Glen Affric : Le livre de Karine Giebel

C'était encore une épopée, comme Giebel sait le faire. J'ai pu craindre une répétition de la violence qui soit "de trop" (comme dans Meurtres pour rédemption), mais ça n’a pas été trop le cas. J'aime beaucoup suivre deux personnages en parallèle, c'est une formation du récit qu'elle maîtrise (comme dans Ce que tu as fait de moi). La dernière partie de Glen Affric est incroyable, beaucoup d'émotions !

J'avais lu de nombreuses critiques positives sur ce roman. J'ai donc décidé de me lancer, même si je n'étais pas sûre d'aimer car je n'ai pas pour habitude de lire des thrillers. On peut dire que je n'ai pas été déçue ! Cette lecture m'a réconciliée avec le genre littéraire. J'ai beaucoup aimé la plume de Karine Giebel. Les personnages m'ont beaucoup touchée. La vie n'a vraiment pas été tendre avec eux et j'aurais tellement aimé une fin heureuse pour eux. Après tant d'injustices subies... ça m'a arraché plusieurs fois des larmes ! Je lirai certainement d'autres romans de cette auteure, en espérant être tout autant transportée.

C’est mon deuxième roman de Karine Giebel. J’avais beaucoup aimé le premier, mais j’ai eu du mal avec celui-ci. Je n’apprécie pas les histoires où les gentils sont très gentils, les méchants très méchants, sans vraie raison – juste pour le plaisir de la cruauté. L’histoire est sombre, sans issue, le destin s’acharne, et c’est parfois pesant. La noirceur du récit met souvent mal à l’aise. Pourtant, l’écriture est prenante. On sait que ça va mal finir, mais on a envie de continuer quand même. C’est ce paradoxe qui sauve un peu la lecture.

Ce livre m'a tout bonnement brisé le cœur ! Je suis passé par tout un tas d'émotion : colère, tristesse, à nouveau colère et sentiment d'injustice. Le moins que l'on puisse dire c'est que j'ai vécu intensément cette lecture. Ma tension est tellement monté que je suis surprise à interpréter chaque phrase, chaque détail avec l'appréhension de me dire que c'était sûrement annonciateur de quelque chose d'horrible. J'étais tellement à fond que je n'ai pas vu les pages s'enchaîner. Léonard m'a fait tellement de peine, c'est un personnage d'une telle pureté. Les parallèles avec la ligne verte sont assumés et très touchants, Léonard porte très bien le rôle d'un John plus jeune et contemporain. J'ai également beaucoup d'attachement pour le reste des personnages qui le soutiennent. A l'inverse certains autres personnages se trouvent être tellement détestables qu'ils sont à vomir et m'ont fait ressentir une telle colère. J'ai aimé le fait de me poser autant de questions, d'hésiter sur la véracité des histoires de Jorge.. C'est assez rare qu'un roman me fasse verser une larme. Le décalage entre la bonté de Léonard et la rudesse de sa vie, de ce qu'il a vécu. J'ai terminé ce livre avec un goût assez désagréable d'injustice en bouche. A coup sûr je me rappellerais de cette lecture.