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Par 404 éditions, publié le 19/04/2024

"L'un de mes défis d'auteur les plus intéressants aura été d'arriver à étoffer l'histoire de Roshan"

Interview de Maria Lewis

Maria Lewis, répond à nos questions au sujet de son roman, La fille de personne, préquel d’Assassin’s Creed® Mirage. 

Pourriez-vous vous présenter brièvement ?
Je m'appelle Maria Lewis, je suis auteure de best-sellers, scénariste et étymologiste de la culture pop basée en Australie.

Qu'est-ce qui vous a donné l'idée d'écrire sur la franchise Assassin's Creed ?
Honnêtement, ce n'est pas moi qui ai eu l'idée ! Je ne peux pas m'en attribuer le mérite, car c'est la franchise qui m'a proposé d'écrire un roman centré sur Roshan. À l'époque, je travaillais sur un jeu avec Ubisoft depuis quelques années et je venais de terminer un roman Marvel - Mockingbird : Strike Out - avec le même éditeur. Il s'agissait donc d'une combinaison de timing parfait et d'orpotunités heureuses.

Êtes-vous vous-même une gameuse ?
Oui, je ne dirais pas "hardcore", mais sur le plan professionnel, absolument. Je dois également préciser que je ne suis pas très douée, mais les jeux m'ont toujours attirée parce que la narration est très intéressante. En particulier avec Assassin's Creed, la construction du monde était si vaste et immersive. Si je ne pouvais pas mettre la main sur les jeux, je regardais des compilations de scènes coupées en boucle pour m'imprégner de l'histoire.

Quels sont les thèmes que vous vouliez mettre en avant dans le livre ?
Mmm, il y en a beaucoup pour être honnête. En raison de l'époque et du cadre, je ne voulais rien imposer qui soit déplacé ou trop moderne, mais je voulais aussi élargir les stéréotypes sur les femmes de cette période. Je suppose que la "résilience féminine" est le grand thème de l'histoire, et qu'elle s'étend non seulement à Roshan, notre personnage central, mais aussi à toutes les autres femmes que nous rencontrons : guerrières, érudites, scientifiques, intriguantes, rêveuses.

Quel est le personnage le plus captivant ?
Roshan, en partie parce qu'elle est le personnage principal et que c'est donc avec elle que l'on passe le plus de temps, mais aussi parce qu'elle est véritablement fascinante. Dans les jeux, elle est un personnage mystérieux dont on ne sait pas grand-chose et la majeure partie de son temps de présence à l'écran est consacrée à l'histoire de Basim. L'un de mes défis d'auteur les plus intéressants aura été d'arriver à étoffer son histoire entre une poignée d'événements qui font partie du canon de l'univers d'Assassin's Creed et ce que nous savions de Roshan, de manière à expliquer qui elle est devenue.

Avez-vous eu des difficultés, voire des craintes, pendant le processus d'écriture (peut-être en ce qui concerne les attentes des joueurs et leur amour pour la franchise ?)
Oh, absolument ! J'ai la chance d'avoir écrit des romans, des bandes dessinées, des films et des émissions télévisées de grande envergure au cours des dernières années, et je connais donc bien la pression et les attentes d'un public fébrile. La plus grande crainte que j'avais en écrivant Assassin's Creed : Mirage - La fille de personne, était de ne pas donner l'impression que ce roman est une prolongation des jeux. Certes, un roman est un support entièrement nouveau, mais je voulais aussi m'assurer que mon roman Assassin's Creed contienne tous les éléments essentiels que les fans aiment dans les jeux : l'action, l'aventure, la mythologie, l'histoire et, surtout, l'élan.

Avez-vous une anecdote ou une histoire drôle à nous raconter sur l'écriture de ce livre ?
Cette anecdote ne concerne pas l'écriture du livre, mais elle s'est produite la semaine dernière, alors que j'étais invitée à une convention sur la culture pop, et elle est donc encore fraîche dans ma mémoire. Une très, très jeune lectrice est venue me voir et a recréé le costume de Roshan dans le roman - y compris les armes et les symboles clés - et cela m'a époustouflée. Ma série Supernatural Sisters, qui compte huit romans, a un lectorat très fidèle et engagé, et j'ai donc l'habitude de voir des gens recréer le costume de ces personnages, mais ils sont sortis il y a près de dix ans. La fille de personne n'est sortie ici en Australie que depuis moins d'un mois, alors rencontrer un fan aussi dévoué aussi tôt était absolument génial.

Si vous aviez la possibilité de rencontrer le personnage de votre livre, qui serait-il ? Que lui diriez-vous ?
Nafanua, sans aucun doute. Je n'ai cessé d'attendre que des personnages du Pacifique apparaissent dans Assassin's Creed, à tel point que je me suis dit : "Et puis merde, je vais en écrire un moi-même". Elle n'est qu'un personnage secondaire, mais - nommée d'après la déesse guerrière Sāmoan - elle fait impression. Et ce serait moins ce que je lui dis que ce que j'espère qu'elle me dira... connais ta montagne et tout ça.

Cheerios,

404 éditions