"L'Été des quatre rois" : écoutez le podcast de Camille Pascal

Dans L’Été des quatre rois (Plon), Camille Pascal revient sur la révolution de juillet-août 1830 quand quatre souverains se sont succédé sur le trône de France. Une fresque haute en couleur qui lui a valu le Grand Prix du roman de l’Académie française. Invité au micro du podcast Des livres et moi, l’auteur nous plonge au cœur de ce fascinant été.

Au cours de l’été 1830, la France a connu quatre monarques : Charles X, Louis XIX, Henri V et Louis-Philippe. Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi le peuple et la bourgeoisie se sont-ils soulevés ensemble ? Avec L’Été des quatre rois, Camille Pascal entraîne le lecteur au cœur de cette révolution, mettant en scène un Paris enflammé et convoquant au fil des pages Victor Hugo, Stendhal ou encore Chateaubriand. Publié en août dernier, L’Été des quatre rois a reçu le Grand Prix du roman de l’Académie française. Une belle récompense pour un auteur habitué aux essais et documents et dont ce roman est la première œuvre de fiction. Récemment invité au micro du podcast Des livres et moi présenté par Vincent Malone, Camille Pascal s’est replongé dans l’atmosphère enfiévrée du Paris de l’été 1830. L’occasion pour celles et ceux qui n’auraient pas encore eu la chance de découvrir son roman d’en apprendre plus sur cette période.

L’auteur est revenu notamment sur le profil des habitants de la capitale d’alors : "Tout le monde habite Paris, contrairement à ce que nous connaissons aujourd’hui. C’est un Paris d’avant Haussmann, un Paris extrêmement serré. Et là, vous avez des populations mélangées. C’est tout bête, mais il faut bien que les domestiques vivent à proximité des maîtres, il faut bien que les ouvriers vivent à proximité des artisans. Et alors vous avez en réalité une organisation de la société qui est verticale. C'est-à-dire que les commerces sont au rez-de-chaussée, les assistants, les demoiselles de magasins, les commis, sont à l’entresol. Au premier, on trouve les bourgeois, souvent les propriétaires de la boutique qui est en-dessous. Ensuite, plus vous montez dans les étages, plus vous vous rapprochez de la pauvreté".

Les gilets jaunes de juillet

Et les révolutionnaires, qui étaient-ils ? Peut-on les comparer aux gilets jaunes ? Pour Camille Pascal, "la comparaison tombe assez bien". Et d’ajouter : "Ces gilets jaunes sont de plusieurs sortes. Vous avez le peuple mais pas que. Vous avez à la fois la petite et moyenne bourgeoisie et le peuple. La petite et moyenne bourgeoisie va laisser faire puis encadrer le mouvement insurrectionnel populaire. 1830 ça a beaucoup ennuyé les historiens marxistes parce qu’en réalité ce n’est pas la lutte des classes, c’est une union des classes contre un régime monarchique dont on ne veut plus. Il y a une sorte de fraternisation entre la bourgeoisie et le peuple".

Au cours de cet entretien, Camille Pascal est également revenu sur une autre révolution, littéraire cette fois-ci, provoquée par Hernani, la pièce de Victor Hugo : "C’est une attaque en règle du théâtre classique, du théâtre académique. C’est une pièce qui se veut vivante, tourmentée, réaliste. Ça a épouvanté le public bourgeois et aristocratique".

Écoutez le podcast de Camille Pascal

UN PODCAST PRODUIT ET RÉALISÉ PAR VINCENT MALONE POUR LE POSTE GÉNÉRAL EN ACCORD AVEC LES ÉDITIONS PLON. MUSIQUE : CATALOGUE UNIVERSAL. D.R. YOUTUBE _ PROJET BRETEZ_VISITE-DE-PARIS-AU-XVIIIE-SIECLE-QUARTIER-DU-GRAND-CHATELET UPM_BCC38_61_PIANO_CONCERTO_NO_2_ CHOPIN. PHOTO DE MONSIEUR PASCAL ©BRUNO KLEIN