Comment ne pas perdre son identité quand on perd son autonomie ? Annick Tournier raconte avec beaucoup de sensibilité la vie quotidienne, les relations avec les médecins, le kiné, le réapprentissage des actes de tous les jours ... Car à défaut de guérir, il faut jouer la montre.
(Cette édition numérique reprend, à l'identique, l'édition originale de 2009)
Ça commence de manière insidieuse : gestes saccadés et approximatifs, lenteurs, lourdeurs, raideurs, douleurs diffuses, fatigue, insomnie. « J’étais devenue pataude, j’arrivais à peine à me brosser les dents. Je luttais pour déplier le journal. Je me souviens de ce jour de petite fête familiale. De la musique sympa. Par réflexe on se lève, on se mêle à ceux qui...