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Jacques de Bascher
Collection : L'Abeille Plon
Date de parution : 25/02/2021
Éditeurs :
Plon

Jacques de Bascher

Collection : L'Abeille Plon
Date de parution : 25/02/2021
Une plongée dans les années 1970 et 1980, ces années folles qui consumèrent Paris et ses troupes, et dont Jacques de Bascher fut l’une des figures les plus singulières.
« Chaque jour, Jacques de Bascher déjeune aux Deux Magots ou chez Lipp, toujours à la même table. Il retrouve dans ce minuscule triangle germanopratin l’ensemble de la faune qu’il... « Chaque jour, Jacques de Bascher déjeune aux Deux Magots ou chez Lipp, toujours à la même table. Il retrouve dans ce minuscule triangle germanopratin l’ensemble de la faune qu’il recroisera le soir venu. Ses journées suivent un rituel immuable. Lorsqu’il rentre chez lui après le déjeuner, il fait une... « Chaque jour, Jacques de Bascher déjeune aux Deux Magots ou chez Lipp, toujours à la même table. Il retrouve dans ce minuscule triangle germanopratin l’ensemble de la faune qu’il recroisera le soir venu. Ses journées suivent un rituel immuable. Lorsqu’il rentre chez lui après le déjeuner, il fait une sieste puis se rend chez Carita, où Monsieur Guy, coiffeur de feu Gérard Philipe, se charge de sa nuque. Quand il ne prend pas soin de son apparence, il va au cinéma, fait du shopping, prend le thé chez une comtesse ou reçoit un amant. Vers dix-sept heures, il repart vers l’Odéon et s’installe au Dauphin, rue de Buci. Il y joue au flipper et y achète les substances nécessaires à la prochaine nuit. Puis il se rend chez Karl Lagerfeld avant de rentrer se préparer pour sa soirée et de filer vers le Flore, l’antichambre de la nuit, à quatre minutes de chez lui. »

