L'hôtel des oiseaux : Le livre de Joyce Maynard

Comme le premier livre que j’ai lu de cette auteur, on partage la vie sur plusieurs décennies de la narratrice qui bien éprouvée par plusieurs événements tragiques se retrouve dans un endroit enchanteur pour panser ses blessures et reprendre goût à la vie J’aime beaucoup le style , on s’attache aux protagonistes , des gens simples Cela m’a donné envie de lire encore et encore Joyce Maynard

Une magnifique plongée dans une nature luxuriante et un voyage émouvant dans les multiples deuils et désillusions auxquelles la narratrice doit faire face. C'est un beau patchwork de personnages hauts en couleurs. Le seul bémol pour moi est qu'on voit venir les rebondissements à 3 km, ce qui m'a un peu "gâché" l'histoire à certains moments... Sans parler d'un petit abus de "deus ex machina" qui se répètent... Mais le plaisir de retrouver à chaque fois les lieux et les personnages a compensé ce défaut pour moi !

Second roman que je lis de cette autrice, et je n’ai pas été déçue #129653; Joyce Maynard a ce don pour camper des personnages complexes et malmenés par la vie. Pour raconter leur destinée, souvent tortueuse, et pourtant emplie d’espoir, d’une force de résilience, d’acceptation de soi et d’humilité. Ce n’est pas déprimant. Il y a autant de beauté dans la joie, qu’il y en a dans la tristesse. Les débuts de Joan, alias Amelia, sont d’ailleurs bien sombres et tristes. Une enfance chaotique, une mère-enfant plutôt instable, une vie fragilisée, puis cette nouvelle épreuve, à l’âge adulte, qui la laisse plus démunie que jamais. J’ai eu beaucoup d’empathie pour ce personnage si touchant… Et, oui, j’ai eu le cœur serré à de nombreuses reprises. Puis, hasard et coups du sort, Amelia se laisse porter par la vie et se retrouve à des milliers de kilomètres, loin de tout ce qu’elle connaît, sans bagage et sans argent, dans un lieu paradisiaque, devant le portail de l’Hôtel des oiseaux. Un établissement un peu miteux et pourtant fabuleux, coincé entre un lac splendide et un volcan imposant, perdu au milieu d’un paysage luxuriant et vivifiant. Elle y sera accueillie comme chez elle, par Leila, la propriétaire, qui sait prendre soin des âmes égarées et des cœurs esseulés. Elle ne pose pas les sempiternelles questions qui dérangent et laisse Amelia se retrouver. Un nouveau voyage, introspectif, débute alors. J’ai été un peu décontenancée, quand passé les premiers chapitres qui se consacrent essentiellement sur Amelia, on parvient à un récit plus large. De nombreux personnages secondaires font leur apparition, et l’on se retrouve dans un roman presque choral voire anecdotique. Des chapitres très courts, qui s’enchaînent, et rendent compte de la vie dans ce petit village oublié du monde. On pourrait également croire qu’il s’agit d’un roman contemplatif, or, il se passe toujours quelque chose : un nouveau rebondissement, un drame, un évènement, un nouvel arrivant. Bref, je pense sincèrement que le personnage principal n’est pas tant Amelia que cet Hôtel des oiseaux auquel sont liés de nombreux destins. A l’Hôtel des oiseaux, tous les pensionnaires fuient ou recherchent quelque chose. Quoi ? Ils ne le savent pas concrètement et pourtant, chacun repart en ayant trouvé ce dont il avait besoin. J’ai tellement voyagé avec ce récit. C’était magnifique de se représenter tous ces paysages exotiques, cette faune et cette flore paradisiaques, presque utopiques. Pourtant, à côté de cet enchantement, l’autrice dépeint une réalité plus dure, crue et qui n’épargne personne. Encore une fois, le beau et le sordide sont mêlés et coexistent en permanence. Un récit doux-amer, sur les affres de la souffrance porté par une plume captivante. LC avec ma douce Emilie #129653; Challenge Multi-défis 2025

Joan a six ans lorsque sa mère, hippie dans l’âme, est tuée dans l’explosion d’une bombe artisanale fabriquée par ses amis activistes luttant contre la guerre du Vietnam. Sa grand-mère n’a qu’une hâte : lui faire changer d’identité, et faire en sorte que plus rien ne la relie à cet acte odieux dans lequel un policier a trouvé la mort. Joan devient Amelia, et promet de ne jamais révéler la vérité. C’est ainsi que Lenny, son mari, et leur fils, n’en sauront rien, avant de disparaître à leur tour. Rongée par le chagrin et le remords, Amelia pense à la mort, puis s’échappe sans but vers le sud. Elle finit à La Esperanza, au pied du volcan, chez Leila, qui tient l’hôtel des oiseaux. Peut-on se reconstruire en vivant sur un volcan ? La réponse au bout de ce roman foisonnant qui explore toutes les facettes de l’âme humaine, toujours avec bienveillance. Une autre vie est possible, une autre lecture aussi : à découvrir.