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Un instant d'abandon
Date de parution : 18/08/2005
Éditeurs :
Julliard

Un instant d'abandon

Date de parution : 18/08/2005

Après les succès des «Jours fragiles», d'«Un garçon d'Italie» et de «L'Arrière-saison», fidèle au rendez-vous, Philippe Besson confirme avec ce sixième roman l'étendue de son talent.

L'histoire commence là, en Cornouailles, dans une ville de bord de mer, en automne. Un homme revient, et avec lui, c'est le passé qui ressurgit. Des années plus tôt, Thomas Sheppard...

L'histoire commence là, en Cornouailles, dans une ville de bord de mer, en automne. Un homme revient, et avec lui, c'est le passé qui ressurgit. Des années plus tôt, Thomas Sheppard est parti en mer en emmenant son fils alors qu'un avis de tempête avait été lancé. Lorsqu'il est rentré au...

L'histoire commence là, en Cornouailles, dans une ville de bord de mer, en automne. Un homme revient, et avec lui, c'est le passé qui ressurgit. Des années plus tôt, Thomas Sheppard est parti en mer en emmenant son fils alors qu'un avis de tempête avait été lancé. Lorsqu'il est rentré au port, le petit garçon n'était plus avec lui. Dès lors, il s'est retrouvé accusé de la mort de son enfant (dont le corps n'a jamais été retrouvé) et a été incarcéré pendant plusieurs années. Seule l'épreuve du retour sur le lieu de la disparition pourra lui offrir la renaissance. Philippe Besson explore ici le chemin étonnant des sentiments humains pour faire surgir, par miracle, la tendresse au sein d'un paysage austère et rude, aussi aride que le coeur de ceux qui l'habitent. Les romans de Philippe Besson font tous l'objet d'une adaptation: pour le cinéma, «Son frère» a été mis en scène par Patrice Chéreau, avec Bruno Todeschini et Éric Caravaca, et a reçu en 2003 l'Ours d'argent au Festival de Berlin; François Dupeyron («La Chambre des officiers») a écrit et s'apprête à tourner une adaptation des «Jours fragiles», avec Julie et Guillaume Depardieu dans les rôles d'Isabelle et Arthur Rimbaud; «Un garçon d'Italie» sera porté au cinéma par Philippe Calvario et «En l'absence des hommes» par Étienne Faure, en 2006. Une pièce de théâtre tirée de «L'Arrière-saison» a été créée sur France Culture et sera prochainement montée à Paris. Ses livres sont traduits en Allemagne, au Brésil, en Bulgarie, en Chine, en Espagne, aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Grèce, en Italie, au Japon, en Lituanie, aux Pays-Bas, en Pologne, en République tchèque, et en Turquie.
http://www.philippebesson.com

