Le Meurtre du Commandeur Livre 1 Une idée apparaît : Le livre de Haruki Murakami

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Belfond

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Peut-être un jour serais-je capable de faire le portrait du rien. De la même façon qu'un peintre avait été capable de dessiner Le Meurtre du Commandeur . Mais il me faudrait du temps avant d'y parvenir. Je devais faire du temps mon allié.

Quand sa femme lui a annoncé qu'elle voulait divorcer, le narrateur, un jeune peintre en panne d'inspiration, a voyagé seul à travers le Japon. Et puis, il s'est installé dans la montagne dans une maison isolée, ancienne propriété d'un artiste de génie, Tomohiko Amada.
Un jour, le narrateur reçoit une proposition alléchante : faire le portrait de Wataru Menshiki, un riche homme d'affaires. Tandis que celui-ci pose comme modèle, le narrateur a du mal à se concentrer. Quelque chose chez Menshiki résiste à la représentation.
Une nuit, il découvre un tableau dans le grenier, une œuvre d'une grande violence, le meurtre d'un vieillard, comme tirée du Don Giovanni de Mozart. C'est Le Meurtre du Commandeur. Cette peinture obsède le narrateur. Et des choses étranges se produisent, comme si un autre monde s'était entrouvert. À qui se confier ? À Menshiki ? Mais peut-il vraiment lui faire confiance ?
Premier livre d'une œuvre exceptionnelle, dans la lignée du monumental 1Q84, un roman somme, ambitieux, profond. Deux tomes pour une odyssée initiatique étrange, inquiétante, envoûtante, où le maître Murakami dévoile ses obsessions les plus intimes.

