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Par Fleuve éditions, publié le 16/04/2024

« J'adore les histoires en huis clos.» Franck Thilliez

Cette année, Franck Thilliez publiera un one-shot, selon son alternance habituelle, chez Fleuve Éditions. Un décor complètement inédit, des personnages puissants, une intrigue construite avec beaucoup de finesse et d’intelligence : Norferville vous fera frissonner dès le 2 mai 2024. L’auteur vous en dit quelques mots…

Norferville
Détective et criminologue à Lyon, Teddy Schaffran apprend que le corps de sa fille a été découvert dans une ville minière très isolée du Grand Nord québécois, Norferville. Morgane a été sauvagement mutilée, abandonnée dans la neige non loin d’une réserve autochtone. Sans réfléchir, Teddy plaque tout pour se rendre sur place, bien décidé à comprendre ce qui s’est passé.
Là-bas, Léonie Rock, une flic métisse, est mise sur l’affaire. Elle est alors contrainte de renouer avec cet endroit coupé de tout où elle est née et où, adolescente, trois inconnus l'ont violée. Un retour vers son enfer, alors que les températures frôlent les -20°C.
Ensemble, ces deux êtres éprouvés par la vie vont se démener pour trouver des réponses malgré l’inhospitalité de la nature et des hommes.

1/ Avec ce nouveau roman, vous nous faites découvrir un paysage tout à fait hostile. On se retrouve coincés à Norferville, une ville minière environnée de lacs et de forêts sur des centaines de kilomètres, et on ressent à chaque page un froid extrême qui rend l’isolement des personnages plus terrible encore. Pourquoi avoir choisi le Grand Nord québécois ?

Après avoir écrit La Faille, un polar urbain mettant en scène la police criminelle parisienne, j’ai eu envie de grands espaces, de lacs, de forêts. Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de voyager au Québec, et j’ai été impressionné par l’immensité de cette nature, aussi magnifique qu’hostile. Le Québec, province du Canada, c’est trois fois plus grand que la France, et huit fois moins peuplé ! Avec, tout au nord, des températures extrêmement froides et des conditions de vie plus que difficiles. L’isolement de certaines villes est tel qu’il a stimulé mon imaginaire de romancier : que se passerait-il si un meurtre horrible était commis dans une petite communauté à ce point coupée du monde ? Moi qui adore les histoires en huis clos, je tenais là une jolie matière pour en écrire un particulièrement angoissant, où Norferville serait une sorte de prison d’où les personnages ne pourraient s’échapper !

2/ Avec ce polar, on apprend beaucoup de choses sur les populations autochtones, sur leur mode de vie, leur culture, leur tradition, les maltraitances qu’elles ont subies. C’est terrible et passionnant en même temps. Comment vous est venue l’idée d’aborder ce sujet ?

Je ne voulais pas me contenter d’écrire une intrigue à suspense basée sur un crime terrifiant, j’avais besoin qu’elle raconte une réalité et qu’elle renseigne le lecteur sur l’histoire du Québec. En menant des recherches, j’ai découvert un fait de société sidérant : le nombre de femmes autochtones disparues, violentées ou assassinées au Canada sur les trente dernières années est jusqu’à dix fois plus élevé que chez les femmes non-autochtones. Et j’ai également découvert certaines pratiques — pas si anciennes — à leur égard qui m’ont fait froid dans le dos. C’est le cas, par exemple, de ce qu’on appelle « la cure géographique » : pour punir les jeunes femmes amérindiennes alcoolisées, certains policiers les conduisaient à plusieurs kilomètres de la ville, en hiver, et les abandonnaient là. Parfois en les dépouillant d’une partie de leurs vêtements, parfois même après avoir abusé d’elles…

Écrire Norferville a été un excellent prétexte pour parler de ce problème, à une époque où les langues des femmes se délient pour dénoncer toutes les formes de violence qu’elles ont pu subir, quel que soit le milieu ou le pays.    

3/ Norferville, c’est également une rencontre : celle de Léonie Rock, une flic canadienne, et Teddy Schaffran, un détective français. Pourriez-vous nous parler un peu de ces deux êtres qui, blessés par la vie, vont s’allier le temps d’une enquête aussi douloureuse que salvatrice ?

Il y a d’abord Léonie, une flic québécoise qui est née à Norferville d’un père mineur et d’une mère autochtone. Elle est métisse, à la fois blanche et innue, mais surtout ni blanche ni innue. Ses parents et elle ont dû quitter Norferville il y a fort longtemps à cause de la fermeture de la mine de fer. Et ce que tout le monde ignore, c’est que Léonie porte un terrible secret : dans son adolescence, elle a été violée à Norferville par trois inconnus. On imagine donc son traumatisme à l’idée d’avoir à retourner, vingt ans plus tard, dans cet endroit qu’elle déteste par-dessus tout, afin d’enquêter sur un sinistre meurtre.

Et puis il y a Teddy, le père de la victime, qui tient une petite agence de détectives à Lyon et a l’habitude de travailler avec la police sur des affaires criminelles. Quand il va apprendre la mort de sa fille dans le Grand Nord québécois, il va tout plaquer pour se rendre dans cette région hostile dont il ne connaît absolument rien. Qu’est-ce que Morgane faisait là-bas ? Pourquoi l’a-t-on assassinée ? Teddy devra faire alliance avec Léonie pour essayer d’obtenir des réponses dans cette ville où nul n’est le bienvenu et où la nature est magnifique, mais dangereuse…

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