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La pitié dangereuse
Un classique du XXe siècle, seul roman achevé du plus populaire des auteurs de langue allemande
Alzir Hella (traduit par)
Date de parution : 11/01/2024
Éditeurs :
Archipoche

La pitié dangereuse

Un classique du XXe siècle, seul roman achevé du plus populaire des auteurs de langue allemande

Alzir Hella (traduit par)
Date de parution : 11/01/2024
« Stefan Zweig n’a rien écrit de plus remarquable que ce livre. Et je ne crois pas qu’on ait exploré plus profondément ces replis où la pitié vient tapisser comme une mousse les parois humides et froides du sous-sol intérieur. » Gabriel Marcel
Mai 1914. Anton Hofmiller, lieutenant de cavalerie, est invité dans le château du riche Kekesfalva. Ignorant la paralysie de la fille de son hôte, Édith, il l’invite à danser, mais... Mai 1914. Anton Hofmiller, lieutenant de cavalerie, est invité dans le château du riche Kekesfalva. Ignorant la paralysie de la fille de son hôte, Édith, il l’invite à danser, mais enchaîne les faux pas en cherchant à corriger sa gaffe.
De ce geste de compassion naît une relation faussée, où la...
Mai 1914. Anton Hofmiller, lieutenant de cavalerie, est invité dans le château du riche Kekesfalva. Ignorant la paralysie de la fille de son hôte, Édith, il l’invite à danser, mais enchaîne les faux pas en cherchant à corriger sa gaffe.
De ce geste de compassion naît une relation faussée, où la commisération se confond avec les sentiments, la culpabilité avec la honte. Incapable de surmonter la pitié que lui inspire Édith, Hofmiller détruit peu à peu sa propre vie sans combler les espoirs de la jeune femme…
Avec La Pitié dangereuse (1939), seul roman qu’il ait achevé, Stefan Zweig procède à la lente décomposition de son héros, dont sont disséquées une à une les lâchetés et l’hypocrisie, dans une Autriche-Hongrie à la veille de la guerre.
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EAN : 9791039204392
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 448
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9791039204392
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 448
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Romain28 13/01/2024
    De Stefan Zweig je connaissais ces récits au format court, concentrés d'humanité transie des tourments intérieurs qui naissent du sentiment, de la passion. Curieux de découvrir ce qu’il en adviendrait dans un roman de prés de 500 pages, j’ai pu mesurer que la grandeur littéraire de Zweig ne se mesurait pas à l’aune inversement proportionnelle de la longueur des ces productions. Il tient véritablement du prodige de parvenir à la fois d’un bout à l’autre de cette histoire, à sonder l’âme de ses personnages, leur agitation intérieure écartelée entre les effets organiquement autocentrés des pulsions affectives qui poussent à la fuite ou à l’ensevelissement et la culpabilité , la compassion et le gouffre qui s’ouvre sous leur brisées ; du prodige à maintenir également un état de tension constant et croissant presque insoutenable dans ce qu’il est la promesse permanente et irrémédiable d’une issue tragique. L’issue tragique est aussi celle de ce 19e siècle finissant dont l’acte de décès est communément considéré comme concomitant au début de la 1ere guerre mondiale. le livre qui s’achève avec l’assassinat de l’archiduc François Ferdinand, en est évidemment l’écho et témoigne en creux , faisant coïncider la grande et la petite histoire , de l’effacement de ce moment viennois, creuset de la Belle Epoque . De cette œuvre admirable dont le récit d’abord vous étreint, puis vous enserre et presque enfin vous étouffe, on ne pourra regretter que le choix de son titre qui en allemand comme en français frappe par sa sémantique paresseuse en tout point éloignée et étrangère à la portée et aux ambitions du livre. De Stefan Zweig je connaissais ces récits au format court, concentrés d'humanité transie des tourments intérieurs qui naissent du sentiment, de la passion. Curieux de découvrir ce qu’il en adviendrait dans un roman de prés de 500 pages, j’ai pu mesurer que la grandeur littéraire de Zweig ne se mesurait pas à l’aune inversement proportionnelle de la longueur des ces productions. Il tient véritablement du prodige de parvenir à la fois d’un bout à l’autre de cette histoire, à sonder l’âme de ses personnages, leur agitation intérieure écartelée entre les effets organiquement autocentrés des pulsions affectives qui poussent à la fuite ou à l’ensevelissement et la culpabilité , la compassion et le gouffre qui s’ouvre sous leur brisées ; du prodige à maintenir également un état de tension constant et croissant presque insoutenable dans ce qu’il est la promesse permanente et irrémédiable d’une issue tragique. L’issue tragique est aussi celle de ce 19e siècle finissant dont l’acte de décès est communément considéré comme concomitant au début de la 1ere guerre mondiale. le livre qui s’achève avec l’assassinat de l’archiduc François Ferdinand, en est évidemment l’écho et témoigne en creux , faisant coïncider la grande et la...