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EAN : 9782260016816
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 216
Format : 130 x 205 mm
EAN : 9782260016816
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 216
Format : 130 x 205 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Brice_B 04/03/2024
    Critique publiée initialement sur le site Critiques Libres (2008) J’achève avec Un instant d’abandon mon cycle de lecture de Philippe Besson. Heureusement que mon fidèle Barboutcho était là pour me fournir en ouvrages ! Il m’en reste évidemment encore d’autres à lire (je suis très intéressé par L’arrière saison), mais rien ne presse, et pour le moment, mes lectures seront orientées vers autre chose, bien que je m’enlise dans ce Jonathan Strange Mr Norrell de Susanna Clarke dont je ne parviens pas à dépasser les deux cent premières pages. Un instant d’abandon nous emmène dans une petite ville côtière de l’Angleterre brumeuse, à notre époque. Un homme y revient après un séjour en prison, où il était incarcéré suite à la mort, accidentelle, de son petit garçon. Dés son retour, tout le village applique un rejet effroyable comme savent si bien le faire les petites villes isolées qui souhaitent surtout ne pas faire parler d’elle, et encore moins pour des affaires de ce type. Il y a pourtant ce commerçant pakistanais, qui sait mais qui ne juge pas, qui écoute sans interrompre, qui distille sa sagesse en offrant du thé à l’homme blessé. Il y a cette jeune fille mère, camarade d’infortune qui connaît aussi ce bannissement et la solitude qui en découle. Sa joie, son insouciance. Son besoin d’amour. Enfin, il y a Luke, le voisin de cellule ténébreux et peu bavard. Luke, qu’il est venu attendre. L’histoire est terriblement sombre et pesante, on se sent vite enfermé, empathique pour cet homme que tout accable et que rien ne semble vouloir libérer. C’est pourtant un très beau roman qui signe là Besson, qui approfondie une fois encore les difficiles relations de couples, les jeux de l’amour puis de la haine. Critique publiée initialement sur le site Critiques Libres (2008) J’achève avec Un instant d’abandon mon cycle de lecture de Philippe Besson. Heureusement que mon fidèle Barboutcho était là pour me fournir en ouvrages ! Il m’en reste évidemment encore d’autres à lire (je suis très intéressé par L’arrière saison), mais rien ne presse, et pour le moment, mes lectures seront orientées vers autre chose, bien que je m’enlise dans ce Jonathan Strange Mr Norrell de Susanna Clarke dont je ne parviens pas à dépasser les deux cent premières pages. Un instant d’abandon nous emmène dans une petite ville côtière de l’Angleterre brumeuse, à notre époque. Un homme y revient après un séjour en prison, où il était incarcéré suite à la mort, accidentelle, de son petit garçon. Dés son retour, tout le village applique un rejet effroyable comme savent si bien le faire les petites villes isolées qui souhaitent surtout ne pas faire parler d’elle, et encore moins pour des affaires de ce type. Il y a pourtant ce commerçant pakistanais, qui sait mais qui ne juge pas, qui écoute sans interrompre, qui distille sa sagesse en offrant du thé à l’homme blessé. Il y a cette jeune fille mère, camarade d’infortune...
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  • JLBlecteur 05/02/2024
    « Si je ne devais compter que les années heureuses, je serais encore un enfant. » Dès les toutes premières pages, le ton est donné. On ne va pas se dilater la rate à chaque fin de paragraphe. Si on crève ici, ce ne sera pas de rire ! Nous sommes dans un petit port de pêche de Cornouaille où Tom est de retour mais…pas le bienvenu. D'une écriture d'une effroyable beauté, Tom nous raconte son destin fracassé de père qui a précipité son fils de huit ans dans l’océan déchaîné par une tempête annoncée qui ne l’a pas empêché de sortir en mer. Tom, un père orphelin du fils qu’il a englouti. Tom, empli de vide. De sublimes courts paragraphes ciselés s’enchaînent comme perles en collier pour narrer, à la première personne du singulier, ce drame absolu, cette tragédie intime qui le cloue au pilori de sa sale histoire qu’il nous déroule en confidences étourdissantes. Mais quelle écriture ! Quel style ! C’est comme un noir et blanc, tout en contraste. La lumière des mots pour raconter la noirceur des faits. Le céleste et les abîmes. Le sublime et l’infâme. La poésie et la trivialité. La divine beauté du diable. Un enfant a disparu dans la tempête mais la tempête est dans le crâne de cet être qui n’avait de père que la logique des événements qui ont jalonné son existence. Il était père comme on grandit parce qu’il en va