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La géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre
Date de parution : 09/01/2014
Éditeurs :
La Découverte

La géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre

Date de parution : 09/01/2014

En 1976, la première édition de ce livre dans la « Petite collection Maspero » fit grand bruit. Il faut dire que le géographe Yves Lacoste y proposait une analyse...

En 1976, la première édition de ce livre dans la « Petite collection Maspero » fit grand bruit. Il faut dire que le géographe Yves Lacoste y proposait une analyse iconoclaste : il fustigeait la « géographie des professeurs », apparue au xixe siècle et progressivement devenue un discours idéologique...

En 1976, la première édition de ce livre dans la « Petite collection Maspero » fit grand bruit. Il faut dire que le géographe Yves Lacoste y proposait une analyse iconoclaste : il fustigeait la « géographie des professeurs », apparue au xixe siècle et progressivement devenue un discours idéologique masquant l’importance politique de toute réflexion sur l’espace – tandis que sa variante scolaire a longtemps été vue comme l’un des enseignements les plus rébarbatifs. Mais, surtout, il montrait qu’existait aussi une autre géographie, plus ancienne et toujours actuelle, la « géographie des états-majors », ensemble de connaissances rapportées à l’espace et constituant un savoir stratégique utilisé par les dirigeants.
À rebours de ces deux conceptions, Lacoste affirmait que les questions soulevées par la géographie concernent en réalité tous les citoyens : des questions multiformes, à la croisée de nombreuses disciplines. La pertinence de ce livre devenu culte reste entière, à une époque où la géopolitique défendue par Yves Lacoste est entrée dans les moeurs et où l’analyse des conflits régionaux et internationaux, toujours complexe, s’est imposée dans le débat public.

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EAN : 9782707181831
Code sériel : 399
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782707181831
Code sériel : 399
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ils en parlent

Près de quarante ans après sa première parution, Yves Lacoste reprend son livre qui avait fortement secoué le petit monde des géographes. L'occasion pour lui de revenir, dans une longue préface, sur son parcours de géographe nourri par l'expérience de la colonisation. Pour des générations d'élèves, ses analyses de la géographie du sous-développement ont servi de base à l'étude des pays du Sud. Selon lui,  la géographie est une affaire de citoyens, puisque son but est de penser l'espace "pour savoir s'y organiser, pour savoir y combattre". Au moment où, en France, les territoires font partie du débat politique quotidien, les analyses et les définitions de l'auteur du Dictionnaire de la géopolitique sont bien utiles.
Altermondes

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Wizzard_42 22/09/2022
    Cet ouvrage d'Yves Lacoste porte, à très juste titre, l'étiquette "d'incontournable" de la discipline géographique. Il y porte en effet à la fois des constatations épistémologiques sur la géographie du début des années 1970, tout en défendant une perspective engagée de cette pratique universitaire. C'est un projet aussi bien scientifique que civique qui est porté par Y. Lacoste alors : donner une nouvelle raison d'être à la géographie, notamment dans son cadre scolaire, en rappelant son importance pour comprendre politiquement et socialement les rapports entre les hommes et leurs espaces. Aussi l'édition de 2012, augmentée de riches nouveaux textes de l'auteur, est d'un grand intérêt pour comprendre l'évolution du regard d'Y. Lacoste sur ses paroles et sa discipline. Cela permet de nuancer et d'approfondir son propos de façon très utile. C'est un petit peu une manière de réprimer la fougue et la hardiesse très perceptible de ces multiples exposés et thèses. Parmi les principes défendus par Y. Lacoste, j'en retiendrai tout particulièrement un : celui de spatialité différentielle. Le territoire n'est "habité" qu de façon multiforme par la population, et les dynamiques ne peuvent y être observées qu'avec une approche multiscalaire. En somme "La géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre" est un grand ouvrage dont la solide réputation qu'il a acquis est toujours très justifiée. Il permet de se rendre bien compte que la géographie, qui n'est jamais neutre, est une science sociale incontournable pour comprendre le monde et son fonctionnement.Cet ouvrage d'Yves Lacoste porte, à très juste titre, l'étiquette "d'incontournable" de la discipline géographique. Il y porte en effet à la fois des constatations épistémologiques sur la géographie du début des années 1970, tout en défendant une perspective engagée de cette pratique universitaire. C'est un projet aussi bien scientifique que civique qui est porté par Y. Lacoste alors : donner une nouvelle raison d'être à la géographie, notamment dans son cadre scolaire, en rappelant son importance pour comprendre politiquement et socialement les rapports entre les hommes et leurs espaces. Aussi l'édition de 2012, augmentée de riches nouveaux textes de l'auteur, est d'un grand intérêt pour comprendre l'évolution du regard d'Y. Lacoste sur ses paroles et sa discipline. Cela permet de nuancer et d'approfondir son propos de façon très utile. C'est un petit peu une manière de réprimer la fougue et la hardiesse très perceptible de ces multiples exposés et thèses. Parmi les principes défendus par Y. Lacoste, j'en retiendrai tout particulièrement un : celui de spatialité différentielle. Le territoire n'est "habité" qu de façon multiforme par la population, et les dynamiques ne peuvent y être observées qu'avec une approche multiscalaire. En somme "La géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre" est...
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