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  • thelectrice 02/01/2024
    Lu il y a quelques années déjà. Ce roman est une claque. Stephen Zweig décrit avec justesse le piège de la pitié, de quelle manière l'on devient tributaire de ce sentiment, mais aussi la manière dont la personne qui fait pitié manipule l'autre. Le stratagème est brillamment décortiqué et, dans le monde réel, ne s'applique pas seulement aux sentiments amoureux mais à toutes relations toxiques qu'elles soient amicales ou familiales.
  • Pouks 23/11/2023
    Attention : chef d'œuvre.!
  • Orphea 20/11/2023
    Toujours très mitigée avec Zweig. Je lui reconnais encore une fois une grande finesse psychologique et un style délectable mais... bien sûr qu'il y a un "mais"... mais j'ai eu envie d'assommer ses personnages à grands coups de bon sens, leur faire rentrer la réalité du monde en pleine tronche. Nous sommes en 1914 et le monde semble tourner autour des nombrils des niaiseux, des faibles, des guindés et des oisifs. Un monde tout en sentiment, tout en mouvement du cœur, tout en délicatesse. En fait, je crois que c'est trop fin, trop subtil pour moi, trop décortiqué. Je m'aperçois à quel point je trouve cette histoire ridicule parce qu'elle ne tient qu'à un fil. Le fil est solide, il semble tout tenir d'une main de maître marionnettiste, mais je le vois, ce putain de fil ! J'ai l'impression d'entendre la petite voix dans ma tête (dites-moi que vous en avez une aussi !) qui m'assène : "Regarde comme c'est bien analysé ! L'auteur décrit les sentiments avec tant de justesse ! Que d'émotions dans ces récits !" Pfff. Oui oui, j'ai vu tout ça. Mais je m'en fous.
  • Herve-Lionel 13/09/2023
    N°1776– Septembre 2023 La pitié dangereuse – Stefan Zweig – Grasset. Traduit de l’allemand par Alzir Heila . A la veille de la Première guerre mondiale un jeune lieutenant obscur et pauvre, Anton Hofmiller, se trouve en garnison dans une petite ville d’Autriche. Par hasard, il se trouve invité chez un riche notable, M de Kekesfalva, veuf et malade dont la fille unique, Édith, est paralysée. A la suite d’une gaffe, le jeune officier multiplie les gestes d’apaisement et les visites faites à Édith pour se faire pardonner mais les circonstances amènent Anton à prendre la véritable mesure de la personnalité du vieillard. Celui-ci s’attache à Anton en lui témoignant des marques de confiance dans l’espoir de le voir épouser sa fille pour assurer son avenir, misant sans doute sur la pauvreté du jeune homme. Édith éprouve de l’amour pour Anton, où à tout le moins le croit-elle et lui ne lui témoigne que de la pitié pour lui permettre d’entretenir des espoirs de guérison tout en prenant conscience du danger de cet enjeu pour la jeune fille. Voit-il également son avantage dans cette proximité qui peut lui apporter une protection, une occasion unique de sortir de la gêne financière et un avancement plus rapide, les officiers supérieurs de son régiment étant également reçus chez ce riche notable. En réalité il est de parfaite bonne foi et sa pitié est authentique, comme l’est son rôle de bon Samaritain. Veut-elle voir dans cette somme de sollicitudes un attachement amoureux à sa personne que beaucoup d’hommes négligent à cause de son infirmité, nonobstant sa richesse ? Au cours du roman elle n’en est pas moins agressive à l’endroit du jeune homme ce qui peut laisser à penser qu’elle n’est pas dupe de sa conduite envers elle mais cela cache mal ses sentiments amoureux. Elle lui fait même des révélations inattendues au regard des sollicitudes dont elle est l’objet et les hésitations du jeune militaire, ses états d’âme face à cette situation trahissent peut-être celles de Zweig. Anton rassure-t-il