De (auteur) : Haruki Murakami
Traduit par : Hélène Morita, Tomoko Oono

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Expérience de lecture

Avis Babelio

ManouB

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Depuis qu'il est marié avec Yuzu, le narrateur qui est un peintre reconnu, réalise des portraits d'hommes d'affaires afin d'assurer sa subsistance mais, bien que réussis, ils ne lui apportent aucun plaisir personnel car il applique toujours la même technique, rodée certes, et qui a fait ses preuves, mais qui l'éloigne peu à peu de toute créativité. Il commence par discuter avec la personne concernée, puis quand il la connait mieux, peint son portrait à partir de quelques photos, de ses souvenirs et de ce qu'il sait de lui. Voilà qu'un jour sa femme lui annonce son intention de divorcer : elle aime un autre homme. Lui qui n'a rien vu venir, est effondré et quitte à l'instant même l'appartement où ils vivaient tous les deux à Tokyo, pour errer sur les routes dans sa vieille Peugeot 205, là où son envie et sa voiture le portent. Il va finalement s'installer à Odawara, dans la maison d'un ami, qui appartenait à son père, Tomohiko Amada, un peintre célèbre spécialiste de la peinture traditionnelle japonaise, le nihonga, qui est désormais devenu sénile et a été placé dans une maison de retraite. La maison est agréable mais isolée au sommet d'une montagne. Le narrateur se retrouve en mal d'inspiration et dans l'incapacité de peindre quoi que ce soit et même de faire des croquis dans lesquels pourtant il excellait. Pour survivre, il va accepter de donner des cours de peinture à un groupe d'enfants et d'adultes. Cela va lui permettre de faire quelques connaissances en particulier avec des femmes qui l'aideront à supporter sa solitude. Un jour, il rencontre son voisin, Wataru Menshiki, un homme d'affaires apparemment riche qui habite de l'autre côté du lac et désire qu'il réalise son portrait, en échange d'une somme impressionnante. Mais le narrateur a du mal à peindre et ne sait pas s'il arrivera à finaliser le portrait. Il cherche une nouvelle idée, il veut oublier son divorce mais il ne cesse pas de penser à Yuzu, de chercher à comprendre pourquoi leur couple n'a pas fonctionné. En explorant la maison et parce qu'il a entendu du bruit durant la nuit (un hibou s'y est installé), le narrateur monte au grenier et découvre un tableau étrangement beau : "Le meurtre du Commandeur" une œuvre violente montrant le meurtre d'un vieillard, mais fascinante et vraisemblablement réalisée par l'ancien propriétaire des lieux. Le tableau semble avoir été caché là intentionnellement et dénote par rapport à ses tableaux connus. Il semble être la transposition d’une scène de l’opéra de Don Giovanni, mais l'avenir montrera qu'il n'est pas que ça... Dès cet instant, le narrateur est obsédé par ce tableau qu'il installe dans l'atelier et observe méticuleusement dans les détails tous les jours. Il est obsédé aussi par son passé qui fait fréquemment irruption dans sa vie. En plus du tableau et de Yuzu, il pense aussi très fréquemment à sa jeune soeur trop tôt disparue...elle qui aimait tant les contes dont "Alice au pays des merveilles" et se souvient avec tendresse de leur visite dans une grotte, visite durant laquelle elle avait pu s'engouffrer dans un étroit boyau tandis que lui, inquiet l'attendait. Il est obsédé aussi par un homme qu'il a croisé durant son périple et dont il va chercher à peindre le visage sans y parvenir. Puis des événements mystérieux se produisent, perturbant la tranquillité des jours. Tout d'abord, durant la nuit, et toutes les nuits à la même heure, le narrateur est réveillé par le son d'une cloche lointaine. Il n'est pas très rassuré mais va sortir de la maison pour se rendre sur les lieux. Il se retrouve au cœur de la forêt devant une fosse recouverte de pierres. Il se confie à Menshiki qui décide de faire dégager la fosse. Elle ressemble à un puits mais est beaucoup plus large et moins profonde, et elle est consolidée par un mur de pierre lisse. On ne peut y descendre ou en sortir qu'en utilisant une échelle. Mais les deux hommes la trouvent vide : elle ne contient qu'une seule chose, la clochette. Personne ne comprend comment elle a pu ainsi produire un son toute seule...et les hypothèses fusent. Le narrateur la ramène dans son atelier et la pose négligemment sur une étagère, tandis que la fosse est recouverte pour éviter un accident. Quelques jours après, le son de la cloche se fait à nouveau entendre... En même temps, le narrateur découvre dans son salon, un tout petit personnage, bien installé sur le canapé : c'est le commandeur du tableau...mais existe-il vraiment ou est-il une simple idée comme il le prétend ? Quel message veut-il lui apporter ? Doit-il écouter ses conseils ? Le lecteur, tout comme le narrateur, se questionne sans fin ! En tous les cas, seul le narrateur a la capacité de le voir et de l'entendre, et sans que le peintre ne s'y attende, il retrouve peu à peu l'inspiration et se remet à peindre. C'est alors que le Menshiki lui fait une étrange demande : faire le portrait d'une jeune fille de 13 ans, Marié, qui pourrait être sa fille et qui vit tout près de chez eux... Voici le premier opus d'un roman en deux tomes écrit par Haruki Murakami qui est plutôt adepte habituellement de nouvelles et de romans courts. Je l'ai emprunté car il était sur le thème de l'art et de la création et que j'avais lu pas mal d'avis positifs sur Babelio. C'est un roman étrange, empreint de mystère et de surnaturel. Mais il est aussi empli de poésie, de magie, d'insolite et le plus extraordinaire c'est que, grâce au talent d'écriture de l'auteur, nous finissons par trouver tous ces phénomènes surprenants, quasi naturels ! En effet, en nous racontant en détails la vie quotidienne des personnages, en récapitulant les événements et les indices étonnants, en réfléchissant "à voix haute" si je puis dire, le narrateur nous ancre dans la réalité et nous permet de tenir le mystère à distance, comme s'il s'agissait d'un rêve, ou d'une simple "idée". Les personnages sont intéressants et en quelque sorte attachants. L'amitié est au cœur de leurs relations. Ils sont toujours sincères dans leur propos, s'écoutent poliment toujours avec gentillesse et donnent libre cours à leur ressenti même quand ils se connaissent peu. Ce sont des personnages plutôt solitaires et habitués à la solitude, qui lisent beaucoup, écoutent de la musique, et prennent le temps de vivre et de rêver. Ils ont une manière bien à eux de supporter les imprévus de la vie, sans se révolter, comme si tout cela leur passait bien au dessus de la tête. Ce détachement ainsi que la description de la nature environnante contribuent à donner à l'ensemble du roman une sensation de sérénité qui contraste avec les éléments fantastiques du roman et le suspense époustouflant qui nous donne envie de poursuivre notre lecture. Bien entendu, le plus étrange dans le récit, au-delà de la cloche qui tinte toute seule, c'est l'apparition du petit personnage, le commandeur. Il dit lui-même qu'il n'est qu'une "idée" et a pris la forme voulue par celui qui l'a évoquée. Était-il dans la fosse ou pas ? Est-ce lui qui a agité la cloche, ou pas ? Il sait lire dans les pensées, parler à l'oreille du narrateur mais ce dernier est le seul à pouvoir le voir. Enfin, quel rapport entre lui et le tableau retrouvé au grenier ? Quel rôle joue vraiment Wataru Menshiki dans tout cela, lui qui semble être toujours là au bon moment. Où veut-il en venir quand il propose au narrateur de réaliser le portrait de la jeune Marié, sa fille présumée ? Peut-être trouverons-nous des réponses à nos questions, à la lecture du second tome ? Je me suis hâtée de l'emprunter et de le lire, vous en doutez ! Ce premier tome est très addictif !

