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Par Lisez, publié le 19/05/2022

Nos éditeurs s'engagent pour l'Ukraine

Depuis le mois de février, un drame humanitaire se joue aux portes de l’Europe.  Afin d’apporter leur soutien au peuple ukrainien, nos éditeurs s’engagent et soutiennent l’association Aide Médicale et Caritative France-Ukraine.

Nous vivons depuis maintenant plusieurs mois une période critique de l’histoire. L’invasion de l’Ukraine par la Russie est à ce jour la plus importante attaque militaire sur le sol européen depuis la fin de la Seconde guerre Mondiale. Ce drame humanitaire mobilise nos éditeurs qui mettent en place des actions afin d’apporter, à leur échelle, un soutien aux Ukrainiens. C’est dans ce but que les éditions Seghers publient Notre âme ne peut pas mourir et que les éditons Plon publient Le dictionnaire amoureux de l’Ukraine, deux titres dont une partie des bénéfices seront reversés à l’association Aide Médicale et Caritative France-Ukraine.

 

Créée par des professionnels de la santé et de la solidarité en 2014 suite aux événements de Maïdan et aux affrontements dans le Donbass, cette association a pour but d’améliorer la situation humanitaire dans le pays en mettant en place une chaine de solidarité depuis la France vers l’Ukraine. Portée par des équipes uniquement constituées de bénévoles, l’association apporte aujourd’hui son aide dans la prise en charge des blessés grâce à des dons de matériel médical, de médicaments et d’ambulance.

 

Notre âme ne peut pas mourir, Taras Chevtchenko

Les éditions Seghers ont publié le 5 mai dernier Notre âme ne peut pas mourir, une anthologie des plus textes de l’auteur ukrainien Taras Chevtchenko. Considéré comme le plus grand poète romantique de la langue ukrainien, il est désigné par certains comme un poète-héros.

Notre âme ne peut pas mourir
« Notre âme ne peut pas mourir,
La liberté ne meurt jamais.
Même l'insatiable ne peut
Pas labourer le fond des mers,
Pas enchaîner l'âme vivante,
Non plus la parole vivante... »


Ces vers, extraits du poème « Caucase », auraient pu être écrits de nos jours. Datés de 1845, ils ont survécu à leur créateur Taras Chevtchenko, immense peintre et poète ukrainien qui a payé de sa vie son combat inlassable pour la liberté et la dignité de son peuple. Héros national, symbole de résistance en 2014 lors de la révolution de Maïdan ou aujourd'hui face aux chars de Vladimir Poutine, Chevtchenko est pourtant méconnu du public français. Cette édition, qui reprend les choix de poèmes traduits en 1964 par Guillevic pour la collection « Poètes d'aujourd'hui », permettra à chacun d'approcher une œuvre fondamentale qui vient du passé nous parler du présent et de l'avenir

Traduit et préfacé par Guillevic
Avant-propos d'André Markowicz

 

Dictionnaire amoureux de l’Ukraine, Tetiana Andrushchuk et Danièle Georget

Les éditions Plon ont publié le Dictionnaire amoureux de l’Ukraine, un ouvrage qui nous immerge dans l’âme de l’Ukraine en nous faisant découvrir son histoire, sa littérature, sa poésie, sa musique, sa géographie, sa gastronomie et bien d’autres facettes de ce pays.

Dictionnaire amoureux de l'Ukraine
« Nous sommes un peuple de 42 millions d’habitants sur un territoire plus vaste que la France ou qui l’était, jusqu’à ce que la presqu’île de Crimée lui soit arrachée. Notre civilisation est plus ancienne que celle de la Russie, nos liens avec la France remontent au Moyen Age. L’Ukraine était un royaume avec Kiev pour capitale quand Moscou n’était qu’un bourg au milieu de nulle part.
Pendant plus de trois siècles, nous sommes passés pour la province d’un empire qui nous avait pris jusqu’à notre nom. Mais lorsque les murailles de l’Union soviétique sont tombées, notre « terre qui n’est pas la nôtre » comme l’écrivait le poète, s’est réveillée. Enfin, elle allait pouvoir choisir son destin et cesser de suivre celui imposé par les autocrates de l’Est. Vingt-deux ans plus tard, Vladimir Poutine a cru pouvoir mettre un terme à cette « récréation ». Au nom d’un génocide, sorti de son imagination, contre les russophones, il a cru que ses soldats seraient accueillis avec le pain et le sel. Pour annexer l’Ukraine, il suffisait de cent cinquante mille hommes et d’un déluge de bombes. Écrase-t-on une idée avec un marteau ?
Je suis née à Kiev. Mon père est mort pendant la Seconde Guerre mondiale. Il portait l’uniforme soviétique, comme près de sept millions de soldats ukrainiens. Près de la moitié ont été tués.
Violoniste, professeur au Conservatoire national supérieur de Kiev, j’ai reçu, à Moscou, les conseils du meilleur des hommes, un des rares violonistes dont les Français connaissaient le nom : David Oïstrak, né en Ukraine où il a étudié et commencé sa carrière. Et j’ai aimé de toute mon âme d’artiste la culture ukrainienne, de Chevtchenko, notre Hugo, à Silvestrov, comme j’ai aimé la culture russe, de Tchaïkovski à Tolstoï et Dostoïevski.
Dans l’après-guerre, ma mère qui avait été chanteuse à l’opéra de Kiev, voulut me faire apprendre le français… « A quoi cela lui servira-t-il ? » lui demandait-on. Personne ne pouvait alors quitter l’Union soviétique.
J’aimerais aujourd’hui raconter aux Français pourquoi notre identité n’est pas une invention de Maïdan, et pourquoi les Ukrainiens, tenaces, têtus, courageux, à l’image du boxeur Klitchko, montagne des rings qu’aucun coup ne parvenait à ébranler, font envers et contre tout, et depuis si longtemps, le choix de l’Europe et de la démocratie.
Une nation est, comme un diamant, composée de milles facettes, si scintillantes que parfois elles nous aveuglent. Nous sommes le passé, le présent, les vivants et les morts, l’histoire et la géographie, la poésie, les œufs peints de Pâques, les chemises brodées, le bortsch. Et la passion.
La Russie, si prompte à renouer avec ses vieux démons, nous accuse du crime de fascisme : mais qui se trompe d’époque ?
Aux femmes qui ont accouché sous les bombardements, à ceux qui se sont terrés dans leurs caves, à ceux qui ont passé leur rage en fabriquant des « cocktails ukrainiens », à ceux qui tiraient les missiles stinger, à ceux qui distribuaient la nourriture dans les supermarchés, à ceux qui posaient les garrots, à ceux qui les fabriquaient, au sniper qui abattit le général Tchétchène, à tous ceux qui se sont battus, à ceux qui ont attendu. Et même à ceux qui doutent encore que l’Ukraine existe, je dédie ce livre. »
 

 

Du côté des de la jeunesse et du scolaire, la mobilisation est également présente puisque Jérémie Pointu et Didier Wojszvzyk, auteurs de la collection Panoramas chez Nathan École, ont créé un diaporama pour aider les enseignants à parler de la guerre en Ukraine avec leurs élèves. Ils abordent ainsi les différents aspects du conflit pour mettre des mots sur la situation actuelle.

Le diaporama est à découvrir ici.

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