Glen Affric : Le livre de Karine Giebel

C’est un roman addictif, même si je me suis demandée au bout de 100 pages comment j’allais pouvoir supporter cette angoisse pour les personnages à chaque ligne, pour les 600 pages restantes… Le thème de la Justice et de l’injustice, des troubles psychologique et du harcèlement sont évoqués avec beaucoup de justesse. Je termine ce roman avec une boule au ventre et l’histoire de Léonard, Jorge et Mona qui me resteront en tête.

C'est avec énormément d'émotion sue je fini cette lecture que j'ai en partie écouter. Je me suis immédiatement attaché aux personnages au destin plus que cabossé mais qui se relèvent face à toutes les épreuves qu'ils doivent affrontées. Jusqu'au bout j'ai voulu croire que toute la poésie présente dans ce livre donnerait un dénouement heureux. Je suis triste pour eux.

3e livre lu de l'autrice après "Purgatoire des Innocents" et "Toutes blessent, la dernière tue". Rarement une lecture nous aura autant touchée. L'écriture des personnages est exquise et la plume de Karine Giebel est implacable. Aucun temps mort, on tourne chaque page avec plaisir, passion et tristesse, c'est là tout le paradoxe. On rit, on pleure. Un livre incroyable qui vire en tête du top Giebel pour le moment !

" Lennie, c'était un sourire d'enfant, un regard d'innocent et un coeur de géant". Glen affric c'est une réserve naturelle en Ecosse. Le jeune Léonard rêve d'y retrouver son frère ainé Jorge. Chaque soir, il contemple la carte postale de Glen affric envoyé par ce dernier à sa mère, Mona. Cette carte, c'est l'espoir d'une vie ailleurs, d'une vie meilleure pour échapper à son quotidien. Lennie est un enfant abandonné, retrouvé à l'âge de 5 ans par Mona. Imposant physiquement, le jeune garçon a subi des sévices pendant les premières années de sa vie ayant des conséquences sur son développement cognitif. Quotidiennement, Leonard est victime d'un harcèlement scolaire entraînant le pauvre garçon dans des phases intenses d'angoisses et de stress. Quand ses bourreaux kidnappent son chat, Lennie voit rouge. Les conséquences seront lourdes car il sera condamné à de la prison. Le jour de son entrée et également le jour de sortie de son " Jorge". Ce livre traite de l'incarcération et surtout de l'après. Comment se reconstruire après l'enfermement. En parallèle, nous suivons ponctuellement, la vie cauchemardesque d'Angélique. Celle-ci est enfermée, torturée et violée par son tortionnaire d'oncle. Ces trois destins s'entremêlent, et se croisent. J'ai lu de très beaux avis sur ce roman. Au vu de ma note, j'ai un avis un peu plus mitigé. Déjà, j'ai apprécié ma lecture. Les chapitres sont courts et fluides. Ça se lit bien. Les personnages principaux sont très touchants. On ne peut que ressentir de l'empathie pour Lennie, Jorge et Mona. Le point fort est la relation fraternelle. Elle est au cœur du livre, elle l'a fait vivre. On est présents au différenes étapes de cette relation : la découverte, la consolidation etc. Que cette relation est belle. Notre cœur bat avec eux. Ce qui m'a un peu fait tiquer, c'est l'accumulation de malheur sur cette pauvre famille. J'ai trouvé ça lourd, notamment avec le dernier meutre (le début de la troisième partie). Ça m'a fait sortir de ma lecture. Trop de malheur pour une même famille! S'il vous plaît, qu'on laisse les frères Mathieu tranquillent! Entre l'acharnement des gendarmes, et des villageois, la famille n'a jamais de répis. C'est de l'acharnement. Je me demandais, comment Jorge tenait psychologiquement... Le destin des femmes est également funeste : elles subissent, et elles souffrent. A l'exception de Victoria, il n'est pas bon d'être un personnage féminin dans l'univers de Glen Affric. J'ai ressenti beaucoup de tendresse pour Mona, personnage humain, et forte! On a envie de lui donner tout la quiétude et l'amour du monde. Pour finir, sur une touche positive, j'ai adoré le passage en Ecosse et dans les Highlands. J'ai eu la chance d'y voyager cette année, et c'était un plaisir d'y retourner/replonger dans cette lecture. l'Écosse apporte un souffle de liberté dans ce roman. Cette partie apporte un moment bucolique, une pause réconfortante, et un peu de répit pour nos deux frères.