Lettre d'une inconnue suivi de Trois nouvelles de jeunesse : Le livre de Stefan Zweig

La fluidité de la plume de l'auteur rend cette oeuvre juste magnifique, intrigante et simple à la lecture. Très bonne description des différents éléments de l'histoire sans rentrer dans une dimensions lourdes de détails. L'histoire est captivante, riche en émotions, simple et reste dans les mémoires.

Je crois que je n'ai pas vu la vie passer sous mes yeux pendant que je lisais cette nouvelle. Je crois même que le temps s'est suspendu. Et je comprends enfin pourquoi tout le monde aime autant cet ouvrage de Zweig. Tout est parfaitement aligné, comme une partition de musique transcrite par une oreille absolue. C'est beau de souffrance, c'est poignant de réalité, et j'ai eu un amour tendre pour cette inconnue. Elle a pris le visage de femmes que j'ai connues, sa situation a fait écho à des personnes que j'avais croisées dans ma vie. Je crois même que l'Inconnue, parfois à moindre échelle, prend un peu de toutes les femmes pour exister (surtout dans la douleur qu'on lui inflige et dont elle est témoin, je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler) Au-delà de la beauté lyrique du texte, ce n'est en rien une histoire d'amour. C'est une confession, une mise en page d'une obsession, la représentation du résultat d'années données à attendre des peut-être, des et si. C'est une femme qui perd un peu d'elle chaque fois qu'elle pense à l'autre, à cet homme qui ne l'a vu que par le prisme d'une nuit partagée dans le plaisir. Là où lui voyait de l'aventure, elle voyait une volonté de fidélité qu'elle cache d'ailleurs dans son secret. Je ne sais pas comment décrire à quel point on a l'impression de suivre toute une vie, de voir à quoi ressemblent les personnages, à travers moins de 100 pages. La narratrice n'a rien de raisonnable : elle écrit avec passion, avec désespoir, une lettre qui sera le seul témoignage de son existence. Et pourtant on la voit, on voit son amour de jamais, on voit sa vie, ses choix, ses pudeurs et ses larmes. On voit tout ça sous le regard de la fièvre ; et en même temps qu'elle, nous suivons les lignes qu'elle trace à la lumière de la chandelle ; en même temps que lui, nous comprenons avec effroi ce qui ne se fera jamais, et la façon dont une existence à deux (ou plus) s'échappe à eux avec rapidité. Quelle beauté. Je n'ai rien d'autre à conseiller que de se jeter dans ce récit, le soir de préférence, dans la lumière douce d'une lampe, témoin du récit de l'Inconnue

Honnêtement, j’ai d’abord pris ce livre car ma meilleure amie allait l’acheter et qu’il ne coutait pas cher. J’adore la littérature mais je ne m’attendais pas à ce que le livre me comprenne autant. Ce que cette fille traverse me touche du haut point car malheureusement je passe par la même chose. Observer quelqu’un sans jamais ne lui parler… queceque je m’y connais. Et comme elle j’aurais fait.. c’est malheureusement ça la vie d’aujourd’hui et même d’avant. Pour certaines personnes , s’exprimer est très dur. Et nous préférons laisser la personne que nous aimons le plus partir plutôt que de la déranger peur d’être de trop. Pour les personnes qui se sentent comme moi ou qui en ont l’impression, lisez ce livre il vous comprendra mieux que quiconque.

Court mais intense. Haletant mais calme. Bouleversant mais joyeux. Ce monologue m’a complètement retourné sans que j’y sois préparée. J’ai dévoré ce récit qui nous décrit une passion dévorante et obsessionnelle. Sur, un de mes livres préférés désormais.