Lettre d'une inconnue suivi de Trois nouvelles de jeunesse : Le livre de Stefan Zweig

Un homme reçoit une lettre d’amour d’une femme inconnue. Toute sa vie, elle l’a aimé. Et lui n’en a jamais rien su. Nouvelle bouleversante, où, certain(es) d'entre nous, peuvent se reconnaître. Un grand amour, jamais assouvi, auquel on pense encore. Stefan Zweig est un as de la description des sentiments. J’ai été très touché par l’histoire de cette femme.

La fluidité de la plume de l’auteur rend cette oeuvre juste magnifique, intrigante et simple à la lecture. Très bonne description des différents éléments de l’histoire sans rentrer dans une dimensions lourdes de détails. L’histoire est captivante, riche en émotions, simple et reste dans les mémoires.

J'ai acheté ce livre aujourd'hui (07/07) en me disant "tiens il a l'air pas mal ce bouquin" "Pas mal" ?? Mais ce livre est exceptionnel, une écriture rythmée et envoûtante. On est directement emporté dans cet univers où la franchise, la passion, la colère, l'incompréhension et la douleur émane de cette lettre écrite par une femme en quête de reconnaissance et d'amour . Est-ce que ce livre m'a donné des frissons ? Oui Est-ce que ce livre m'a fait couler une larme ? Oui Est-ce qu'il faut lire ce livre ? Indubitablement

« Lettre d’une inconnue » Stefan Zweig @livredepoche Qui n’a jamais connu la passion dévorante, l’amour fou, celui qui brûle et consume, n’a rien vécu au fond de son âme de plus dévastateur et salvateur. C’est triste à en mourir, mais l’amour, la passion c’est loin d’être cette vie lisse et bien pensée. Oh non la passion amoureuse c’est tout sauf ça! Et c’est beau. Il n’ y a rien de raisonnable, il n’y a rien de raisonné, seul le cœur guide et dicte. Et qu’il est à la fois bon et dur de s’y abandonner. Peu importe les souffrances elles n’égaleront et ne dépasseront jamais le bonheur de l’instant partagé avec un être aimé. Les quelques heures de joie ressenties engloutiront tout le reste et les ténèbres d’un amour non partagé s’effaceront. Cette inconnue, elle grandit à travers l’amour fou voué à l’écrivain, qui reste aveugle. D’abord enfant, cet amour gratuit, sans exigence, peuplé de rêve, de secrets gardés, de joues qui rosissent. Un amour pur et innocent, puis la jeune femme, de ce même amour qui évolue, se transforme en premier émoi, qui affole, qui brûle de l’intérieur, s’abandonner sans retenue aucune. Enfin la femme plus discrète, menant sa vie avec ce secret, le secret de la chair… Il n’est jamais question de souffrance et pourtant elle transpire de chaque ligne, de chaque mot parce que la souffrance est l’amante de la passion et c’est ainsi pour l’éternité. Je comprends au centuple ce texte, cette inconnue qui taira de son vivant cet amour inconscient, démesuré, grandiose et magique mais affreusement triste. C’est pas grave la tristesse, c’est pas grave la souffrance, parce qu’aimer de cette façon quasi maladive diront certains(es) c’est peut être le sentiment le plus fort à éprouver dans la traversée de la vie. Zweig en quelques pages dessine dans nos cœurs le secret de la passion amoureuse et c’est juste terriblement magnifique. Coup de coeur Merci à ma petite maman qui un jour m’a dit «  Il faut lire Zweig, si un jour j’avais le pouvoir de faire revenir quelqu’un sur terre alors je choisirais cet homme sans hésité. »