Kekesfalva par compassion ou par intérêt face aux révélations du docteur Condor? Ce médecin continue-t-il à soigner Édith par pitié ou pour entretenir sa malade et son père dans l’illusion de la guérison ? Anton prend conscience qu’il a ainsi joué avec le feu et qu’il va s’y brûler, son sens de l’honneur et de la parole donnée sera un temps estompé par le maelstrom de l’Histoire, la mort tant recherchée comme une expiation, se refusant à lui, Ce qu’il considère comme une faute personnelle continuera à peser sur lui jusqu’à la fin. J’ai retrouvé comme toujours chez Zweig la pureté de la phrase (servie par la traduction) mais surtout la délicate et pertinente analyse des sentiments humains, la façon habille et efficace de présenter chaque personnage dans sa réalité, derrière l’hypocrisie, les mensonges et les manœuvres que chacun déploie pour parvenir à ses fins face à la crédulité et à la naïveté de l’autre. Et la vanité des choses humaines ! L’amour est le thème central de ce roman comme il conduit et bouleverse parfois bien des destinés humaines sans qu’il soit toujours possible de distinguer les vrais sentiments des intérêts personnels et des petits arrangements mesquins., Il y a ici une dimension particulière, un sens de l’honneur et de la parole donnée, ce qui est quelque peu anachronique dans notre société d’aujourd’hui qui a perdu nombre de ses repères. Il n’y a pas d’amour mais seulement des preuves d’amour, dit-on, et Édith choisit de les voir dans les sollicitudes du jeune lieutenant qui n’agit envers elle que par pitié. Nous sommes certes dans un roman, mais mon observation de la société humaine me fait de plus en plus faire mienne cette pensée de Lacan « L’amour c’est donner ce qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas ». Quant à la pitié véritable, en dehors de celle de certains religieux ou humanitaires désintéressés, je n’y ai jamais tellement cru. Zweig était un intellectuel hors pair, un humaniste, un témoin exceptionnel de son temps et de l’espèce humaine. Ce roman parait en 1939 alors qu’il est un écrivain célèbre mais persécuté par le nazisme, ce qui le déterminera à s’exiler en Angleterre sans espoir de retour en Autriche. Il est accompagné de Lotte, sa secrétaire qui deviendra sa femme et le suivra dans la mort au Brésil en 1942. Son désespoir face à l’humanité et à son devenir, le bouleversement dans sa vie personnelle affectent les dernières années de sa vie. N°1776– Septembre 2023 La pitié dangereuse – Stefan Zweig – Grasset. Traduit de l’allemand par Alzir Heila . A la veille de la Première guerre mondiale un jeune lieutenant obscur et pauvre, Anton Hofmiller, se trouve en garnison dans une petite ville d’Autriche. Par hasard, il se trouve invité chez un riche notable, M de Kekesfalva, veuf et malade dont la fille unique, Édith, est paralysée. A la suite d’une gaffe, le jeune officier multiplie les gestes d’apaisement et les visites faites à Édith pour se faire pardonner mais les circonstances amènent Anton à prendre la véritable mesure de la personnalité du vieillard. Celui-ci s’attache à Anton en lui témoignant des marques de confiance dans l’espoir de le voir épouser sa fille pour assurer son avenir, misant sans doute sur la pauvreté du jeune homme. Édith éprouve de l’amour pour Anton, où à tout le moins le croit-elle et lui ne lui témoigne que de la pitié pour lui permettre d’entretenir des espoirs de guérison tout en prenant conscience du danger de cet enjeu pour la jeune fille. Voit-il également son avantage dans cette proximité qui peut lui apporter une protection, une occasion unique de sortir de la gêne financière et un avancement...
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