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LaGeekosophe

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Je continue ma lecture des romans conseillés pour cette année. Une de mes amies m’a une fois de plus conseillé de plonger dans un roman de Murakami. Il s’agit d’une des dernières parutions de l’auteur, qui a été scindée en deux dans sa version française. Qu’ai-je pensé de ce premier tome de Le meurtre du commandeur ? Un peintre fraîchement quitté par sa femme s’isole dans une maison dans les montagnes. Artiste sans inspiration, il espère que cette retraite dans la maison d’un ancien peintre connu pour un style d’art typiquement japonais, le nihonga. L’auteur prend le temps d’installer son ambiance autour des multiples questions de son personnage principal. Portraitiste renommé, il s’occupe de commandes. Un travail qui ne demande pas une grande créativité. Cependant, tous les changements de sa vie mais aussi d’étranges événements dans la maison qu’il occupe le poussent à réflechir sur l’art, l’inspiration et son propre rapport à la peinture à la peinture. Le style de Murakami se fait, comme souvent, très introspectif. Il dissecte soigneusement l’existence de ses personnages pour en tirer leur essence, pour installer ces petits mystères qui jalonnent le quotidien et ces instants incongrus qui tirent vers le réalisme magique. A partir de ces éléments, Haruki Murakami construit une réflexion autour du processus créatif. Cela peut très bien être à propos de technique, comme la philosophie d’un portrait ou les spécifités du nihonga. Le narrateur analyse également le rapport entre une oeuvre et son écho dans la vie de l’artiste, par exemple à travers le tableau « Le meurtre du commandeur« , qui mêle thématique occidentale, style japonais, scène d’une pièce d’opera et inspiration d’un épisode de la vie du créateur du tableau. L’écrivain choisit de faire ses réflexions à un rythme doux et maîtrisé. Le narrateur ne découvre toutes ces couches d’un coup mais les explore au fil de son avancée. Un autre élément intéressant de cette première partie traite de l’évolution de l’art au fil de la vie de l’artiste. C’est le cas notamment du narrateur, qui profite d’avoir carte blanche sur les commandes de ses étranges voisins pour explorer d’autres techniques. Enfin, le récit personifie l’idée à travers un personnage fantômatique qui prend l’apparence d’un des personnages du tableau qui obsède notre personnage central. Entrer dans ce roman de Murakami n’est pas des plus aisés. L’auteur passe beaucoup de temps à décortiquer les sentiments de ses personnages, leur passé. Il y a beaucoup de détails dans les gestes banals. Cela donne au récit une sorte de lenteur qui pourra déplaire à certains lecteurs. C’est d’autant plus le cas que les éléments fantastiques du roman mettent du temps à apparaître. Personnellement, j’ai trouvé la mise en place nécessaire pour comprendre les réflexions du narrateur et les motivations des autres personnages qui gravitent autour. Tous ces aspects permettent un glissement secret dans une sorte de vallée de l’étrange. Un glissement qui commence par un simple tintement de clochette pour se transformer en la matérialisation d’une idée. Mais ce n’était pas le début des étrangetés pour le narrateur. Quelques détails sont particulièrement troublants. Par exemple, la maison du peintre ne contient aucun tableau. Notre héros fait la rencontre d’un mystérieux voisin, Menshiki, qui lui fait des requêtes bien inhabituelles. Murakami utilise un style très introspectif pour construire son histoire. Le narrateur est de ce fait un homme qui analyse beaucoup les autres et se pose un grand nombre de questions. Nous avons ainsi des idées assez bien formées des autres personnages. Comme son ex-femme, Yuzu, dont certaines façons de réfléchir auraient dû l’alerter sur le destin de son mariage. L’autre personnage le plus important de l’hsitoire est Wataru Menshiki. Un homme mystérieux avec un nom inhabituel, reclus dans une immension maison blanche de l’autre côté de la vallée. Un homme agréable, mais qui semble cacher bien des secrets et est difficile à cerner. Il dévoile petit à petit ses objectifs, ses moyens illimités, mais aussi ses goûts artistiques et culinaires raffinés. Ainsi, certains dialogues évoquent des considérations artistiques de haut niveau qui permettent d’en savoir plus sur des compositeurs ou des écrivains. L’essence du roman est la genèse de l’art. Avec un peintre en manque d’inspiration, Murakami décortique les liens entre les sentiments humains et cette magie qui s’appelle l’Idée. L’auteur nous donne à lire des analyses techniques, historiques et philosophiques de différentes oeuvres d’art, ce qui offre des passages passionnants. L’auteur prend également beaucoup de soin à construire ses personnages à travers une description précise du quotidien et de longues introspections. En effet, l’histoire met du temps à se mettre en place. L’auteur apprécie le détail, scruter les moindres sentiments de ses personnages. C’est un roman à l’atmosphère étrange, presque mystique. Dommage que ce long roman soit coupé en deux dans sa version française.

