Les Armes de la lumière - ed. collector : Le livre de Ken Follett

Voilà terminée la saga concernant Kingsbridge et je les ai tous adoré. Les personnages sont attachants et leurs conditions d existence sont émouvantes. Tout de suite, on est happé et les livres se lisent très ou trop vite. Il faut reconnaître le génie de Ken Follet. Cette histoire se déroule un peu dans mon pays et dans le village où j ai vécu enfant, à Sombreffe. C'est touchant bien que la bataille de Ligny eut été très meurtrière. Je ne le verrai plus avec les mêmes yeux. Très bonne lecture à ceux et celles qui tenteront un retour sur le passé en passant par Kingsbrige.

Voilà plusieurs siècles que je suis les aventures de Kingsbridge . Nous sommes maintenant au 18e siècle, siècle des lumière, mais surtout siècle de la révolution française. Dans la ville règne une volonté d’affranchissement des ouvriers et l’apparition des syndicats pour défendre leurs intérêts. J’ai vécu au travers de « Les Armes de la Lumière » un demi siècle allant de la révolution française à la chute de Napoléon (et non, je ne spoile rien #x1f606)   Les personnages sont très attachants, Sal et son fils Kit, qui s’en sortent vaille que vaille. Spade et sa sœur Kate en couple avec une femme à une époque où cela est interdit. Amos propriétaire d’une filature qui n’aime pas forcément qui il devrait. Car pendant cette tranche de vie, nous suivons les faits historiques et sociaux de l’époque, en Angleterre mais aussi en Europe, Mais nous entrons aussi dans les foyers, et dans toutes ces histoires personnelles qui rendent le récit intéressant. Je n’ai pas réellement senti de longueur. Je n’ai toutefois pas été emportée par les passages de la bataille de Waterloo.   Les romans de Ken Follet restent pour moi un must dans les romans historiques.

Ken Follett fait du Ken Follett ... et ne nous surprend plus. L'écriture reste de qualité, facile à lire. Il est toujours intéressant et plaisant de découvrir une période historique sous un autre prisme (en France on se pose peu la question de savoir comment les autres pays ont vécu l'ère napoléonienne). Mais Ken Follett change juste le pot et non pas la recette. On retrouve les mêmes schémas narratifs, le même type de personnage, on voit venir de loin l'issu de ce roman, et c'est bien dommage.

Dans ce nouvel opus de la saga de Kingsbridge, nous sommes au XVIIIe siècle, une époque de bouleversements durant laquelle les manufactures textiles s'industrialisent. C'est une époque de progrès et de changements considérables pour l'ensemble de la population. Nous suivons Sally, une femme de la classe ouvrière que la vie n'épargne pas, un notable qui n'a jamais assez de richesses et n'hésite pas à sacrifier les autres pour en acquérir toujours plus, Spade, un tisserand qui comprend qu'il faut faire des compromis pour avancer...bref c'est une tranche de vie comme je les aime. Quel plaisir de retrouver Kingsbridge. Je suis une fidèle lectrice de cette saga depuis de nombreuses années et c'est avec beaucoup d'impatience que j'ai commencé ce roman. Je voulais savoir ce qu'était devenu cette ville où les métiers du textile sont prépondérants. Et encore une fois, je n'ai pas été déçue. Comme dans tous les autres romans qui parlent de cette ville de l'ouest de l'Angleterre il y est question d'injustice sociale et de progrès technique. Il y a toujours une opposition entre les classes dominantes et les classes dominées mais sans manichéisme. Si certains notables sont parfaitement imbuvables, d'autres sont très humains et donnent autant que possible de leur temps, de leur fortune et de leur personne pour aider les plus démunis. Quant aux classes dominées, là encore il y a les révolutionnaires radicaux, ceux qui sont prêts au compromis mais aussi ceux qui se vendent aux plus riches pour quelques avantages. Il y est aussi question d'amour, de famille et de sacrifice. Bref, c'est une belle fresque historique dans laquelle nous suivons des personnages de tous horizons. C'est la petite histoire dans la grande.