"Autobiographie d'une Courgette" : le roman à succès de Gilles Paris à découvrir en BD

Ingrid Chabbert, scénariste de la bande dessinée et son illustratrice, Camille. K, répondent à nos questions et décrivent le processus d'adaptation du roman.

Ingrid, vous êtes également autrice de littérature jeunesse, est-ce que cela a rendu plus simple pour vous cette adaptation qui raconte l’histoire d’un jeune garçon de 9 ans ?  

Ingrid Chabbert : Non car écrire un album jeunesse n'a rien à voir avec l'écriture d'un scénario. Je dirais plutôt que ce qui m'a "aidée" c'est ma sensibilité et mon attrait pour les histoires humaines et fortes. 

Camille, pouvez-vous nous parler de la symbolique derrière les palettes de couleurs utilisées dans la BD ? 

Camille. K : Je ne sais pas trop si on peut parler de symbolique. J’ai fait attention à ce que les couleurs choisies collent aux émotions et à ce qui est généralement admis (rouge : colère/passion, bleu : calme/tristesse, etc.) mais aussi à ce que ça transmettait avec la deuxième couleur de la planche/séquence (et du coup ce n’est pas toujours le choix évident qui gagne). J’ai essayé, au maximum, de garder une couleur (sur les 2) d’une séquence à une autre (exemple séquence verte/orange puis verte/jaune puis jaune/violet) pour que la lecture soit plus fluide et que les changements ne soient pas trop brutaux.  

A-t-il été compliqué pour vous de donner un visage et une vie aux personnages du roman, notamment celui de Courgette ? 

C. K : De mon côté pas particulièrement, je préfère de loin dessiner des enfants, et puis j’avais relu le roman avant,donc il n’a pas fallu beaucoup de recherches avant de tomber sur les bons personnages. Les descriptions du livre et/ou donnés par Ingrid étaient déjà bien complètes. 

Autobiographie d’une courgette avait déjà été adapté en film. Avez-vous vu le film et quelles problématiques se sont posées pour cette nouvelle adaptation sous un autre format ?  

C. K : Le plus compliqué a été de mettre de côté l’adaptation en film d’animation qui avait une identité graphique forte et qui est la version de  Autobiographie d’une Courgette que j’ai connu en premier (et qui donc pour moi représente les personnages). 

I. C : Non pour ma part, je n'ai vu que le film d'animation, il y a bien longtemps. Par choix, je n'ai pas souhaité le revoir avant de me lancer dans cette adaptation. J'ai préféré m'immerger pleinement et uniquement dans le roman. 

Si vous deviez décrire votre bande-dessinée en 3 mots ?  

C. K : Rires, larmes et amour ! 

I. C : Fidèle, je pense. Sensible. Forte.

Quelques mots sur votre collaboration ? 

C. K : Ça n’aurait pas pu mieux se passer. Ingrid est très à l’écoute, toujours bienveillante et patiente. Bref, que demander de plus (on a même eu un super éditeur !). 

I. C : Cela a été un vrai bonheur de travailler avec Camille. J'espère d'ailleurs que l'occasion se présentera à nouveau. Nous avons toujours pu échanger avec franchise et bienveillance. Un vrai travail d'équipe comme je les aime, mêlant respect... et bonne humeur ! 

Et pour terminer, quelques mots pour vos lecteurs ?  

C. K : Et bien je leur souhaite une bonne lecture, en espérant qu’ils aiment autant la BD que j’ai aimé travailler sur ce projet. 

I. C : J'espère que ceux qui ont adoréle magnifique roman de Gilles Paris prendront autant de plaisir à lire notre adaptation et que tous les autres auront envie de la découvrir à leur tour. 

Autobiographie d'une Courgette

Gilles Paris, Ingrid Chabbert

Philéas

Bande Dessinée

Elle ressemble à une poupée de chiffon toute molle et ses yeux sont grands ouverts. Je pense aux films policiers où des tas de femmes se font tuer et après elles ressemblent à des tas de chiffons toutes molles et je me dis "c'est ça, j'ai tué maman" - Courgette, 9 ans.

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