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cecilelea

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Après avoir adoré la trilogie culte 1Q84, j’ai laissé passer quelques mois avant de lire un autre roman d’Haruki Murakami, avec la peur d’être déçue tant mes attentes étaient hautes. J’ai choisi Le Meurtre du commandeur, attirée par la quatrième de couverture et par le fait que ce soit une oeuvre en deux tomes. Je n’ai pas été déçue! Ce n’est pas un coup de coeur comme le premier tome d’1Q84 a pu l’être, mais j’ai passé un moment très agréable en lisant ce premier tome. Murakami a un don inexplicable pour nous transporter dans une atmosphère étrange et fascinante et nous intéresser avec assez peu de choses. Ici, l’intrigue de base est simplissime : un portraitiste en cours de divorce ( loge dans la maison d’un grand peintre japonais désormais en fin de vie, et accepte de réaliser le portrait d’un homme d’affaires (Menshiki) contre une grosse somme d’argent. Rien de passionnant à priori, mais évidemment Murakami distille rapidement des éléments étranges, presque inquiétants (en vrac : un tableau caché dans le grenier qui fascine sans raison apparente le narrateur, une clochette qui semble venir de sous la terre qui retentit chaque nuit vers 1h du matin, un client mystérieux). Le rythme est très lent, l’intrigue se met en place vraiment progressivement, mais cela ne m’a pas gênée tant l’atmosphère est fascinante. Difficile à expliquer mais c’est ça le pouvoir de Murakami. Il y a beaucoup de questions sans réponses à la fin de ce roman, mais cela n’est pas frustrant du tout, je crois qu’avec Murakami on recherche plus à apprécier le voyage qu’à obtenir des réponses coûte que coûte. Je ne doute pas que certaines réponses viendront tout de même avec le tome 2 que je lirai avec plaisir.

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ludivineB35

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Une nouvelle fois, un roman qui déborde d'imaginaire. J'ignore comment de telles idées peuvent venir à l'esprit de cet auteur.#8232; L'histoire de ce premier tome : on suit le narrateur, un homme de 36 ans à qui son épouse annonce souhaiter divorcer. Il erre par-ci par-là avant de s'installer dans l'ancienne demeure du père d'un de ses amis. A savoir que le père était un peintre de génie et que le narrateur est lui-même portraitiste. Une nuit, il découvre une toile dans l'ancienne maison : Le meurtre du commandeur. Celle-ci va devenir telle une obsession et amener progressivement le narrateur dans un monde imaginaire dont l'auteur a le secret.#8232; Mon avis : D'une plume toujours aussi magnifique et entraînante, Haruki Murakami nous entraîne à nouveau dans un univers aux frontières du réel et du fantastique. L'écriture est comme à l'accoutumée, on est subjugué et embarqué, et il est bien difficile de lâcher ce premier livre. Je n’ai pas encore lu la suite et comme à chaque fois, j’ignore complètement où l’auteur va nous emmener. Son texte est une nouvelle fois captivant : on embarque pour un univers imaginaire, on contemple et on apprécie.#8232;

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782714479143
  • Collection ou Série
    Littérature étrangère
  • Format
    Livre numérique
  • DRM
    Adobe DRM

L'auteur

Haruki Murakami

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