Glen Affric : Le livre de Karine Giebel

De nos jours, dans un village français. Leonard part au lycée et sait que sa journée est encore une journée pour rien, une journée pourrie à l’avance et qu’il redoute par-dessus tout. Il est le souffre douleur de certains élèves de sa classe qui le harcèlent et le maltraitent en riant. Léonard est plus lent que les autres ados de son âge, il a du mal avec l’apprentissage et ne sait toujours pas vraiment lire ni compter… Pourtant Léonard est une vraie force de la nature, il pourrait les écraser d’un coup de poing. Mais il a promis à sa mère adoptive, Mona, qu’il n’utiliserait jamais la violence. Alors, il subit en silence, espérant des jours meilleurs quand son frère sera revenu d’Ecosse, de Glen Affric. Jorge Mathieu vient de passer 16 ans en prison pour un double meurtre pour lequel il a toujours clamé son innocence. En liberté conditionnelle, il retourne chez sa mère, Mona et démarre un travail. Mais les gens se souviennent de lui et les rancœurs sont toujours là : pourquoi un meurtrier se promène-t-il dans leur village ? Et quelque part, dans une maison isolée, Angélique subit la violence quotidienne de son oncle… La vie va-t-elle finir par exhausser les rêves de ces trois personnages ? Premier roman de Karine Giebel que je lis, « Glen Affric » m’a été conseillée par beaucoup de personnes et cette lecture a été un véritable coup de poing dans l’estomac. Il faut dire que les personnages, qui vont finir par se croiser plus ou moins vite dans l’histoire, ont de quoi saper le moral de plus d’un optimiste. Léonard, jeune ado de 16 ans, a quelques soucis mentaux qui font de lui une belle personne trop naïve pour ce monde de brutes. Ses émotions lui font rarement prendre la bonne décision, et les ennuis s’enchainent. Les rares soutiens qu’il reçoit permettent de limiter la casse, mais on sent bien que son existence tient à un fil. Jorge sort de prison, cassé mais volontaire pour repartir à zéro. Evidemment rien ne se passera comme prévu malgré sa bonne volonté. La société se dresse contre lui et ils sont trop nombreux à vouloir son retour en prison pour qu’il puisse se réinsérer tranquillement. Le drame peut arriver n’importe quand. Enfin il y a Angélique, qu’on découvre dans de rares chapitres. Pourtant on comprend très vite la violence qu’elle subit, son enfermement, son calvaire. Et là aussi, on sait que ça finira mal. L’auteure aborde des thèmes très forts, qui nous questionnent : l’acceptation de la différence, le droit à la seconde chance, la jalousie, la violence faite aux femmes. Et dans ce condensé de ce que la nature humaine a de plus sombre, on trouve quelques étincelles. Il en résulte des scènes souvent tragiques, parfois débordantes d’émotions. On aime voir la famille réunie mais on a peur du drame qui surviendra le lendemain. Ce mélange est parfois suffocant ! Et puis, il y a le style Karien Giebel. Il est composé de chapitres courts aux phrases percutantes et alternant les points de vue, enchainant des moments d’introspection à des scènes judiciaires, des bribes de vie quotidienne à des rebondissements inattendus. Son récit est donc haletant, immersif, poignant et parfois très dur à lire. Mais on tourne les pages car il faut savoir, croire que cela finira bien, sinon on arrête tout. Lecture incroyable que je garderai longtemps en mémoire, « Glen Affric » est un excellent thriller au style percutant et addictif. Emotions fortes garanties !

Un des premiers livres que j’ai lu de cette autrice. Je ne m’attendais à rien et j’ai été agréablement surprise. Moi qui adorait les thriller, je trouvais que ce style de livre changeait de d’habitude et cela m’a beaucoup plus. Ça m’a tellement plu que j’ai décidé d’acheter tous les livres longs de Karine Giebel pour rassasier mon appétit. C’est un livre touchant sur un lien puissant entre 2 frères.

Un amour immense mais du malheur à la chaine... tant et tant que c'est pas possible, que cette malédiction va forcément s'arrêter. J'ai attendu désespérément que la chance tourne, page après page. Tellement que j'ai failli aller voir la fin rêvant de bonheur et de paix enfin pour ces deux frères tellement attachants.

Léonard, enfant différent et harcelé. Son enfance douloureuse . L'amour qu'il porte à sa mère, son chat, ses amis et son rêve: Glen Affric... Une histoire touchante, révoltante et déchirante. Un livre qu'on arrive pas à lâcher malgré les 750 pages d'émotions puissantes. Merci Karine Giebel pour ce polar incroyable encore...