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Et si on vous disait qu’il existe un autre monde sous vos pieds ? Paris est connue pour ses catacombes et souterrains méandreux, mais savez-vous vraiment ce qui s’y cache ? Avec Temps Mort, Ariel Holzl vous invite à plonger dans les ténèbres de la Ville Lumière… et à découvrir le Périmonde.
Parti à la recherche de son grand-oncle Théobald mystérieusement enlevé, Léo, 17 ans, se retrouve projeté dans une réplique négative de Paris après avoir basculé dans une fontaine des catacombes. Auréolé d’un soleil noir, le Périmonde est un territoire où le temps n’a pas de prise. Léo va devoir comprendre son fonctionnement et affronter les clans aux pouvoirs puissants qui y résident.
Écrit en 2020 dans un contexte de pandémie et de confinement, Temps Mort est une épopée fantastique de haute volée. À l’occasion d’un échange en live avec quelques lecteur.rice.s, Ariel Holzl en a révélé un peu plus sur les coulisses de son travail d’écriture et ses inspirations.
L’idée d’écrire une fantasy urbaine attirait Ariel Holzl depuis un moment, avec une volonté assumée de réhabiliter la place des villes françaises dans un genre majoritairement anglophone. Aussi, Temps Mort est conçu comme une course à travers une version négative de la ville de Paris. Les nombreux lieux mentionnés sont bien réels, et l’auteur invite ses lecteur.rice.s à les chercher et les visiter – notamment l’impressionnante double porte qui donne sur la cour du manoir de Théobald à Denfert-Rochereau.
© Germain Barthélémy
La mythologie gréco-romaine a été l’une des inspirations majeures de l’univers de Temps Mort. Le Périmonde, sorte de purgatoire, fait l’intermédiaire entre les Enfers et le monde des vivants. Pour y accéder, il faut passer par les catacombes de Paris et plus précisément par une fontaine. Dans la mythologie grecque, l’eau a un rôle important car pour accéder au monde des morts, il faut traverser le fleuve Styx à bord de la barque de Charon.
Les noms des quatre clans du Périmonde – Styx, Cocyte, Achéron et Léthé – sont ceux des quatre fleuves des Enfers de la mythologie grecque. Le nom de ses habitants, les Ichorides, provient, lui, du terme mythologique « ichor » : sang des dieux et représentation physique de l’âme. Quant aux nombreux glyphes qui apparaissant tout au long du roman, il s’agit de lettres de l’alphabet grec.
Ariel a donc fondé une grande partie du Périmonde sur plusieurs éléments de la mythologie tandis que ses inspirations pour les Ichorides proviennent de différentes sources telles que le folklore européen, les religions arabiques et plus largement de la fantasy.
Ainsi, les quatre maisons rivales d’Ichorides se sont respectivement surnommées les spectres (Styx), les liches (Léthé), les goules (Cocyte) et les vampires (Achéron). L’eau déminéralisée est une arme particulièrement efficace contre les vampires car dans la mythologie vampirique, ces créatures ne peuvent pas traverser les cours d’eau et craignent l’eau pure ou bénite.
Le chef du clan des goules est, également, inspiré d’un personnage de légende : l’homme au masque de fer. Ce dernier est l’un des prisonniers les plus fameux de l’histoire française. Il ne serait autre que Louis de Bourbon, comte de Vermandois, fils illégitime de Louis XIV.
L’auteur a aussi créé ses propres monstres, les renifleurs : de la taille d’un gros chat, ils sont un croisement entre un rat-taupe et une limace. Peu attirants, le seul moyen de les vaincre définitivement est le sel. Cette référence puise ici encore dans le folklore et différentes religions, pour lesquelles le sel a toujours tenu une place importante en tant que purificateur et protection contre le mal.
L’auteur révèle enfin que le nom de famille du personnage principal, Léo Gellain, est inspiré du nom de famille de Françoise Gellain, couronnée par l’Académie Française et qui a fortement financé la rénovation des catacombes.
Le Périmonde a été conçu comme une expérience psychologique : comment les jeunes gens réagissent-ils lorsqu’on leur dit qu’ils ne vieilliront pas et ne mourront jamais ?
Pour certains, la promesse peut sembler alléchante, mais cette proposition est malheureusement à double tranchant. L’éternité dans une ville figée, sans boire ni se nourrir (le Périmonde gâte tous les aliments), leur est offerte en échange d’une mission : surveiller l’Abyme, en lieu et place de la Seine, afin d’empêcher les démons qui s’y cachent de remonter à la surface… et de détruire le monde.
Du 12 au 14 avril, les amoureux de lecture se réunissent au Grand Palais Ephémère pour le Festival du Livre de Paris. Découvrez dès à présent les auteurs présets sur place.
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