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Les besoins artificiels
Comment sortir du consumérisme
Date de parution : 14/09/2023
Éditeurs :
La Découverte

Les besoins artificiels

Comment sortir du consumérisme

Date de parution : 14/09/2023
Le capitalisme engendre des besoins artificiels toujours nouveaux. Celui de s’acheter le dernier iPhone, par exemple, ou de se rendre en avion dans la ville d’à côté. Ces besoins sont... Le capitalisme engendre des besoins artificiels toujours nouveaux. Celui de s’acheter le dernier iPhone, par exemple, ou de se rendre en avion dans la ville d’à côté. Ces besoins sont non seulement aliénants pour la personne, mais écologiquement néfastes. Leur prolifération sous-tend le consumérisme, qui aggrave l’épuisement des ressources naturelles... Le capitalisme engendre des besoins artificiels toujours nouveaux. Celui de s’acheter le dernier iPhone, par exemple, ou de se rendre en avion dans la ville d’à côté. Ces besoins sont non seulement aliénants pour la personne, mais écologiquement néfastes. Leur prolifération sous-tend le consumérisme, qui aggrave l’épuisement des ressources naturelles et les pollutions. À l’âge d’Amazon, le consumérisme atteint son « stade suprême ».
Ce livre soulève des questions simples : comment couper court à cette prolifération de besoins artificiels ? Comment sortir par là même du consumérisme capitaliste ? La réflexion s’appuie sur des chapitres thématiques, consacrés à la pollution lumi neuse, à la psychiatrie de la consommation compulsive ou à la garantie des marchandises, pour élaborer une théorie critique du consumérisme. Elle fait des besoins « authentiques » collectivement définis, en rupture avec les besoins artificiels, le cœur d’une politique de l’émancipation au XXIe siècle.
Comme disait Marx, « une révolution radicale ne peut être que la révolution des besoins radicaux ».
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EAN : 9782348080104
Code sériel : 576
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 240
Format : 125 x 190 mm
EAN : 9782348080104
Code sériel : 576
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 240
Format : 125 x 190 mm

Ils en parlent

Le constat, aussi lucide que documenté, est aussitôt suivi de pistes pour hâter l’émancipation de ce mode de vie. Ces pistes sont aussi bien théoriques que pratiques, et Razmig Keucheyan s’emploie à les articuler par l’esquisse d’une « politique des besoins ». [...] Le projet de partager des biens extirpés de la logique mortifère du consumérisme est séduisant. Robustes, beaux, personnalisables, ouvragés, sobres, etc., ces biens communs ne seraient plus l’apanage des nantis. Et l’auteur d’en appeler à un « communisme du luxe » qui n’a rien de l’oxymore. À méditer sans modération, avant de passer enfin à l’action.
 
