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La Marche de Radetzky
La Toile d'araignée - Hôtel Savoy - La Fuite sans fin - Perlefter - Les Cent-jours - La Crypte des Capucins
Pierre Deshusses (préface de)
Date de parution : 14/09/2023
Éditeurs :
Bouquins

La Marche de Radetzky

La Toile d'araignée - Hôtel Savoy - La Fuite sans fin - Perlefter - Les Cent-jours - La Crypte des Capucins

Pierre Deshusses (préface de)
Date de parution : 14/09/2023
Ce volume rassemble sept des plus grands romans de l’auteur de La Marche de Radetzky, dans une nouvelle traduction plus fidèle aux textes originaux, restitués ici dans l’ordre chronologique de leur publication.
Joseph Roth est avec Stefan Zweig l’un des plus grands d’Europe centrale de la première moitié du XXe siècle . Son œuvre est unanimement célébrée pour son génie littéraire et... Joseph Roth est avec Stefan Zweig l’un des plus grands d’Europe centrale de la première moitié du XXe siècle . Son œuvre est unanimement célébrée pour son génie littéraire et son humanisme qui traverse les époques et atteint le lecteur d’aujourd’hui avec la même force et la même émotion.
Le déclin...
Joseph Roth est avec Stefan Zweig l’un des plus grands d’Europe centrale de la première moitié du XXe siècle . Son œuvre est unanimement célébrée pour son génie littéraire et son humanisme qui traverse les époques et atteint le lecteur d’aujourd’hui avec la même force et la même émotion.
Le déclin de l’Autriche durant l’entre deux guerres et à travers lui d’un certain modèle européen est le thème central et obsédant de son œuvre. "Une volonté cruelle de l’Histoire a réduit en morceaux ma vieille patrie qui le permettait d’être en même temps un patriote et un citoyen du monde", écrit-il dans la préface de son chef d’œuvre, La Marche de Radetzky.
C’est à la fois cette nostalgie d’une époque irremplaçable et tragiquement révolue et cette recherche d’une vérité humaine universelle qui donne à l’œuvre et l’univers de Roth leur vérité particulière , bouleversante et inoubliable .

