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Joseph Darnand
De la gloire à l'opprobre
Collection : Biographies
Date de parution : 12/10/2023
Éditeurs :
Perrin

Joseph Darnand

De la gloire à l'opprobre

Collection : Biographies
Date de parution : 12/10/2023
La biographie d'un héros de la Grande Guerre devenue une figure cardinale de la collaboration. 
À l’approche des commémorations des années 1944-1945, comment oublier que certains « héros » de la Grande Guerre et des combats de mai-juin 1940 ont sombré dans les pires compromissions ? Parmi tous... À l’approche des commémorations des années 1944-1945, comment oublier que certains « héros » de la Grande Guerre et des combats de mai-juin 1940 ont sombré dans les pires compromissions ? Parmi tous les ouvrages consacrés à la Seconde Guerre mondiale, la Résistance et l’Occupation, il manquait un livre de référence sur Joseph... À l’approche des commémorations des années 1944-1945, comment oublier que certains « héros » de la Grande Guerre et des combats de mai-juin 1940 ont sombré dans les pires compromissions ? Parmi tous les ouvrages consacrés à la Seconde Guerre mondiale, la Résistance et l’Occupation, il manquait un livre de référence sur Joseph Darnand, un personnage ambivalent dont la vie reste associée à une question majeure : Comment un patriote aimant profondément son pays a-t-il pu le trahir en s'associant aux crimes commis sous l'égide du régime de Vichy ?
Sergent à 21 ans, ce jeune aventurier se fait remarquer pendant la Première Guerre mondiale quand il brise les lignes allemandes en plein jour puis lorsqu’il permet à la France de gagner une bataille conduisant à la victoire décisive. En 1940, il fait même la Une de Match, après avoir espionné un poste ennemi et ramené le corps sans vie de son meilleur ami sous le feu des tirs. Ambitieux et voulant donner un sens à sa vie – qu’il croit être celle d’un héros injustement refoulé à la porte des écoles d’officiers de l’armée –, il fréquente toutes les familles de l’extrême-droite durant l’entre-deux-guerres. Admirateur absolu de Pétain, il le suit dans une spirale mortifère, gagnant sans rechigner le camp de la collaboration sans limites avec l’ennemi. Ainsi, pendant la guerre, Darnand est d’abord nommé chef de la Milice avant de devenir officier de la SS et Secrétaire d'Etat à l'Intérieur. Il est jugé, condamné à la peine de mort et fusillé le 10 octobre 1945.
S’appuyant sur des sources jusqu’ici inexplorées, Éric Alary nous livre une biographie sans fard de l’une des figures les plus honnies de la Collaboration.  
 
