La Bête humaine : Le livre de Émile Zola

iA mes yeux le Zola le plus sombre et passionnant. une histoire d adultère... De vengeance et de rage contenue, puis qui explose dans un déchaînement de violence et de beauté littéraire !!! Admirable questionnement sur la condition humaine'. Sans oublier le personnage emblématiques du train, véritable monstre a broyer les humains...

Un grand livre, mon préféré pour l’instant. Malgré avoir eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire, à m’attacher a ces personnages et a apprécier ces descriptions millimétrées j’ai au fils de la lecture réussi à de plus en plus apprécié ces mêmes aspects, ce style d’écriture dont j’arrivais a de mieux en mieux capter la profondeur sans même avoir lu beaucoup de livres ces lignes pleines d’images c’est vraiment un régale sah, les métaphores, personnifications… : figures de styles. Donc énorme respect à ce livre qui m’a mis une claque petit bonus/malus de ces en bas de pages de l’édition « le livre de poche » qui parfois Spoil ouvertement les futur pages et parfois donne des informations complémentaires et interprétations qui aident à la lecture. Merci Emile Zola je comprend un peu son univers, et le style « naturaliste » sans même pouvoir correctement le définir.

La bête humaine est sans nul doute un des romans les plus sombres de Zola. Terrifiant drame d'amour et de mort, tel est le destin de Jacques Lantier, fils de Gervaise et de l'alcoolisme. La bête humaine, c'est lui, mais c'est aussi Lison, la locomotive, sa locomotive qu'il aime autant qu'une maîtresse. Mais Lantier n'est pas le seul à avoir des pulsions meurtrières contre lesquelles il lutte. À vrai dire, il y a dans cette histoire beaucoup de sombres personnages, de viols, de sang. Un vrai thriller où Zola nous raconte avec talent autant le développement de la vie ferroviaire que les plus bas instincts de la bête humaine.

Les choses sont humaines ! Nous pouvons pousser la technologie aussi loin que nous voulons, cela ne change rien au fait que nos inventions sont à notre image, faibles et changeantes comme nous. L'idée géniale de Zola consiste à allégoriser cette idée en donnant un visage humain à la locomotive. La passion du meurtre, de l'arrangement sordide m'a beaucoup fait penser à Tous les hommes du Roi, de Robert Penn Warren, on y côtoie cette société bourgeoise où toutes les situations sont le résultat de compromis. La critique de la technologie me fait penser à Ravage, de Barjavel, en nettement plus profond. Enfin, la fin, avec cette perpétuelle fuite en avant qui rime avec la mort est magistrale.