Arnaud Saint-Martin / L'Humanité

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Nelloum 09/01/2024
    C'est un bon livre si vous souhaitez introduire le sujet, il aborde plusieurs points intéressants mais ne vous attendez pas à allez vraiment en profondeur (ce qui m'a manqué personnellement, j'aurais aimé que certains parties soient plus développées). L'analyse de l'auteur reste très pertinente et pousse à remettre en question nos besoins.
  • ged7fr 05/07/2020
    La thématique de l’essai est intéressante, mais j’ai trouvé son traitement un peu confus et/ou pas toujours accessibles. La conclusion est un peu une sorte de queue de poisson, qui se résume par : les besoins essentiels sont les besoins individuels permettant sa réalisation (Marx), qui doivent être discuté collectivement, localement, sans définir au préalable (ontologiquement) ce qu’est un besoin artificiel. Dans ce cas’ en poussant le trait, le « soviet » du « club du siècle » pourra définir ses besoins sans rien changer de ses exigences actuelles... Il y a un grand manque dans cet essai, très succinctement abordé dans les dernières pages, le savoir et la pédagogie. Nous vivons dans une société extrêmement plus complexe qu’il y a un siècle au point que les citoyens consomment des biens et des services sans en comprendre grands choses (savez-vous comment fonctionne votre smartphone ?), et sans plus connaître comment vivre sans (savez vous comment faire pousser du blé ? Fabriquer un médicament ?). Diriger collectivement demande des connaissances et l’apprentissage des choses. Diriger n’est pas consommer, ce n‘est pas exiger comme on fait ses courses. Il faut que tous maîtrisent la nature et le fonctionnement des choses pour prendre des décisions éclairées pour le bien de tous. Ce point est absent de cette essai. Prenons un exemple pour illustrer le propos. La convention citoyenne a été créée à la suite du mouvement des gilets jaunes, qui c’est révolté alors que l’on allait baisser la vitesse limite de circulation de 90 à 80 km/h (c’était l’élément déclencheur). Cette convention de 150 personnes, choisies au hasard, après 9 mois d’apprentissage, décide notamment de baisser la vitesse limite de circulation de 130 à 110 km/h. Je retire néanmoins une remarque de l’essai qui me semble très juste : la lutte contre le changement climatique n’est pas une affaire de consensus (la preuve on n’avance pas), mais de rapport de force. A ce jeu une certaine lycéenne suédoise l’a bien compris... La thématique de l’essai est intéressante, mais j’ai trouvé son traitement un peu confus et/ou pas toujours accessibles. La conclusion est un peu une sorte de queue de poisson, qui se résume par : les besoins essentiels sont les besoins individuels permettant sa réalisation (Marx), qui doivent être discuté collectivement, localement, sans définir au préalable (ontologiquement) ce qu’est un besoin artificiel. Dans ce cas’ en poussant le trait, le « soviet » du « club du siècle » pourra définir ses besoins sans rien changer de ses exigences actuelles... Il y a un grand manque dans cet essai, très succinctement abordé dans les dernières pages, le savoir et la pédagogie. Nous vivons dans une société extrêmement plus complexe qu’il y a un siècle au point que les citoyens consomment des biens et des services sans en comprendre grands choses (savez-vous comment fonctionne votre smartphone ?), et sans plus connaître comment vivre sans (savez vous comment faire pousser du blé ? Fabriquer un médicament ?). Diriger collectivement demande des connaissances et l’apprentissage des choses. Diriger n’est pas consommer, ce n‘est pas exiger comme on fait ses courses. Il faut que tous maîtrisent la nature et le fonctionnement des choses pour prendre des décisions éclairées pour le bien...
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  • Impression-de-lecteur 27/01/2020
    Qu'apporte la pensée marxiste à la compréhension et à résolution de la crise écologique ? C'est à partir d'analyses critiques du productivisme et du consumérisme du système capitaliste conceptualisées par Agnès Heller et d'André Gorz dans la théorie des besoins, à partir de la théorie du pouvoir moderne et son objectivisation dans l'état capitaliste représentée par Antonio Gramsci et Nicos Poulantzas et enfin à partir des écrits de Marx surtout les manuscrits de 1844 que Razmig Keucheyan nous dévoile les paradoxes du monde moderne. Notre monde occidental est caractérisé par un état de « bien être » c'est-à-dire que les besoins biologiques absolus - frontière existentiel - sont pourvus par le système capitaliste. En fait la production pourrait assurer les besoins authentiques mais il faudrait une autre forme de répartition. Il y a un écart entre le réel et le possible : 3 millions d'enfants de 5 ans meurent dans le monde chaque année de malnutrition alors que l'on estime que l'humanité peut assurer l'alimentation de 3 milliards de personnes en plus de la population mondiale actuelle (voir sources dans le livre). La société de bien être permet l'émergence de nouveaux besoin appelés besoins qualitatifs ou besoins radicaux, forme de satisfaction supérieure. Dans cet état de bien être la conception du modèle libéral de croissance (jaugé par le PIB) est contesté par la théorie de développement humain d'Amarty Sen et de Martha Nussbaum pour qui la richesse se jauge à partir du niveau de la santé, de l'éducation, de l'environnement, des libertés publiques. Selon Marx, la critique de cette abondance de biens produits et consommés passe par la valeur d'usage – valeur qualitative- ; Benoît Hamon avait proposé aux industriels d'expérimenter l'affichage de la valeur d'usage sur les produits. Mais, comme le rappelle Razmig K, aux mouvements écologiques mainstream, toute revendication politique passe par un rapport de force - la société durable se mesure à l'aune du prolétariat porteur d'universalisme. Il y a beaucoup de choses dans ce livre qui apporte un éclairage sur la prise en compte de l'écologie par la pensée marxiste et ses possibilités d'hybridation avec les divers courants critiques du capitalisme.Qu'apporte la pensée marxiste à la compréhension et à résolution de la crise écologique ? C'est à partir d'analyses critiques du productivisme et du consumérisme du système capitaliste conceptualisées par Agnès Heller et d'André Gorz dans la théorie des besoins, à partir de la théorie du pouvoir moderne et son objectivisation dans l'état capitaliste représentée par Antonio Gramsci et Nicos Poulantzas et enfin à partir des écrits de Marx surtout les manuscrits de 1844 que Razmig Keucheyan nous dévoile les paradoxes du monde moderne. Notre monde occidental est caractérisé par un état de « bien être » c'est-à-dire que les besoins biologiques absolus - frontière existentiel - sont pourvus par le système capitaliste. En fait la production pourrait assurer les besoins authentiques mais il faudrait une autre forme de répartition. Il y a un écart entre le réel et le possible : 3 millions d'enfants de 5 ans meurent dans le monde chaque année de malnutrition alors que l'on estime que l'humanité peut assurer l'alimentation de 3 milliards de personnes en plus de la population mondiale actuelle (voir sources dans le livre). La société de bien être permet l'émergence de nouveaux besoin appelés besoins qualitatifs ou besoins radicaux, forme de...
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  • Flocava1 23/12/2019
    J’avais entendu l’auteur sur une émission de France Inter et il m’avait semblé lumineux... son livre est à l’image de ce monsieur : intelligent, érudit, fourni et en même temps simple tout en interrogeant notre rapport à la consommation et la société de consommation elle-même avec une seule valeur : l’argent, la puissance, le pouvoir, le gain toujours plus en vain....il brasse la politique, l’histoire, le droit, l’écologie , la psychologie , et propose de penser une nouvelle société basée sur d’autres rapports de force. Une utopie peut être mais au moins on peut essayer...
  • ErnestLONDON 08/10/2019
    Alors que le capitalisme engendre sans cesse des besoins artificiels toujours nouveaux, que le consumérisme atteint son « stade suprême », Razmig Keucheyan, professeur en sociologie à Bordeaux, élabore une théorie critique et propose une politique émancipatrice basée sur « les besoins « authentiques » collectivement définis ». (...) Analyse fine et perspicace. Compte-rendu de lecture (très) complet sur le blog :
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