Pierre Deshusses, déjà maître d’œuvre du volume Stefan Zweig dans "La collection" Bouquins, signe cette magistrale nouvelle traduction d’ensemble. Une entreprise qui s’imposait, les traductions des œuvres majeures remontant pour certaines à 70 ans sans avoir été retraduites depuis lors, malgré leurs erreurs factuelles et leur inévitable vieillissement. La langue de Roth, «  réaliste et impressionniste, excessive et simple, métaphorique et abrupte », ainsi décrite par Pierre Deshusses dans sa préface, est ici rendue dans toute sa vérité et sa puissance originelle. 
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EAN : 9782221247716
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1088
Format : 132 x 198 mm
EAN : 9782221247716
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1088
Format : 132 x 198 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • aa67 01/04/2024
    Narration nostalgique mais implacable de la chute de l'empire austro-hongrois. C'est le récit d'une histoire d'empire qui se termine et qui, grâce à l'édition de 2023, avec sa retraduction sous la plume de Pierre Deshusses - dans la collection ‘'Bouquins'' chez Robert Laffont - m'a enchanté. La reproduction a été décidée en 2010 lorsqu'on s'est rendu compte que la précédente méritait une légitime actualisation. La préface présente un Joseph Roth attachant, mais aussi à double facettes sur bien des traits. Pierre Deshusses expose les antagonismes entre le Roth qui s'affiche et celui qu'il est. Tout et son opposé se mêle : objectif ou engagé, monarchiste ou révolutionnaire, fataliste ou humaniste, juif ou catholique ? Il redonne une juste place à cet honorable auteur du grand mouvement de la littérature. Il nous rappelle l'ombre qu'il a subi par son ami Zweig, sa notoriété qui n'est apparue qu'après sa mort, sa crise profonde et son alcoolisme suite à plusieurs événements destructeurs pour lui. Père non connu car interné en psychiatrie peu après sa naissance, une épouse internée elle aussi pour schizophrénie, mort d'un ami. L'ardeur de ce « musicien en son art » ainsi que la profondeur de ses sentiments vont l'entrainer vers l'alcool. Etant né en Galicie (entre l'actuelle Ukraine et la Pologne), le déclin de la splendeur autrichienne et la barbarie montante vont eux aussi le marquer. Il aura beau faire du journalisme, métier qui lui plaira en parallèle de l'écriture, bouger dans plusieurs pays européens dont la France et l'Allemagne, rien ne semble le rassurer, le calmer. le tout se terminera avant même qu'il ne fête ses 45 ans. Il sera enterré catholique, faute de preuve de sa naissance juive. L'avant-propos retranscrit un article du Frankfurter Zeitung du 17 avril 1932 de l'auteur. Joseph Roth a écrit des phrases poignantes reflétant sa douleur après la chute de la monarchie ; je les trouve universelles et intemporelles. « Une cruelle volonté de l'Histoire a fait voler en éclats mon ancienne patrie, la Monarchie auto-hongroise. Je l'ai aimée, cette patrie qui me permettait d'être en même temps un patriote et un citoyen du monde, un Autrichien et un Allemand parmi tous les peuples autrichiens. J'ai aimé les vertus et les qualités de cette patrie et j'aime aussi, aujourd'hui qu'elle est morte et perdue, ses défauts et ses faiblesses. Il y en avait beaucoup. Elle les a expiés par sa mort. » L'histoire du roman pourrait être vraie. Elle débute par un sous-lieutenant d'infanterie slovène qui sauve la vie de l'empereur d'Autriche Franz Joseph lors de la bataille particulièrement meurtrière de Solferino que l'Autriche a perdue contre la France - et Napoléon III - le 24 juin 1859. Dans les notes du livre il est ajouté que « cette violence annonçait d'une certaine façon celle de la Première Guerre mondiale évoquée à la fin du roman ». La bravoure du jeune sous-lieutenant va entrainer l'anoblissement de la famille qui, de Trotta va s'appeler Trotta van Sipolje (du nom de son village). Oui mais, les trois générations qui en découleront n'en tireront que déboires et malédictions, amitiés gâchées et amours malheureuses. Charles-Joseph, le petit-fils de ce héros devenu pour lui un réel fardeau, va s'engager lui aussi. le coeur du roman est en place. Tout va y passe, les rites impériaux et la bonne société qui refuse de voir son déclin, un François-Joseph trop vieux pour enrayer la chute de l'empire austro-hongrois. L'auteur nous fait vivre cette époque à l'échelle de l'individu et c'est ce qui rend ce récit si palpable, si proche. Joseph Roth et la marche militaire de Johann Strauss, sont plus doux à lire et à écouter, qu'à vivre, mais sont cependant très proches de toutes les terreurs qui suivront. La pointe d'humour qu'y met l'auteur rend ce périple plus doux, moins amer qu'il ne l'a été en son temps. En 1932 il écrit "Mon expérience la plus forte fut la guerre et l'effondrement de ma patrie, la seule que j'eusse jamais possédée : la monarchie austro-hongroise." de Hitler il disait « C'est l'enfer qui gouverne ». Et s'il avait vécu de nos jours, alors que de nombreuses guerres à travers le monde sévissent, qu'aurait-il écrit ? Je précise que dans cet ouvrage se trouve plusieurs autres romans de l'auteur, à savoir ‘'La crypte des capucins'' dont on dit qu'il est l'élargissement de ‘'La marche de Radetzsy'', et ‘'Perlefter'' (pour ma part encore non lus). Dommage que les lignes et la police d'écriture de la collection ‘'Bouquins'' soit si serrées, c'est le seul bémol que j'ai trouvé à cet ouvrage rassemblant les meilleures oeuvres d'un auteur que je range parmi les plus grands du début du XXe siècle. Citations : «  Les rudes tambours battaient, les douces flûtes sifflaient, les gracieuses cymbales éclataient. Un sourire satisfait et béat passait sur les visages des auditeurs et le sang leur picotait les jambes. Toujours immobiles, ils se croyaient déjà en marche. » « On dirait même que Dieu en personne ne veut plus porter la responsabilité du monde. » « Tout ce qui grandissait avait besoin de beaucoup de temps pour grandir, tout ce qui disparaissait avait besoin de beaucoup de temps pour se faire oublier. Mais tout ce qui avait existé un jour avait laissé des traces et l'on vivait alors de souvenirs comme l'on vit aujourd'hui de la faculté d'oublier vite et définitivement. » « Il ne met pas de passion dans son amour, mais peut-être pas de légèreté non plus. Il est déjà si malheureux que la seule chose qu'on puisse encore pour lui, c'est le rendre heureux. » « La vie semblait se dérouler plus vite que les pensées. Et avant d'avoir pris une décision, on était un vieil homme. »Narration nostalgique mais implacable de la chute de l'empire austro-hongrois. C'est le récit d'une histoire d'empire qui se termine et qui, grâce à l'édition de 2023, avec sa retraduction sous la plume de Pierre Deshusses - dans la collection ‘'Bouquins'' chez Robert Laffont - m'a enchanté. La reproduction a été décidée en 2010 lorsqu'on s'est rendu compte que la précédente méritait une légitime actualisation. La préface présente un Joseph Roth attachant, mais aussi à double facettes sur bien des traits. Pierre Deshusses expose les antagonismes entre le Roth qui s'affiche et celui qu'il est. Tout et son opposé se mêle : objectif ou engagé, monarchiste ou révolutionnaire, fataliste ou humaniste, juif ou catholique ? Il redonne une juste place à cet honorable auteur du grand mouvement de la littérature. Il nous rappelle l'ombre qu'il a subi par son ami Zweig, sa notoriété qui n'est apparue qu'après sa mort, sa crise profonde et son alcoolisme suite à plusieurs événements destructeurs pour lui. Père non connu car interné en psychiatrie peu après sa naissance, une épouse internée elle aussi pour schizophrénie, mort d'un ami. L'ardeur de ce « musicien en son art » ainsi que la profondeur de ses sentiments vont l'entrainer vers l'alcool. Etant né...
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