Le Sang des innocents : Le livre de S. A. Cosby

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Sonatine

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" Le roman noir a un avenir, et cet avenir s'appelle S. A. Cosby. " Dennis Lehane

Le Sud n'a pas changé. Ce constat, Titus Crown y est confronté au quotidien. Ancien agent du FBI, il est le premier shérif noir à avoir été élu à Charon, la terre de son enfance. Si son élection a fait la fierté de son père, elle a surtout provoqué la colère des Blancs, qui ne supportent pas de le voir endosser l'uniforme, et la défiance des Noirs, qui le croient à la solde de l'oppresseur. Bravant les critiques, Titus tente de faire régner la loi dans un comté rural frappé par la crise des opioïdes et les tensions raciales. Jusqu'au jour où Latrell, un jeune Noir, tire sur M. Spearman, le prof préféré du lycée, avant de se faire abattre par la police. Fanatisme terroriste, crient les uns. Énième bavure policière, ripostent les autres. À mesure que les dissensions s'exacerbent, Titus se retrouve lancé dans une course contre la montre pour découvrir la vérité.

Chez Sonatine, on ne dira jamais qu'on a un favori, et que son nom est S. A. Cosby. En trois romans, l'auteur s'est imposé comme une voix incontournable et un maître incontestable du thriller américain. Après Les Routes oubliées (prix Nouvelles voix du polar) et La Colère, Le Sang des innocents vient confirmer son talent pour les intrigues denses et sous pression, les personnages déchirés, et son regard remarquablement lucide sur l'Amérique et les dépossédés qu'elle coule dans son sillage.

Préfacé par David Joy

" L'une des voix les plus musclées, originales et captivantes de la fiction contemporaine. " The Washington Post

" L'héritier du thriller américain, et de tous les romans forts et marquants. " Michael Connelly

" Le roman noir a un avenir, et cet avenir s'appelle S. A. Cosby. " Dennis Lehane

De (auteur) : S. A. Cosby
Traduit par : Pierre Szczeciner

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Expérience de lecture

Avis des libraires

" SA Cosby surfe brillamment sur le genre du polar pour aborder les sujets à vif du racisme et des tensions intracommunautaires, mais aussi des meurtres de masse dans les écoles, sans oublier la place du religieux, la drogue, l'homophobie. L'Amérique confrontée à ses vieux démons est là, vertigineuse de vérité et de haine. Pas si éloignée de l'actualité de souffrances et de solitudes dans nos villes et nos banlieues. "|Yves Viollier
La Vie
" Ce troisième thriller, teinté de Southern noir, violente immersion dans une Amérique rurale taraudée de tensions raciales et religieuses, est bien meilleur encore et impose cet auteur sudiste singulier comme une nouvelle grande voix du polar outre-Atlantique. " |Philippe Blanchet
Le Figaro Magazine
" Jouant avec différents niveaux de langage, Cosby ajoute une pointe d'humour, casse tout avec une mise en scène brutale, des dialogues cinématographiques. Il n'oublie jamais qu'il vient de là-bas, connaît tous les défauts de ce pays peuplé de fantômes. "|Christine Ferniot
Libération

" En trois romans (celui-ci, Les Routes oubliées et La Colère, tous publiés chez Sonatine), S.A. Cosby s'est imposé comme un grand nom du polar américain contemporain, portraitiste sensible d'un Sud qu'il connaît intimement pour y être né et avoir grandi en Virginie. Il est aussi l'un des rares auteurs afro-américains de polar et ça n'est pas un détail, tant la question raciale imprègne tous ses livres. " TTT|Yoann Labroux Satabin
Télérama
" Troisième roman, troisième claque, d'un très grand auteur américain d'histoires où rien, jamais, n'est tout blanc ou tout noir. "
La Voix du Nord
" Pour son troisième roman traduit en France aux éditions Sonatine, S.A. Cosby frappe très fort avec un polar magistral qui nous plonge dans la violence du Sud de l'Amérique, autour d'un fait divers macabre qui va mettre le feu aux poudres d'une communauté fracturée par la question raciale. "|Brice Bonnaud, Librairie Agora
PAGE DES LIBRAIRES
" Les raisons ne manquent pas d'aimer SA Cosby. Parce qu'ils renseignent sur l'Amérique et ses Etats du Sud qui portent les traces les plus vives de leur péché originel. Parce que leurs intrigues sont ficelées serré et se dénouent toujours dans des apothéoses impressionnantes. Parce qu'à 50 ans, et après seulement quatre romans, il est considéré comme la relève du roman noir américain...Tout cela ne serait pas grand-chose sans l'incroyable talent de portraitiste de cet auteur au style sûr. Les phrases de Cosby claquent et marquent, comme son goût presque utopique pour les personnages masculins fragiles et, disons-le ''déconstruits''."|Clémentine Goldszal
Elle
" Le shérif Titus Crown est un formidable héros avec ses convictions et ses colères mais, autour de lui, le romancier construit une communauté déchaînée qui marche vers le chaos comme des morts vivants dans un cimetière. "|Christine Ferniot
Libération
" Mêlant secrets et non-dits, tension sociale et sociologie, ce polar impressionnant soulève un couvercle sur le plus indicible des crimes, comme sur une Amérique en perte de repères. "|Elise Lépine
Le Point
" En trois romans (celui-ci, Les Routes oubliées et La Colère), S.A. Cosby s'est imposé comme un grand nom du polar américain contemporain, portraitiste sensible d'un Sud qu'il connaît intimement pour y être né et avoir grandi en Virginie. "|Yoann Labroux Satabin
Télérama
" Sous sa plume palpite le sud des États-Unis. L'écrivain, figure du roman noir, ausculte le racisme, la masculinité, les violences policières... Et espère avec cœur la défaite de Donald Trump. (...) Là où les Afro-Américains ont longtemps été cantonnés aux rôles de personnages secondaires, Cosby en fait de puissants antihéros. Et déclare son amour pour le Sud profond et la richesse de sa culture, tout en rappelant combien le territoire est indissociable de l'esclavage et du génocide des peuples autochtones. "
Télérama

