver l’équilibre guérisseur, @barbara_abel que je connaissais pour ses thrillers décapants, a réussi à guérir mes petits maux du moment avec son roman bourré d’humour, qui remet en perspective ce que nous considérons comme des sources de bonheur acquises — et qui, en définitive, n’en sont peut-être pas, au sens propre du terme. Le bonheur sur ordonnance, initialement publié en 2009, a été réédité par @editionsrecamier . La magnifique couverture, à elle seule a suffi à illuminer ma bibliothèque… alors imaginez les bienfaits que peuvent procurer cette lecture sur ordonnance ! Alors, tenté(e) par cette ordonnance de bonheur ?