L’allure d’aristocrate, le goût très sûr et la beauté viscontienne de Jacques de Bascher feront de lui la muse de Karl Lagerfeld et l’amant terrible d’Yves Saint Laurent. Ce livre, fruit d’une enquête auprès de ceux qui l’ont côtoyé, admiré ou mal aimé, est une plongée dans les années 1970 et 1980, ces années folles qui consumèrent Paris et ses troupes, et dont il fut l’une des figures les plus singulières.
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EAN : 9782259304986
Code sériel : 99999
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 320
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782259304986
Code sériel : 99999
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 320
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Lesaloes 25/09/2017
    Fleur du mal ou dérisoire étoffe de héros ? Dans le film Saint Laurent du réalisateur Bertrand BONELLO, il irradiait l'écran en vénéneuse fleur du mal, Jacques de BASCHER incarné avec maestria par un Louis Garrel canaille et pervers, Lucifer porteur de blanches ténèbres, ange déchu entraînant dans sa chute Yves Saint-Laurent travaillé par ses démons intérieurs et coupé des réalités du monde, fasciné et amoureux « Je suis esclave de l'Époux infernal, celui qui a perdu les vierges folles » qui ira à son exemple « par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens, toutes les formes d'amour, de souffrance, de folie, il épuisera en lui tous les poisons » jusqu'à s'avilir dans toutes les humiliations et se perdre lui-même pour sauver son art dans un sublime et quasi religieux don de soi sacrificiel. Sans nier la réalité de la relation passionnelle et destructrice d’YSL, le portrait dressé par Marie Ottavi paraît plus prosaïque et moins mythique que la représentation de sa fiction. Jacques de Bascher, enfant du baby-boom et des années folles libertaires post soixante-huitardes, ne brille que grâce à la lumière portée des deux grands géants/génies de la mode, YSL, et surtout Karl Lagerfeld, figure tutélaire, qui lui offre appartement de 390 m2, confort financier pour assouvir sa dépendance à la cocaïne, ses perversités, fêtes et folles débauches, à domicile ou dans les plus célèbres boites homos à la mode. Gigolo entretenu, à l'image des courtisanes, parité oblige, coquettes et semi-mondaines de l'entre-deux guerres du XXe siècle, Odette du Swann de Proust. Gloire usurpée de dandy dilettante et oisif, " sa statue de plâtre fait pâle figure à côté des bustes en marbre de ses amis ", velléitaire du travail qui n'aura ni réalisé, ni créé ou écrit, «  il ne produit rien en dehors de lui-même ; il est dans le paraître qu'il peaufine jour après jour » il restera comme le vestige et le témoin privilégié d'une époque hédoniste - ni tabous ni politiquement correct - d'intelligentsia, d'avant-gardes et d'artistes gay, de frénésies de plaisirs et d'émulations créatrices. Il finira par se perdre entre lignes de coke et sexe, comme d'autres « se noyer dans la queue de comète des eighties » et s'éteindra en 1989 à 38 ans, terrassé par une nouvelle maladie mortelle, le Sida. La biographie - doublée de l’étude ethnographique des années 1970-80 - d’un « dandy de l’ombre », figure emblématique décadente de l'âge d'or d'un siècle finissant, qui n'aura vécu que pour brûler sa vie et la construire égoïstement comme une œuvre d'art : dérisoire étoffe de héros. Fleur du mal ou dérisoire étoffe de héros ? Dans le film Saint Laurent du réalisateur Bertrand BONELLO, il irradiait l'écran en vénéneuse fleur du mal, Jacques de BASCHER incarné avec maestria par un Louis Garrel canaille et pervers, Lucifer porteur de blanches ténèbres, ange déchu entraînant dans sa chute Yves Saint-Laurent travaillé par ses démons intérieurs et coupé des réalités du monde, fasciné et amoureux « Je suis esclave de l'Époux infernal, celui qui a perdu les vierges folles » qui ira à son exemple « par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens, toutes les formes d'amour, de souffrance, de folie, il épuisera en lui tous les poisons » jusqu'à s'avilir dans toutes les humiliations et se perdre lui-même pour sauver son art dans un sublime et quasi religieux don de soi sacrificiel. Sans nier la réalité de la relation passionnelle et destructrice d’YSL, le portrait dressé par Marie Ottavi paraît plus prosaïque et moins mythique que la représentation de sa fiction. Jacques de Bascher, enfant du baby-boom et des années folles libertaires post soixante-huitardes, ne brille que grâce à la lumière portée des deux grands géants/génies de la mode, YSL, et surtout Karl Lagerfeld, figure tutélaire, qui lui offre...
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  • pleasantf 11/06/2017
    Les deux films consacrés à Yves Saint Laurent en 2014 avaient mis sous la lumière des projecteurs le monde de la mode et un certain style de vie. Trois ans plus tard, cette bio s'attache à sortir de l'ombre l'un des personnages secondaires de cet univers : Jacques de Bascher. Certes cela fait un peu penser à un article de Gala, Elle ou Paris Match en plus long : c'est très paillettes et beautiful people. Mais le livre est intéressant car il offre le portrait d'un homme qui est à la fois le reflet d'une certaine époque (la libération des moeurs des années 70, les années Sida) mais aussi un personnage hors du temps, indifférent aux mutations du monde qui l'entoure . Jacques de Bascher apparaît comme un hédoniste, un être narcissique, essentiellement préoccupé de beauté et pas du tout de moralité, soucieux à l'excès de son image. Aucune ambition professionnelle ne l'anime et sa mentalité aristocratique voit dans le travail quelque chose de déshonorant. L'idée du livre est un paradoxe. Car Jacques de Bascher n'a quasiment laissé aucune réalisation derrière lui, si ce n'est un court-métrage financé par la maison Fendi. Il n'est donc pas chose aisée d'écrire sur quelqu'un qui n'a pas fait grand-chose dans sa vie si ce n'est s'y amuser. Le livre repose donc essentiellement sur les nombreux témoignages de ceux qui ont connu Jacques de Bascher et il faut saluer ce travail de recherche. De ce fait, il reflète ce que ces témoins ont vu et ils n'ont forcément pas tout vu ou ne savent forcément pas tout. Et la part du livre consacré directement à Jacques de Bascher ne représente finalement qu'une bonne moitié du total. Pour le reste c'est également en partie une biographie de Karl Lagerfeld, son compagnon, et le portrait d'une époque (essentiellement les années 70), l'histoire de la mode et de quelques-uns de ses protagonistes pendant ces années, une plongée dans le monde de la nuit, de ses excès et de ses clubs mythiques comme le Palace ou le 7. Les deux films consacrés à Yves Saint Laurent en 2014 avaient mis sous la lumière des projecteurs le monde de la mode et un certain style de vie. Trois ans plus tard, cette bio s'attache à sortir de l'ombre l'un des personnages secondaires de cet univers : Jacques de Bascher. Certes cela fait un peu penser à un article de Gala, Elle ou Paris Match en plus long : c'est très paillettes et beautiful people. Mais le livre est intéressant car il offre le portrait d'un homme qui est à la fois le reflet d'une certaine époque (la libération des moeurs des années 70, les années Sida) mais aussi un personnage hors du temps, indifférent aux mutations du monde qui l'entoure . Jacques de Bascher apparaît comme un hédoniste, un être narcissique, essentiellement préoccupé de beauté et pas du tout de moralité, soucieux à l'excès de son image. Aucune ambition professionnelle ne l'anime et sa mentalité aristocratique voit dans le travail quelque chose de déshonorant. L'idée du livre est un paradoxe. Car Jacques de Bascher n'a quasiment laissé aucune réalisation derrière lui, si ce n'est un court-métrage financé par la maison Fendi. Il n'est donc pas chose aisée d'écrire sur...
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