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Par Poulpe Fictions, publié le 18/05/2020

Paul Ivoire : "Tout est possible lorsqu'on parle de rêves et de cauchemars"

Après la trilogie de romans jeunesse Poules, renards, vipères, Paul Ivoire revient avec L'École des rêves, un roman onirique où se mêlent poésie, magie et aventure. Rencontre avec l’auteur pour en savoir plus sur le monde d'Evêria, où sont créés les rêves et les cauchemars de tous les humains...

À peu près tout le monde a dû se poser la question de l’origine des rêves… Mais vous, vous allez jusqu’au bout et imaginez la réponse dans L’École des rêves. Alors, d’où viennent-ils ?

Si l’origine des rêves commence à être mieux connue scientifiquement, elle conserve une large part de mystère. J’en ai donc profité pour imaginer un monde parallèle, dans lequel sont fabriqués les Songes de tous les Terriens, livrés sous forme de bulles Miroir pendant nos phases de sommeil paradoxal. Vous ne comprendrez pas forcément pourquoi vous rêvez de tel ou tel événement – il faut conserver la magie du phénomène –, mais vous vous direz peut-être à la fin de votre lecture : des Oniris et des Mililims veillent sur moi et font tout leur possible pour que je puisse rêver chaque nuit.

Comment vous y êtes-vous pris pour créer tout un univers, celui d’Evêria, peuplé d’Oniris et de Mililims, de Soliformes et de Smartbulles ?

La création d’un univers complexe est exaltante, car tout est possible lorsqu’on parle de rêves et de cauchemars. Le plus difficile est de structurer les nombreuses idées et d’inventer un vocabulaire spécifique. Les Oniris – terme rappelant l’onirisme, qui évoque le rêve –, ressemblent à des Terriens et côtoient des Mililims, qui ont plutôt la forme d’animaux farfelus, comme dans les dessins animés. Au départ, je me suis simplement amusé à imaginer des élèves en train de créer des rêves et des cauchemars dans une école très spéciale. Cela a impliqué de décrire leurs lieux de vie, de réfléchir à la forme que pouvaient prendre ces Songes – stockés dans des bulles –, et la façon dont ils étaient ensuite transmis aux Humains. Plus de sept milliards de bulles Miroir produites tous les soirs, c’est vertigineux ! La construction du monde s’est donc faite par étapes et n’a pas forcément été de tout repos pour mon cerveau…

Comment décririez-vous Kimlan, le jeune héros qui entre en première année à l’École des rêves ?

Kimlan est un Oniris de dix ans. Après avoir grandi dans la Tour Coquillage, au cœur d’Evêria, il a hâte de découvrir l’école dont lui parlent ses parents depuis longtemps. Il a un tempérament plutôt discret et réservé, et il va devoir affirmer son caractère face à des camarades trop sûrs d’eux. C’est un personnage un peu perdu : il se découvre des faiblesses et un talent particulier, qui risquent de perturber sa scolarité.

Vous seriez plutôt tenté par les cours de création de rêves de Solela ou de cauchemars d’Altagor ?

J’ai envie de répondre les deux, même si j’ai pris du plaisir à rédiger des cauchemars, ce qui peut paraître paradoxal. Pour les rêves, je me suis employé à décrire des séquences agréables et humoristiques. Mais Solela et Altagor vous diront qu’on peut créer un cauchemar sur une plage ensoleillée ou un rêve dans un cimetière.

Les élèves de l’École des rêves apprennent à voyager dans les tableaux. Dans lequel aimeriez-vous voyager ? Et pourquoi ?

Cette idée de voyager dans un tableau ou d’un tableau à un autre n’est pas nouvelle, mais j’ai vraiment eu envie de l’exploiter au maximum. Certains travaux d’artistes comme Salvador Dali ou René Magritte sont très inspirants d’un point de vue onirique. Des livres comme Le monde de Narnia ou des films comme La nuit au musée, Mary Poppins, le sont tout autant. Pour la petite histoire, on raconte que Litou, la petite souris bibliothécaire de l’École, a joué dans Cendrillon, le dessin animé des studios Disney. Pour ma part, j’aime beaucoup le travail des peintres impressionnistes – je pourrais passer des journées entières aux musées d’Orsay et de l’Orangerie –, et j’aimerais par exemple me retrouver dans une œuvre de Camille Pissaro, l’Hermitage à Pontoise, 1867, pour l’ambiance de campagne calme et paisible qui s’en dégage (ce tableau apparaîtra dans le tome 2).

 

 

Depuis la trilogie Poules, renards, vipères, votre première saga publiée chez Poulpe Fictions, votre façon de travailler ou d’écrire a-t-elle évolué ?

La réponse est inévitablement oui, même si la façon de travailler dépend énormément du sujet. Plus l’univers est complexe et plus les temps d’écriture, relecture et réécriture sont longs. Il a également fallu tenir compte de l’âge du public. Le texte de L’école des rêves est donc issu d’une étroite collaboration avec l’équipe éditoriale de Poulpe Fictions, qui, à force de questionnements, m’a permis d’aboutir à la forme 2020 d’une première version rédigée en 2008. Comme pour Poules-renards-vipères, j’essaie dans la mesure du possible de faire en sorte que les adultes y trouvent aussi leur compte, et j’espère que ce sera encore le cas.

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