ainsi. Aujourd’hui, il n’est plus père. Il n'est plus homme. Il n’est plus que l’enveloppe charnelle du drame qui a saisi une communauté qui ne veut plus de lui. Son retour est une hérésie, un scandale, une provocation inacceptable. Et c’est lui qui le formule. Et on est en lui tant son expression infuse nos yeux de lecteur. On le ressent, lui, comme on ressent un frisson qui ébranle notre corps tout entier. On frissonne d’effroi, son effroi tant le verbe nous met en communion, en fusion, mais une fusion glaçante. Il est question ici de rédemption, de reconstruction, de l'emprisonnement, de dette payé à la société par une peine de prison acquittée, du souvenir et du poids collectifs d'un drame pourtant intime, de la fidélité, du diktats des traditions, de transmission, du couple et de son usure, de la parentalité…de l’existence, en un mot. Dans ce court roman à l’écriture magnifique (j'insiste), Besson nous emmène là où la tragédie prend racine, dans l’essence d'un homme. Magnifique aussi le titre, magnifique de simplicité quand le mot abandon est utilisé dans les cinquante nuances de gris qu'il peut intégrer. L’abandon de celui qui se raconte, de celui ou de celle qui l’écoute, l’abandon de celui qui crie et qu'on entend pas, de celui qui baisse les bras, l’abandon de celui qu'on quitte (soi, parfois), de son enfance, de ses rêves, de ses espoirs. L’abandon de la naïveté surtout quand la vie façonne un être au hasard pervers parfois de son imagination débordante. L’abandon à l'amour enfin quand ce hasard veut bien le mettre sur sa route, route balisée non pas par de petits cailloux blanc comme un certains Poucet mais par des grains de beauté. Une totale réussite. « Si je ne devais compter que les années heureuses, je serais encore un enfant. » Dès les toutes premières pages, le ton est donné. On ne va pas se dilater la rate à chaque fin de paragraphe. Si on crève ici, ce ne sera pas de rire ! Nous sommes dans un petit port de pêche de Cornouaille où Tom est de retour mais…pas le bienvenu. D'une écriture d'une effroyable beauté, Tom nous raconte son destin fracassé de père qui a précipité son fils de huit ans dans l’océan déchaîné par une tempête annoncée qui ne l’a pas empêché de sortir en mer. Tom, un père orphelin du fils qu’il a englouti. Tom, empli de vide. De sublimes courts paragraphes ciselés s’enchaînent comme perles en collier pour narrer, à la première personne du singulier, ce drame absolu, cette tragédie intime qui le cloue au pilori de sa sale histoire qu’il nous déroule en confidences étourdissantes. Mais quelle écriture ! Quel style ! C’est comme un noir et blanc, tout en contraste. La lumière des mots pour raconter la noirceur des faits. Le céleste et les abîmes. Le sublime et l’infâme. La poésie et la trivialité. La divine beauté du diable. Un enfant a disparu dans la tempête mais la tempête est dans le crâne de...
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  • Boggey 26/04/2023
    Une fois de plus cette lecture fait mouche. Philippe Besson a vraiment l‘art de nous immerger dans son monde malgré ses romans assez courts . Pour moi c‘est souvent une lecture que j‘effectue sur une journee tranquillement dans ma bulle . Ici Thomas Sheppard revient aprés 5 ans d‘absence a Falmouth . Lieu ou il a toujours mais vecu . Mais pour une raison , que vous cache volontairement, les habitants le reconnaissent et le toisent d‘un air méprisant Que s‘est il passe avant son départ ? Pourquoi n‘est il pas accepte par les habitants a son retour ? Si je puis vous donner un conseil ne lisez pas la quatrième de couverture et laissez vous porter par cette fabuleuse ecriture
  • Cecilche56 24/04/2023
    4ème livre que je lis de Philippe Besson et je suis décidément tomber en amour pour son style sans fioritures, une écriture simple, directe mais aussi poétique, évocatrice qui laisse place à l'imagination de chacun. Quelle belle narration, Philippe Besson sait raconter une histoire, tenir son lecteur en haleine. On ne peut la lâcher cette histoire peu engageante pourtant de prime abord. Je vais continuer sur cette lancée et lire encore d'autres romans de cet auteur !
  • KarineMLVL 17/04/2023
    Décidément, Philippe Besson fait bien partie de ceux qu’on peut nommer les vrais conteurs, à la fois omniprésents et en retrait, pour donner pleine place et pleine force à leurs personnages. S’emparant d’un sujet ô combien difficile, l’infanticide, avec ce roman construit tel une nouvelle, de par sa chute totalement imprévisible, Philippe Besson poursuit de façon quasi obsessionnelle son exploration des relations humaines et de leur fragilité.
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