Avis Babelio

lectriceSylvie

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Je ne suis pas une excellente critique mais je voulais me laisser une critique personnelle. Une petite ville tranquille où le racisme, le fanatisme religieux et la corruption polluent tout le reste. Titus, personnage centrale du roman, est un shérif que j'ai beaucoup apprécié : très engagé dans sa ville, il veut bien faire les choses. Au-delà de l'enquête policière, on découvre un homme avec beaucoup de sensibilité, tourmenté qui traîne lourdement son passé. Son amour pour son père et son frère Marquis m'a beaucoup touchée. Au-delà de la recherche du tueur en série, j'ai particulièrement apprécié le traitement de tous les personnages, on apprend à les connaître, à mieux comprendre les chemins qu'ils ont empruntés. Oui... un auteur que je vais relire !

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jrburgaud

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Titus Crown et le Sud ou l'histoire d'un shérif noir dans une petite ville où le souvenir des confederés et de la guerre de sécession reste un souvenir memoriel qui marque et hante les mémoires pour le pire et aussi malheureusement pour le meilleur en ce qui concerne les supremacistes adorateurs des tenues blanches à longues capuches . Ce préalable posé ,la grande force de ce roman est d'installée cette histoire au cœur de ce conflit culturel d'appropriation historique pour les uns et de jugement moral pour les autres . Faulkner résumait cette pensée par cette citation " le passé ne meurt jamais " ou comme Flannery O' Connor l'écrivait "le sud est hanté par le christ et l'hypocrisie du christianisme " ajouter y la règle des 3 B ; Baston , Boisson ,Baise et vous comprendrez que cette terre ne renferme pas que des poetes ou alors ils récitent leur poème avec les poings dans des combats aux rimes sanglantes . Le sud s'arrange avec son passé et n'arrange pas de ce fait son futur en le conditionnant ainsi par un révisionnisme incessant à toujours entretenir les mêmes démons pour les mêmes peurs. Donc nous sommes bien dans ce Sud qui pour nous vu de France est une terre qui forge dans un curieux mélange notre admiration et notre incompréhension. Pour les rednecks nous ne sommes les français que des efféminés ,moi ça me va passer pour une femme auprès d'un bas de plafond reste un plaisir malicieux. Titus est un personnage à la force cathartique dont la volonté principale est de répendre le bien en reprenant le mal pour le détruire chose malaisante quand autour de vous les forces réactionnaires s'associent pour vous en dissuader. Son mantra est "servir et protéger " quel qu'en soit le prix et l'effort à fournir. Homme blessé par 2 fois ,la première il est inconsolable de la mort de sa mère Hélène alors qu'il n'avait que 14 ans son frère Marquis et lui restent deux orphelins que cette mère trop tôt disparue hante et empêche de vivre sans la culpabilité de ne pas avoir pu la sauver des griffes de la maladie { je confirme pleinement on ne se remet pas de la disparition de sa mère quand on est jeune il vous manquera tout le temps quelques jalons du temps ceux qui vous conduisent à l'âge d'adulte ,il y a toujours un genoux comme une inflexion qui plie qui ploie sous le poids de ce chagrin insondable et insurmontable}. Parfois le deuil est un amour inexprimé indique l'auteur s'ajouterait inexpérimenté aussi ! Titus porte également le fardeau d'une mission D'antiterrorisme intérieur au FBI qui a fini en drame les cicatrices sont autant visibles qu'invisibles c'est de cette tragédie qu'est partie l'envie de revenir à Charon pour s'y faire élire Shérif. Shérif noir dans un conté de Virginie, Titus devient un usurpateur pour les uns un traître pour les autres si vous préférez trop noir pour les blancs mais pas assez noir pour les noirs ,équation insolutionnable. J'oserais ce mot Titus n'a pas le quitus ! Oui il fait 37 ° on fait ce que l'on peut pour vous divertir Mr Mme. Il comprend vite que cette mission est comme celle du bûcheron avec sa hache qui abat les arbres ,l'arme à feu plus l'étoile de Shérif le conduiront à abatre quelqu'un et cette hypothèse reste pour lui une conviction sourde et latente qui l'oblige à un code moral toujours plus rigoureux. L'intrigue est magistralement menée dans une écriture qui associe dans la même page violence brutale et poésie du langage ce qui donne au lecteur ce plaisir supplémentaire de ne pas se sentir enfermé dans un récit noir pour noir. Comme l'écrit Dennis Lehane " le roman noir a un avenir , et cet avenir s'appelle S A Cosby " Roman ou la religieusité est plus présente que la religion elle habite chacun selon sa croyance ou Incroyance sa conviction ou malédiction, Titus quand à lui est clairement en rébellion contre cette religion qui préserve les traditions conforte les héritages sans jamais poser la question de la remise en cause du passé esclavagiste du sud qui continue encore aujourd'hui à pourfendre toute vérité qui nuirait à sa propagande illégitime et raciste . Titus est un homme du passé par sa manière d'être au monde attaché à cette terre et dans le même temps homme moderne qui voudrait bien qu'enfin cette société archaïque brise ses chaînes { oui je sais vous pensez l'image est facile oui mais elle est vraie! } Les conséquences de ces temps pas si anciens ne sont toujours pas cicatrisées c'est bien normal puisqu'à ce jour aucun pardon n'a jamais été porté par la société blanche du sud qui continue à s'exonérer de son passé dans une lâcheté intellectuelle qui met en berne le courage dont elle veut encore continuer à s'honorer au nom d'une histoire qu'elle ne cesse de revisiter toujours à son seul avantage. Ce n'est pas là moindre des qualités qu'offre ce livre de coupler cette histoire avec un grand H avec une histoire au petit H dans cette Amérique de 2017 date du récit correspondant au début du premier mandat de qui nous savons et que nous souhaitions à l'époque qu'il n'en exercerait qu'un! Tout faux . Ce personnage orange qui est sans doute plus classiste que raciste primaire ,tant pour lui le seul parangon est celui de la réussite financière à quand même bien remis en selle le supremacisme blanc et son racisme qui l'accompagne inévitablement. Ce roman populaire pose les enjeux d'une Amérique plus divisée et en colère que jamais et projete vers nous un miroir ou semble se construire petit à petit une image de notre société qui tend à vouloir lui ressembler chaque jour un peu plus . C'est déjà beaucoup pour un roman noir en tout cas beaucoup plus que ce que l'on peut demander habituellement. Pour la bande musicale d'un tel livre je conseille de se replonger dans la discographie de Solomon Burke. Évidemment...Cry to me en effet beaucoup de larmes dans cette vallée . Pour le Sud de nos contrées une seule possibilité vous l'aurez deviné Nino Ferrer ,on aurait pu vivre plus d'un million d'années et toujours en été.....pas la bas en tout cas ! Bref le Noir , Soulages bon j'arrête le coup de chaud est proche ! Plouf piscine, bouée canard.....6

