La Bête humaine : Le livre de Émile Zola

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LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIÈCLE

Le sang exécrable des Rougon-Macquart court dans les veines de Jacques Lantier, fils de Gervaise et héritier d'une lignée maudite.
Lantier a assisté au meurtre d'un notable par le chef de gare du Havre. Pour se protéger, la femme de ce dernier, Séverine, le séduit et devient sa maîtresse. Auprès d'elle, et dans les vapeurs de sa chère Lison, sa locomotive, Jacques pense pouvoir conjurer ses pulsions meurtrières, résister à " la bête enragée qu'il sent en lui " à la seule vue de la nudité d'une femme.
Un voyage tragique commence, où la démence, la jalousie et le crime sont portés à l'incandescence dans le plus russe des romans français.


De (auteur) : Émile Zola
Préface de : Marie-Thérèse Ligot

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Expérience de lecture

Avis Babelio

jade_

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 an

L’instinct de mort, c’est cette frustration héréditaire, inassouvie du passé ou vouée à être assouvie sous chaque génération. Dans ce tome des Rougon-Macquart, nous suivons les personnages dans cette obsession macabre : celle de tuer. Le sang coule dans chacune des pages de la Bête Humaine; la chaire se déchire sous des craquements, des rouages et des tensions. Zola, dans le brio de son écriture fait ressortir le primitif chez l’homme et donne âme à la machine. Ce livre est un condensé d’humains qui s’aiment, se trahissent, se détestent et éprouvent souvent tout à la fois. Cependant ce qui les relie, en réalité, c’est cette bestialité, cette pensée viscérale de la vengeance ou de la colère, qui naît des entrailles et qui entraîne des actions déraisonnées. Car dans l’obsession, la rationalité n’est plus, seule l’âme meurtrie ou insatiable prend possession de la machine qu’est le corps, pour commettre l’irréparable. Comme le dit Jacques Lantier « Le raisonnement ne ferait jamais le meurtre, il fallait l’instinct de mordre, le saut qui jette sur la proie, la faim ou la passion qui la déchire ». Et dans cette société dont chacun a les mains salies de suie, de crasse ou de sang (parfois les trois à la fois), Zola n’oublie pas de rendre-compte de l’incompétence de la justice. Juridiction, qui, dans un désir de trouver le bien fondé de chaque action, s’éloigne de la vérité, afin de trouver le raisonnement parfait. Or comment juger correctement, lorsque l’acte est commis dans un besoin, sans autre intérêt que l’assouvissement personnel ? Enfin, tout dans la Bête humaine n’est qu’histoire de possession, un désir de posséder qui se transforme en désir d’être possédé. Ce besoin, surtout présent chez les personnages féminins de l’oeuvre comme Séverine ou Flore, s’apparente à une liberté. En donnant leur âme et leur amour à quelqu’un, c’est en quelque sorte faire un lègue de son malheur et de ses peurs afin de se reposer sur autrui. Ce roman, c’est surtout une oeuvre littéraire, qui prouve encore une fois, le génie d’Émile Zola dans sa capacité d’écrire les besoins les plus vils et profonds.

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InDebtToTheEarth

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 an

Jacques Lantier, troisième fils de Gervaise Macquart/Lantier/Coupeau, qui a, comme Etienne, vécu avec sa mère à Paris, au contraire de Claude, resté à Plassans. Troisième fils sur lequel s'attarde Zola, après L'Oeuvre et Germinal ; troisième fils qui a la rage au coeur, un monstre insatiable qui cherche la violence et le sang dans le meurtre, qui trouve un échappatoire dans son métier de cheminot et la relation fusionnelle qu'il entretient avec la Lison, sa locomotive anthropomorphisée, au même titre que l'alambic de L'Assommoir, la séduction de Nana, la peinture de L'Oeuvre, le Voreux de Germinal - où l'on voit à quel point Gervaise et sa descendance sont des personnages-clés dans l'oeuvre complète des Rougon-Macquart, tissant progressivement la déchéance dans son lien étroit avec des éléments clés la symbolisant au plus près -. Avec La bête humaine, à mon sens, le romancier s'aventure à petits pas prudents, mais franchement réussis, dans ce que l'on pourrait qualifier de pré roman noir, qui accentue encore davantage la violence de l'univers familial qui, depuis dix-sept tomes, nous est présentée progressivement par l'intermédiaire d'un de ses membres, et cette fois, je trouve, d'une manière plus sérieuse, avec moins de mordant et de verve que dans les tomes précédents. Après la déception de La terre, j'ai trouvé beaucoup de plaisir à relire La bête humaine, qui fait toujours partie de mes Rougon-Macquart préférés, avec L'Assommoir, Nana, et Germinal.

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cleophas35

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 an

La Bête humaine, on ne sait guère si c'est la locomotive qui fait corps avec Jacques Lantier, ou si c'est chacun des personnages de ce roman décoiffant. Le récit se déroule autour de la ligne Paris - Le Havre. On s'y aime jusqu'au vice et la passion lève les tabous. C'est du Zola, mais on n'est pas si loin de Simenon… Un style précis, ciselé, plein de souffle. Magnifique en réalité. Un roman puissant, l'un des plus puissants de Zola, avec du souffle. Bref un vrai roman comme en en rencontre peu. Et pourtant, il y a quelque chose qui me déplait chez Zola. Il en fait trop dans la description de la misère morale de ces compatriotes. Pour Zola, la morale, la droiture, est eu mieux un conformisme bourgeois, souvent hypocrite. La conscience est faible, presque illégitime et les meurtriers ce succèdent, sans que la tempête sous leur crane ne fasse jamais advenir la lumière. Je n'adhère pas à cette vision de l'homme et préfère celle d'Hugo, de Dostoïevski ou de Dickens, qui ont eux aussi dressés des portraits sombres de leur époque. Affaire de goût peut-être. Ou de snobisme personnel, car nul ne peu contester la part de génie de ce grand écrivain.

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MatthieuMouquet

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 an

Ah Zola ! Mon Deuxième retour avec vous... De la série Rougon-Macquart. Du 17 ème volet sur 20. Ah la bête humaine ! Il faut une sacré haleine pour lire celui-ci j'ai beaucoup aimé l'histoire c'est délicieusement noir comme polar pour le XIX ème siècle ! Zola j'ai remarqué qu'il n'a jamais été facile avec ces personnages !!! Sacré Zola ! Par contre purée que c'est descriptif et c'est long ! Je me suis un peu ennuyé à que du descriptif... Je préfère voir le film que je n'ai toujours pas vu ! Parfois il se répète dans les passages c'est épuisant j'ai failli abandonner. Je me suis donné comme défi de lire en plus 100 pages par jour ! Et bah c'était réussi ahah. Je ne sais pas si j'en lirais d'autres Zola ça m'a un peu déçu. Je préfère largement et de loin Thérèse Raquin ! Même si j'hésite toujours à si je voudrais lire : Germinal, Le ventre de Paris, La Curée, La Terre et Nana ! Je suis désolé Zola ! Au moins je l'ai pas abandonné comme ma grand-mère ahah ! Et vous avez vous aimez ?

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782266295956
  • Collection ou Série
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    416
  • Dimensions
    179 x 110 mm

L'auteur

Émile Zola

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3,50 € Poche 416 pages