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La guerre sociale en France
Aux sources économiques de la démocratie autoritaire
Romaric Godin (auteur, postface de), Romaric Godin (auteur, postface de)
Date de parution : 13/01/2022
Éditeurs :
La Découverte

La guerre sociale en France

Aux sources économiques de la démocratie autoritaire

,

Romaric Godin (auteur, postface de), Romaric Godin (auteur, postface de)
Date de parution : 13/01/2022
La tentation d’un pouvoir autoritaire dans la France de 2019 trouve ses racines dans le projet économique du candidat Macron.
Depuis des décennies, la pensée néolibérale mène une guerre larvée contre...
La tentation d’un pouvoir autoritaire dans la France de 2019 trouve ses racines dans le projet économique du candidat Macron.
Depuis des décennies, la pensée néolibérale mène une guerre larvée contre le modèle social français de l’après-guerre. La résistance d’une population refusant des politiques en faveur du capital a abouti à...
La tentation d’un pouvoir autoritaire dans la France de 2019 trouve ses racines dans le projet économique du candidat Macron.
Depuis des décennies, la pensée néolibérale mène une guerre larvée contre le modèle social français de l’après-guerre. La résistance d’une population refusant des politiques en faveur du capital a abouti à un modèle mixte, intégrant des éléments néolibéraux plus modérés qu’ailleurs, et au maintien de plus en plus précaire d’un compromis social. À partir de la crise de 2008, l’offensive néolibérale s’est radicalisée, dans un rejet complet de tout équilibre.
Emmanuel Macron apparaît alors comme l’homme de la revanche d’un capitalisme français qui jadis a combattu et vaincu le travail, avec l’appui de l’État, mais qui a dû accepter la médiation publique pour « civiliser » la lutte de classes. Arrivé au pouvoir sans disposer d’une adhésion majoritaire à un programme qui renverse cet équilibre historique, le Président fait face à des oppositions hétéroclites mais qui toutes rejettent son projet néolibéral, largement à contretemps des enjeux de l’époque. Le pouvoir n’a ainsi d’autre solution que de durcir la démocratie par un excès d’autorité. Selon une méthode classique du néolibéralisme : de l’épuisement de la société doit provenir son obéissance.
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EAN : 9782348073489
Code sériel : 547
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782348073489
Code sériel : 547
Façonnage normé : EPUB3
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ils en parlent

Romaric Godin offre une analyse précise, et qui touche juste, du projet libéral radical de la macronie. Il donne sens à toutes les mesures prises depuis 2017. [...] Un diagnostic limpide et effrayant de la France d'aujourd'hui.
Christian Chavagneux / Alternatives économiques

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • dimitri 26/04/2020
    Après un début de lecture enthousiasmant, j'ai été un peu déçu par la suite. Le propos semble sous-tendu par une vision globale marxiste. Les intérêts contradictoires du capital et du travail expliquent les dominations sociales et l'histoire. Et paradoxalement, l'auteur adopte un récit factuel qui semble s'éloigner de cette compréhension du monde. Il nous raconte une histoire qui prend en compte bien d'autres contingences, rendant son propos assez embrouillé. Ainsi le néolibéralisme vise à enrôler l'Etat du côté du capital contre le travail, contrairement au libéralisme classique qui voulait réduire l'Etat au minimum. Le néolibéralisme apparaît dans les années 70 en réaction à l'Etat providence. Pourtant, l'auteur ne peut s'empêcher de nous expliquer que l'Etat Français du 19ème était finalement assez néolibérale dans son comportement. Par ailleurs les exposés théorique du néolibéralisme et du macronisme sont superflus. Mille fois rabâchés, ils ne sont qu'une propagande ornementale de la crudité des intérêts du capital. Pourquoi perdre son temps à les développer, comme s'ils avaient une vraie logique interne, une vraie sincérité, et comme si ils n'étaient as répétés à satiété dans les médias. Tout ça pour en arriver au fait que la population refusant le néolibéralisme celui-ci pourrait être tenté par l'autoritarisme. Que le libéralisme soit la dictature du capital n'est pourtant pas une découverte. Il suffit d'ouvrir l'œil qui nous reste pour le constater. Comme disent les gilets jaune "macron nous fait la guerre... et sa police aussi".Après un début de lecture enthousiasmant, j'ai été un peu déçu par la suite. Le propos semble sous-tendu par une vision globale marxiste. Les intérêts contradictoires du capital et du travail expliquent les dominations sociales et l'histoire. Et paradoxalement, l'auteur adopte un récit factuel qui semble s'éloigner de cette compréhension du monde. Il nous raconte une histoire qui prend en compte bien d'autres contingences, rendant son propos assez embrouillé. Ainsi le néolibéralisme vise à enrôler l'Etat du côté du capital contre le travail, contrairement au libéralisme classique qui voulait réduire l'Etat au minimum. Le néolibéralisme apparaît dans les années 70 en réaction à l'Etat providence. Pourtant, l'auteur ne peut s'empêcher de nous expliquer que l'Etat Français du 19ème était finalement assez néolibérale dans son comportement. Par ailleurs les exposés théorique du néolibéralisme et du macronisme sont superflus. Mille fois rabâchés, ils ne sont qu'une propagande ornementale de la crudité des intérêts du capital. Pourquoi perdre son temps à les développer, comme s'ils avaient une vraie logique interne, une vraie sincérité, et comme si ils n'étaient as répétés à satiété dans les médias. Tout ça pour en arriver au fait que la population refusant le néolibéralisme celui-ci pourrait être tenté par l'autoritarisme. Que le...
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  • michdesol 14/02/2020
    L'auteur, journaliste à Médiapart, nous montre ici que la France est en proie à une guerre sociale qui n'a rien de récent. Concrètement, elle perdure depuis le XIXe siècle où les classes populaires exploitées par la bourgeoisie au pouvoir depuis la fin de la Révolution, se heurtèrent à une féroce répression à chaque révolte. Fait souvent occulté : la protection sociale en France se mit en place avec retard par rapport à bien des pays européens, et il fallut attendre la crise de 1929, le Front populaire et surtout le mauvais comportement de la bourgeoisie d'affaires pendant la dernière guerre et l'engagement des forces progressistes dans la Résistance pour que puisse enfin s'installer l'État-providence. La prise de pouvoir récente par Macron avec sa politique néolibérale imposée au pays, est la tentative des milieux d'affaires pour remettre la France dans ce qu'ils estiment être le droit chemin, celui de la concurrence, des vieilles ornières de l'individualisme, de la lutte de tous contre tous. (ça, c'est mon commentaire !). Ce dessein doit se réaliser coûte que coûte, y compris, si besoin, en usant de l'autoritarisme le plus éculé.
  • jefdebourges 31/10/2019
    Excellente analyse du néo-libéralisme avec mise en contexte dans l'histoire, avec les autres pays et pointant nos spécificités françaises. Dont la quasi neutralité de l'état dans la lutte entre capital et travail.... enfin, ca c'était avant la "start-up nation" et la glorification des "self-made men" et de l'individualisme. Au fait, si Macron est votre chouchou, ne le lisez pas ;-)
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