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Fabrice_lireetlivres

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Titus Crown est shérif en Virginie, un comté de sud des Etats-Unis. Il doit enquêter sur le meurtre d’un professeur apprécié de tous. Un professeur blanc assassiné par un homme noir. Cela va s’avérer compliqué car Titus est noir. S.A. Cosby montre ce qu’est l’Amérique d’aujourd’hui. Le racisme qui gangrène toujours et encore. Les dérives sectaires qui pullulent sur des terres infertiles. Avec ce roman policier, il fait du shérif noir Titus un homme seul. Les blancs lui reprochent sa couleur de peau et les noirs lui reprochent son travail. L’auteur, à travers ce roman policier bien ficelé, pointe du doigt la haine qui ronge toujours certains Etats américains (avec même un regain depuis le début des années 2000).

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luso1385

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Polar, certes, mais avant tout plongée dans le Sud profond, celui des chaleurs moites, du temps qui défile au rythme des chaises à bascule, de la ségrégation et des cagoules à pointe qui l'accompagne. On y croise des ministres du culte...dollars, des politiciens corrompus, des pilliers de bar, des miliciens nostalgiques de l'époque où adhérer au triple K vous ouvrait toutes les portes du Sud.... L'histoire débute comme souvent aux US par une fusillade dans un lycée, un élève noir tient le fusil mais ne fait qu'une seule victime, Mr Spermann, professeur blanc, adoré de tous. Le jeune noir finit par être abattu par un des hommes du shérif Titus Crown, shérif noir dans une ville blanche, ancien du FBi, revenu à Charon, sa ville natale. Ce gars a le cul entre deux chaises : trop noir pour la population blanche et trop pale pour la communauté afro-américaine. L'histoire bascule rapidement lorsqu'on découvre que le professeur n'est pas aussi "blanc" qu'on le croyait, et que son meutre était légitime au regard de son passé. Le roman est formidablement écrit et reflète bien les antagonistes communautaires, on se croirait dans les années 50, mais il s'agit bien des années 2000...Quelques longueurs certes, mais l'intrigue reste soutenue et deviens parfois insoutenable, certaines descriptions étant d'un réalisme cru.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Policiers & Thrillers , Thrillers
  • EAN
    9782383991366
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    456
  • Dimensions
    222 x 144 mm

L'auteur

S. A. Cosby

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23,00 € Grand format 456 pages