Lettre d'une inconnue suivi de 3 nouvelles de jeunesse : Le livre de Stefan Zweig

[masquer]J'ai adoré cette nouvelle, qui rapporte toute la souffrance de l'amour de cette femme, dont on ne sait le nom du début à la fin. L'intemporalité de cette nouvelle est surprenante, et le désespoir de cette femme, pour lequel son amour l'a fait espéré, jusqu'à la fin de sa (courte) vie qu'il la reconnaisse, est vraiment touchant et émouvant.[/masquer]

La délicate lettre d'une jeune femme à un homme qu'elle aura aimée en secret toute sa vie, depuis son adolescence jusqu'à son trépas. Cette déclaration, quasiment posthume, o combien universelle, nous plonge dans l'intimité des sentiments amoureux avec une telle force que cela ne nous laisse pas indifférent. Zweig nous parle de la femme multipe celle qui rêve de l'homme inaccessible et de l'homme fou de désir pour la femme inconnue. A lire et relire.

Bien qu'ayant préféré Le Joueur d'échecs du même auteur, j'ai beaucoup aimé cette Lettre d'une inconnue. J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir la plume de Stefan Zweig à travers la confession d'une passion dévorante d'une femme pour un homme qui lui reste indifférent. Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est tout le développement du sujet de l'amour obsessionnel à travers quelque chose d'aussi intime qu'une lettre, tout en le découvrant à travers les yeux d'un personnage qui ne se souvient même pas de cette femme. Je conseille vivement cette nouvelle qui est très rapide à lire !

Un bouleversant témoignage de la puissance destructrice et à la fois si constructive de l'amour. Ici, on ne connaît les identités, on n'a même pas besoin de cela pour se sentir ainsi triste. L'amour à sens-unique dont la protagoniste ne se remet pas est le témoignage d'un amour sincère. Se remet-on vraiment de l'amour ? Oublie-t-on l'amour ? On l'aimerait, surtout quand il blesse. Mais quand on aime, quand on aime réellement, on n'oublie pas. Quand on aime réellement, on le sait, on se voue nous-mêmes à un destin incertain. On accepte les conditions, alors, ensuite, soit l'amour nous comble, soit il nous détruit, ici on voit les deux. On voit à quel point l'amour fait vivre, à quel point il nous anime. Mais on voit aussi toute la problématique de l'amour, peut-on vraiment s'en détacher ? Ici, on ne le peut. On aimerait crier haut et fort à la narratrice de quitter l'amour, de l'oublier, mais finalement, nous sommes tous et toutes prisonniers de l'amour, nous nous vouons tous à la possible destruction, mais quand l'amour est fort, il semble impossible de faire autrement;