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EAN : 9782262085209
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 384
Format : 154 x 240 mm
EAN : 9782262085209
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 384
Format : 154 x 240 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • gabb 24/01/2024
    Sur la couverture, en "plan buste", une photo noir et blanc. Un homme fier au visage fermé, une posture franche et volontaire, épaules carrées, salut militaire impeccable. Est-ce un héros au garde-à-vous ? Un sauveur de la patrie, prêt à recevoir humblement tous les honneurs qui lui sont dus ? Est-ce au contraire un va-t-en-guerre sans scrupule, un barbare sanguinaire, un traître prêtant allégeance à l'ennemi ? Ce fut un peu tout ça tour à tour, d'abord une médaille éclatante et puis hélas son revers terrible. Ce fut Joseph Darnand. Célébré dans tout le pays, au sortir de la Première Guerre Mondiale, pour ses nombreux faits d'armes et sa bravoure hors du commun (qui lui valurent, entre autres prestigieuses distinctions, d'être nommé troisième « artisan de la victoire » au même titre que Foch et Clemenceau !), Joseph Darnand s'est ensuite peu à peu radicalisé, jusqu'à se noyer définitivement dans une haine aveugle du communisme, des Juifs, des francs-maçons et de la République... En éternel homme d'action toujours grisé par ses coups d'éclats d'antan, obnubilé par la menace allemande et plus que jamais désireux de restaurer la grandeur d'une France qu'il juge livrée aux mains d'incapables, le héros de la Grande Guerre adhère alors à divers groupuscules d'extrême droite et conspire dans le but de renverser le gouvernement. Quand éclate la Seconde Guerre Mondiale, il trépigne d'impatience pour monter au front, constitue un corps franc et s'illustre encore au combat, mais quelques mois plus tard la déroute est telle qu'il finit par se ranger aux côtés du maréchal Pétain (dont il reçut en 1918 la médaille militaire et auquel il voue depuis lors un culte sans borne) et par embrasser les pires thèses collaborationnistes. Tournant le dos au général De Gaulle, Darnand préfère "suivre celui qui est resté en France et qui a le plus d'étoiles sur son uniforme." Il endosse alors le rôle de secrétaire général de la terrible Milice française : c'est l'heure des premières rafles de Juifs livrés sans vergogne à l'occupant, le début des "chasses aux résistants, torturés ou sommairement exécutés. Darnand a terminé sa mue : le héros s'est changé en monstre. Quel terrifiant parcours que celui-là, aussi fulgurant que contradictoire ! Quelle effrayante dérive ! Est-ce vraiment le même homme, prêt à donner sa vie en 1914 pour défendre la France face à l'envahisseur honnis, qui quelques années plus tard se livrait au trafic d'armes avec tous les fascistes d'Europe, serrait la main des nazis et se voyait décerner les grades de SS-Obersturmführer (1943) et SS-Sturmbannführer (1944) ? Qu'est-qui a rendu possible un tel retournement ? Quelle est la nature des forces qui firent dévier vers l'infâme la trajectoire de cet ancien poilu valeureux pétri de paradoxes ? Qui donc est réellement cet homme sur la photo ? Qu'y a-t-il sous ce béret, derrière ce regard dur, ces sourcils froncés ? Beaucoup de questions auxquelles tente de répondre l'historien Éric Alary dans cette biographie glaçante, sobre et très documentée, qui ne révolutionnera pas le genre mais qui reflète bien les malaises vécus par l'ensemble de la société française avant et pendant la Seconde Guerre Mondiale. À grand renfort de chiffres et de dates, dans un vrai soucis d'exactitude et en s'appuyant sur une grande quantité de sources référencées en annexe pour éclairer et compléter le texte, il dresse le portrait d'un homme ambitieux et énergique, mais facilement influençable, doté d'une intelligence très moyenne et d'un esprit plusieurs fois qualifié de "faible". ("N'est-il pas dangereux de donner trop de pouvoir à des esprits étroits ?") Le livre regorge d'informations et d'anecdotes effroyables, mais souffre aussi de quelques longueurs et répétitions qui rendent parfois la lecture un peu fastidieuse. Cela ne m'a pas empêché de suivre avec beaucoup d'intérêt, entre autres choses, l'étonnante relation qui unit Darnand à Bruckberger, un résistant dominicain et gaulliste : les deux hommes avaient noué un lien d'amitié très fort durant la Première Guerre, avant que leurs chemins ne divergent, et Bruckberger sera le dernier à soutenir et confesser le collaborateur jusqu'à son exécution le 10 octobre 1945. J'ai également été horrifié de découvrir un bien triste visage de ma chère ville de Nice : j'ignorais qu'elle eut été un jour ce bastion maréchaliste affirmé, théâtre de nombreuses manifestations fascistes de grande ampleur organisées par Darnand... Voilà quelques-uns des chapitres qui m'auront le plus interpellé au coeur de cet ouvrage un peu "aride", qui met en lumière sans véritable originalité mais avec une grande précision l'ascension d'un courageux "nettoyeur de tranchées", mais aussi et surtout la chute d'un antisémite notoire, opportuniste et violent, dont le nom restera à jamais lié à celui de la Milice et au souvenir de ses abominables forfaits. Même de Gaulle n'a semble-t-il jamais réussi à vraiment cerner le personnage. La veille de la sentence prononcée à l'encontre du traître, il répondait par ces mots à un courrier dans lequel Darnand lui demandait de gracier ses hommes : « Vous direz à Darnand que j'ai lu sa lettre. Je n'ai pas le temps d'y répondre. Dites-lui en tout cas que je suis obligé de le faire fusiller par raison d'État, mais que, de soldat à soldat, je lui garde toute mon estime. » Grandeur et décadence, de la gloire à l'opprobre : terrible histoire.Sur la couverture, en "plan buste", une photo noir et blanc. Un homme fier au visage fermé, une posture franche et volontaire, épaules carrées, salut militaire impeccable. Est-ce un héros au garde-à-vous ? Un sauveur de la patrie, prêt à recevoir humblement tous les honneurs qui lui sont dus ? Est-ce au contraire un va-t-en-guerre sans scrupule, un barbare sanguinaire, un traître prêtant allégeance à l'ennemi ? Ce fut un peu tout ça tour à tour, d'abord une médaille éclatante et puis hélas son revers terrible. Ce fut Joseph Darnand. Célébré dans tout le pays, au sortir de la Première Guerre Mondiale, pour ses nombreux faits d'armes et sa bravoure hors du commun (qui lui valurent, entre autres prestigieuses distinctions, d'être nommé troisième « artisan de la victoire » au même titre que Foch et Clemenceau !), Joseph Darnand s'est ensuite peu à peu radicalisé, jusqu'à se noyer définitivement dans une haine aveugle du communisme, des Juifs, des francs-maçons et de la République... En éternel homme d'action toujours grisé par ses coups d'éclats d'antan, obnubilé par la menace allemande et plus que jamais désireux de restaurer la grandeur d'une France qu'il juge livrée aux mains d'incapables, le héros de la Grande Guerre adhère alors à divers groupuscules...
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